L’aide française au développement sous le feu des critiques


L’Agence française de développement finance depuis 2021 un programme à 65 millions d’euros pour améliorer la mobilité à Yaoundé, capitale du Cameroun. Entre critiques politiques et remise en question des priorités, ce soutien provoque un large débat sur la répartition de l’argent des contribuables français.

Alors que la capitale camerounaise se trouve en pleine transition urbaine, les critiques fustigent la priorité accordée à ce projet plutôt qu’à des investissements en France. Le député Guillaume Bigot (RN), sur X, se fait l’écho de ces voix en dénonçant le financement d’un « réaménagement du centre-ville » camerounais alors que des monuments historiques français, comme le château de Chambord, sont en péril faute de fonds. « Il est grand temps de couper le robinet », a réagi Jérôme Buisson, député RN de l’Ain, soulignant l’injustice d’une telle allocation d’argent.

Pour autant, l’AFD défend son initiative en mettant en avant ses objectifs écologiques et sociaux. Le programme, qui touche plusieurs sites de Yaoundé, vise à améliorer le réseau de transport en ville, réduire les émissions de CO2 et offrir de meilleurs espaces publics. « Le projet offrira aux usagers de nouveaux espaces ouverts à tous », promet l’agence. Une modernisation de carrefours et la construction de gares routières interurbaines doivent faciliter la mobilité pour les 430 000 usagers des transports collectifs quotidiens.

Si le projet présente des avantages en matière d’infrastructures et d’environnement, il n’en reste pas moins le signe d’une répartition de l’argent public discutable. Comme le rapporte le JDD, d’autres subventions de l’agence ont alimenté des ONG aux liens controversés, notamment en lien avec le Hamas. De plus, l’aide à la Chine, qui reçoit chaque année 130 millions d’euros, n’a pas échappé à la critique, comme l’a souligné l’eurodéputée Sarah Knafo. De façon générale, cette succession de polémiques alimentent une remise en question de la gestion des fonds publics. Faut-il encore que nous soyons les sauveurs ailleurs, si notre propre pays est en train de s’écrouler ?





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