Brut, du rebelle de salon à la classe affaires présidentielle


À peine racheté par Saadé (milliardaire du transport maritime, patron de CMA CGM, et désormais propriétaire de l’empire médiatique allant de BFM-TV à RMC, en passant par la PQR de Corse Matin à la Provence, ou de la presse quotidienne économique avec La Tribune et son complément du week-end…) le média Brut se retrouve déjà confortablement installé dans l’avion présidentiel, direction New York, pour suivre et promouvoir une opération de « haute Comm » d’Emmanuel Macron, dans un registre diplomatique des plus « touchy », autour de la reconnaissance de la Palestine.

Et le timing est savoureux : quelques jours après son rachat, Brut passe directement du statut de média rebelle « pure player » vidéo de façade, à celui de passager VIP des longs courriers présidentiels. Coïncidence heureuse ou alignement express avec un agenda macronien en mal d’image positive sur Tic Toc ? Les mauvaises langues diront que Saadé, proche du Khalife, n’a pas traîné pour mettre son nouveau jouet médiatique au service de la mise en récit élyséenne.

Derrière l’ »anecdote » se cache une question plus substantielle : peut-on encore parler de distance critique quand l’intégration au dispositif présidentiel se fait aussi vite et aussi naturellement ? Certains y verront l’illustration parfaite d’un « journalisme » qui glisse sans complexe vers la comm d’État, maquillée sous les couleurs flashy plus Brut que jamais.

Charte de Munich quand tu nous tiens… ou pas !





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