Antisémitisme et boucs émissaires : la vieille rengaine


Résumé : permettez-moi de condenser pour vous, en quelques traits incisifs, le cœur de cet édito qui brûle d’une colère lucide. L’antisémitisme, ce vieux spectre, n’est pas qu’une haine rance ressurgissant des bas-fonds ; c’est une arme, une rengaine éculée que les élites politiques et médiatiques brandissent pour détourner vos regards des véritables plaies de notre temps. Regardez bien : pendant que la désindustrialisation ronge les classes moyennes, que l’inflation dévore vos fins de mois, que les fractures sociales fissurent le contrat républicain, on vous sert du bouc émissaire sur un plateau d’argent. Les Juifs, hier comme aujourd’hui, ou la Russie et son Poutine, désignés comme les grands méchants pour mieux absoudre les vrais coupables : ce conglomérat d’intérêts privés, ces requins de la finance qui, depuis 1850, orchestrent crises sur crises pour asseoir leur domination.

Ce n’est pas un hasard, non, c’est une mécanique huilée. Souvenez-vous des années 1930, du krach de 1929, quand l’Europe en ruines a fait des Juifs le paratonnerre de la fureur populaire, détournant ainsi la colère des politiciens véreux et des banquiers cyniques. Aujourd’hui, rien n’a changé, sauf les costumes. Les politiciens pyromanes, avec à leur tête un Emmanuel Macron, maître dans l’art du double jeu, allument les feux de la division et se posent ensuite en pompiers sauveurs. Prenez Notre-Dame, ce symbole qu’il a laissé brûler en 2019 pour mieux en faire un décor de sa gloire en 2024, violant au passage la laïcité qu’il prétend chérir. Et les médias ? Ils soufflent sur les braises, transformant un tag antisémite ou une banderole maladroite en apocalypse imminente, pendant que l’insécurité quotidienne, elle, est reléguée au second plan. Les chiffres du CRIF parlent d’une hausse de 300 % des actes antisémites, mais c’est peanuts face aux maux qui gangrènent nos banlieues. Qu’importe, le spectacle paie : en clics, en voix, en dividendes.

Et que dire du conflit israélo-palestinien, ce brasier où s’entrelacent hypocrisie et cynisme ? Macron condamne l’antisémitisme d’un tweet, soutient des résolutions symboliques, mais ferme les yeux sur les colonies en Cisjordanie et les disproportions dans la réponse israélienne au 7 octobre 2023. Pendant ce temps, Netanyahou, défiant la CPI et ses mandats d’arrêt pour crimes de guerre, jette de l’huile sur le feu, attisant un ressentiment mondial qui se mue trop souvent en antisémitisme aveugle. À l’autre bout, Macron envoie des armes en Ukraine, contre la volonté populaire et sans l’aval du Parlement, alors qu’il traîne des pieds pour la paix au Proche-Orient. Pourquoi ? Parce que le chaos est son fonds de commerce, une aubaine pour occulter la catastrophe économique, sociale et politique dans laquelle il a plongé la France.

Ce système repose sur une peur savamment entretenue et un bouc émissaire bien choisi. Mais attention : la crise qui s’annonce, avec la faillite officialisée de la France, sera si colossale que les Juifs ne seront pas les seuls à être jetés au bûcher. L’immigré, le « woke », le voisin qui vote mal… tous y passeront si nous ne brisons pas cette vieille rengaine. Les citoyens, ces héros oubliés, en ont assez des croisades virtuelles et des discours enflammés. Ils veulent la paix, l’égalité, l’autonomie, pas des épouvantails agités pour masquer l’échec des réformes. Éteignons ces feux dormants avant que le vent des crises – économique, migratoire, identitaire – n’embrase le pays tout entier. Car, croyez-moi, si nous laissons faire, ce ne sera pas seulement Notre-Dame qui partira en flammes, mais la France elle-même, livrée au chaos par ceux qui dansent sur ses cendres.

 

*** Edito version augmentée ***

 

Alors que l’Europe tangue entre crises économiques et surchauffe géopolitique, un fantôme familier se profile de nouveau dans les brumes automnales de septembre 2025 : l’antisémitisme. Pas celui des bas-fonds, tapi dans les murmures haineux des forums obscurs, mais celui que l’on exhume comme un vieux refrain. Ce vieux refrain propagandiste amplifié par les sirènes des médias et les cuivres des politiciens opportunistes. C’est l’éternelle rengaine des boucs émissaires : l’astuce millénaire pour détourner les regards des vraies plaies. En l’occurrence la désindustrialisation qui ronge les classes moyennes, l’inflation qui dévore les fins de mois et la division sociale qui fracture le contrat républicain. Et comme hier, aujourd’hui ce n’est pas une résurgence spontanée du mal. Non. C’est encore une fois une posture calculée, un carburant jeté sur les feux dormants par des politiciens pyromanes qui se rêvent en pompiers-sauveurs, avec les médias pour souffler sur les braises façon Johnny Hallyday

Rappelons-nous les années 1930. Cette ombre noire plane encore sur nos consciences.

C’était l’époque dite de « la Grande Dépression », en suite à « Le jeudi noir » : le crack boursier du 24 octobre 1929. L’Allemagne était en ruine et l’Europe en miettes, et voilà que les Juifs devinrent alors soudainement le bouc émissaire idéal. Un vrai miracle pour les responsables politiques, tous attachés à « la cause » qui a plongé le monde dans cette crise épouvantable pour le peuple. Car coupables officiellement désignés que sont les Juifs de tous les maux et malheurs du peuple (de la défaite aux complots financiers), c’est contre les Juifs que la furie du peuple se déchaîne, et non pas contre les responsables politiques en question. Des membres du conglomérat d’intérêts privés qui sévit depuis 1850. Les requins de la finance et autres despotes en col blanc adeptes revendiqués de l’hégémonie sociale et dont le Dieu n’est pas Yavhé ni Jéhovah, mais l’argent.

Grâce aux profits gigantesques générés par les trois révolutions industrielles intervenues en 150 ans (le charbon et l’acier, le pétrole et l’informatique), ce conglomérat d’intérêts privés diamétralement contraires aux intérêts du peuple est arrivé à ceci. Il a aujourd’hui à la fois la mainmise totale sur une haute finance qui régit tout dans un monde qui a été façonné ainsi exprès pour, et la possibilité technologique de maintenir le peuple sous sa domination. À savoir dès lors que les deux conditions suivantes sont réunies : 1) la peur collective savamment entretenue, et 2) un bouc émissaire désigné, extérieur à « la cause », sur lequel la colère du peuple est dirigée.

Le système économique et politique imposé par ce conglomérat consiste à enchaîner une succession de crises organisées puis déclenchées à cet effet, la manipulation serait trop voyante si c’est à chaque fois « les Juifs » qui étaient ce bouc émissaire désigné. Aussi, entre deux crises majeures, ce conglomérat désigne un autre bouc émissaire. Un pays et son dirigeant. C’est ainsi que depuis trois ans, c’est « La Russie » et « Vladimir Poutine » qui sont le bouc émissaire désigné de tous les maux des peuples européens. Désigné par qui ? Par les représentants étatiques et supra-étatiques occidentaux de ce fameux conglomérat d’intérêts privés mondialisés. À savoir les serviles politiques et technocrates que cette mafia institutionnalisée a placées à la tête des pays européens et à la Commission européenne, la présidente de cette dernière servant de chef d’orchestre dans cette désignation.

Mais lorsqu’il s’agit d’une des « méga crises » grâce auxquelles cette cabale passe au stade supérieur de la domination qu’elle a sur le peuple, là ce sont sempiternellement « les Juifs » qui sont le bouc émissaire désigné.

Et pourquoi cette vieille rengaine est-elle recyclée de la sorte par les politiciens et par les médias ?

Parce qu’elle paie ! Elle paie en voix électorales, en clics sur les réseaux, en dividendes pour les chaînes d’info en continu. Ces vils et zélés serviteurs du chaos affamés d’audience, transforment chaque incident en apocalypse. Gardiens autoproclamés de la vérité, les médias mainstream contribuent à la pollution informationnelle qui empoisonne les esprits. Ils zooment sur un tag antisémite à Paris ou une banderole dérapante lors d’une manif pro-palestinienne, et hop ! C’est le retour du Reich : le péril imminent. Oubliés les chiffres froids. Selon les rapports du CRIF, les actes antisémites ont augmenté de 300 % ces dernières années, mais ils restent minoritaires face à l’insécurité quotidienne qui ronge les banlieues. Qu’importe, les médias mainstream préfèrent le spectacle, car il vend. Quant aux politiciens, opportunistes jusqu’à la moelle ils s’activent autour du brasier, Zyp allume barbecue à la langue.

Depuis la campagne présidentielle de 2017, un homme politique tout particulièrement s’est révélé être un As dans cet exercice du pompier pyromane politique : Emmanuel Macron

Cracheur de feu et jongleur habile, il sait diriger les projecteurs sur ses prétendues vertus humanistes, postérieurement à l’incendie qu’il a lui-même déclenché. Souvenez-vous par exemple du 15 avril 2019. Notre-Dame de Paris est en flammes. Symbole de la France éternelle qu’Emmanuel Macron abhorre, la cathédrale gothique agonise sous nos yeux.

Et que fait alors le Président de la République ?

Dans l’élan théâtral d’une allocution télévisée à la solennité surjouée, il promet la reconstruction « en cinq ans, plus belle encore ». Et miracle – ou plutôt, machine bien huilée –, cinq ans plus tard, en décembre 2024, Notre-Dame renaît de ses cendres, restaurée. Mais restaurée dans un faste qui frôle le kitsch, et dans un nouveau décorum. Celui d’une autre Église ?

Qu’importe. Promesse tenue. Bravo, Monsieur le Président !

Cependant, adorateur qu’il est de ce dieu « laïcité dévoyée » (appelons-le ainsi), Emmanuel Macron ne peut s’empêcher de jouer avec la loi jusqu’à la violer. Politicien qui s’affranchit des règles qu’il affirme faussement servir, il fait ceci. Affichant sa volonté de violer l’interdit d’y procéder posé par la loi de 1905 dite « de la séparation des Églises et de l’État », Emmanuel Macron délivre à cette occasion un discours dans l’enceinte de la Cathédrale, ouvertement en tant que Président de la République en fonction.

Ah ça ! Si seulement cette rapidité, cette mobilisation d’énergie et de fonds, s’appliquaient à éteindre les vrais feux qui déciment la France, le pays se porterait éminemment mieux. Mais non. Hélas non.

Donc pendant ce temps, les feux dormants de la haine couvent, et attisés ils sont par des postures qui ne résolvent rien. Bien au contraire !

Eh oui ! Je me répète exprès, depuis la nuit des temps, les élites politiques corrompues excellent dans l’art de garder ces failles vives. Elles les réveillent au gré des mandats, en entonnant haut et fort toujours le même le refrain pour capter l’attention : l’antisémitisme. C’est là le levier commode au possible pour se poser en rempart de la République, en bouclier des valeurs.

Mais qui y croit encore ?

Ces oubliées du grand théâtre que sont les populations, aspirent à bien plus qu’à des discours enflammés. Elles veulent l’autonomie fondamentale et le droit de vivre en paix, sans que l’on agite des épouvantails pour masquer l’échec des réformes.

Et voilà que surgit le nœud gordien qu’il convient alors de trancher, lorsque les dirigeants actionnent le levier politique de l’antisémitisme : la reconnaissance de l’État palestinien. Ce n’est pas le problème en soi, c’est le symptôme d’une hypocrisie plus profonde.

Reconnaître un État, c’est bien, mais à quoi bon si l’on oublie le principe premier, gravé dans la Déclaration des droits de l’homme : tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits.

Égaux, vraiment ?

Non. Pas quand on ferme les yeux sur les colonies qui grignotent la Cisjordanie. Pas quand on tolère les discours haineux qui stigmatisent, d’un côté « les Juifs » comme étant des « puissants comploteurs », et de l’autre les musulmans comme étant une « menace rampante », et qu’en outre l’on omet de parler de proportionnalité dans les réponses à l’attentat du 7 octobre 2023.

Et que dire du gouvernement israélien lui-même ?

Loin de contribuer à apaiser les tensions globales alimentant l’antisémitisme, Netanyahou & Cie préfèrent jeter de l’huile sur le feu.

Depuis l’émission des mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), en novembre 2024, contre le Premier ministre Benjamin Netanyahou et d’autres responsables pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Gaza, Israël a multiplié les défis juridiques et les opérations militaires qui défient ouvertement ces décisions. Ce faisant, ils prolongent un cycle de violence qui est qualifié par certains de « génocidaire. »

En avril 2025, la CPI a rejeté les appels israéliens pour suspendre ces mandats. Pourtant, les frappes et les blocus persistent au mépris des résolutions internationales. Perçus comme une escalade impunie, ces actes attisent le ressentiment mondial, un ressentiment qui se mue trop souvent en antisémitisme viscéral, qui touche indistinctement juifs israéliens et diasporas.

Quant aux feux de paille que sont les postures politiciennes, elles ne font qu’attiser la division.

L’Ukraine, par exemple.

Que fait Emmanuel Macron ? Il envoie des armes, des missiles et des chars, cela sans une décision du Parlement exigée par l’article 53 de la Constitution, et contre l’avis d’une très grande majorité des Français, qui sondages à l’appui prônent la diplomatie plutôt que l’escalade.

Pourquoi cette hâte guerrière, ce zèle atlantiste, alors qu’on lambine sur la paix au Proche-Orient ?

Emmanuel Macron est autant désireux et capable d’assurer la paix dans le monde, qu’il s’est montré désireux et capable de faire la paix avec les non-vaccinés et les opposants à la réforme des retraites. Une réforme qu’il a imposée contre la volonté populaire, pour récupérer les 24 milliards d’euros qui soi-disant faisaient défaut dans les caisses de l’État, ce qui ne l’a pas empêché d’allouer trois fois plus à l’Ukraine, pareillement contre la volonté populaire.

« L’ordre par le chaos » étant la stratégie d’Emmanuel Macron, le conflit Israélo-palestinien est pour lui une aubaine. Plutôt que d’œuvrer pour la paix, il souffle sur les braises : un tweet condamnant l’antisémitisme par-ci, « et en même temps » une résolution symbolique par-là… Et hop ! Occultés tous les problèmes franco-français. La situation économique, politique et sociale catastrophiques dans laquelle il a plongé le pays. Et au nombre de ces problèmes figurent les coupes budgétaires dans l’Éducation nationale. Elles laissent les jeunes sans défense fasse à la désinformation, simultanément à ce qu’on leur laisse à payer le prix d’une dette sans pareille.

C’est là l’image flagrante de l’échec de tant de politiques qui vendent des promesses sans jamais délivrer de changements.

Quand on attise le feu et que souffle le vent, l’incendie guette. Ce vent, aujourd’hui, ce sont les crises cumulées – économique, migratoire, identitaire – qui transportent les étincelles d’un continent à l’autre. Bouclier derrière lequel se cachent les véritables responsables de ces crises, « les Juifs » sont ces boucs émissaires éternels.

Mais proportionnelles qu’elles seront au gigantisme de la crise économique et sociale que la faillite officialisée de la France va déclencher, l’étendue et l’intensité de l’incendie seront à ce point énormes cette fois-ci, que « les Juifs » ne seront pas le seul fagot à être jeté dans la fournaise. D’autres suivront. L’immigré, le « woke » ou le voisin qui vote mal, etc.

Complices involontaires ou zélés, les médias mainstream et autres polluent l’air avec leurs boucles infernales : une info biaisée en amène dix, un hashtag en génère mille. Et que font les politiciens ? Ils se repaissent des cendres et dansent sur les cadavres. Ils se positionnent en pompiers et en secouristes, alors qu’ils sont les pyromanes responsable du foyer meurtrier. À l’inverse, ces héros du quotidien que sont les citoyens esseulés qui tentent d’éteindre l’incendie avec leurs faibles moyens, en ont assez. Ils veulent la paix, pas des croisades virtuelles ; l’égalité, pas des hiérarchies masquées en vertu.

Il est temps de briser la rengaine : éteignons les feux dormants avant que le vent ne les propage.

Car sinon, ça ne sera pas seulement ce lieu emblématique de Paris qu’est la Cathédrale Notre-Dame qui partira en flammes cette fois-ci, c’est le pays tout entier qui sera mis à feu et à sang.





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