La revue Forbes, qui chaque année rédige le classement des personnes les plus riches qui constituent la classe dominante des États-Unis, écrit qu’en 2025 « Donald Trump a vécu l’année la plus rentable de sa vie. » Et fournit la documentation :
« Le Président vaut maintenant le chiffre record de 7,3 milliards de dollars, en augmentation par rapport aux 4,3 milliards de 2024, quand il était encore candidat à la présidence. Aucun président dans l’histoire des États-Unis n’a jamais exploité sa position de pouvoir pour en tirer un profit aussi immense comme Trump. Son principal outil d’enrichissement : la cryptomonnaie. En collaboration avec ses trois fils, Trump a annoncé en septembre 2024 une initiative dans le secteur des cryptomonnaies nommée World Liberty Financial, qui au départ a eu du mal à décoller. Puis, il a gagné les élections présidentielles. L’entrepreneur crypto Justin Sun y a investi 75 millions de dollars, en provoquant un effet d’avalanche. En janvier, quelques jours avant d’entrer à la Maison-Blanche, Trump a lancé un memecoin (cryptomonnaie dont la valeur change en fonction de sa popularité auprès des utilisateurs des réseaux sociaux, NDA) ».
La connexion entre le pouvoir politique et les intérêts économiques de la classe dominante est mise en évidence par le fait que, à peine Trump s’est-il installé à la Maison-Blanche, il a lancé une opération militaire contre le Venezuela, en la présentant comme une campagne contre les cartels de la drogue. Elle est conduite par le secrétaire d’État Marco Rubio, qui l’explique ainsi :
« Les cartels de la drogue, à présent correctement classifiés comme organisations terroristes étrangères grâce au Président Trump, sont en train de prendre le contrôle de nos communautés, en semant la violence et en empoisonnant nos familles avec le Fentanyl. Les régimes illégitimes de Cuba, Nicaragua et Venezuela sont en train intentionnellement d’amplifier le chaos. Pendant ce temps, le Parti Communiste Chinois use de son influence diplomatique et économique, comme dans le cas du Canal du Panama, pour s’opposer aux États-Unis et transformer des Nations souveraines en États vassaux ».
La vraie raison est autre : le Venezuela, qui s’est libéré de la domination étasunienne en prenant le contrôle de ses propres ressources, possède les plus grandes réserves pétrolifères du monde.
En Europe -écrit Trump sur son site web Truth Social- « Je suis prêt à imposer des sanctions sévères à la Russie quand tous les pays de l’OTAN auront commencé à faire pareil et arrêteront d’acheter du pétrole à la Russie« . Il présente ainsi comme une alliance paritaire l’OTAN, qui a toujours été une organisation sous commandement étasunien à travers laquelle Washington a provoqué et conduit la guerre contre la Russie par l’intermédiaire de l’Ukraine pour casser l’Europe à l’avantage des États-Unis.
Après la mise en scène du lancement de drones russes contre la Pologne, qui s’est révélé faux, le Commandant Suprême Allié en Europe, le général étasunien Grynkewich, nommé par le président Trump, a lancé une grande opération militaire, la « Eastern Sentry », pour renforcer ultérieurement en Europe le déploiement OTAN contre la Russie. Pendant que les États-Unis déploient en Allemagne des missiles nucléaires de moyenne portée en mesure d’atteindre Moscou et des objectifs encore plus distants, la Pologne demande que des armes nucléaires étasuniennes soient déployées sur son territoire contre la Russie. Celle-ci a riposté par une grande manœuvre conjointe avec la Biélorussie, durant laquelle ont aussi été faits des tests de missiles nucléaires.
En même temps, l’OTAN a ouvert un « bureau de liaison » à Amman en Jordanie à travers le « Dialogue Méditerranéen » avec sept partenaires dont Israël : Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Mauritanie, Maroc et Tunisie. Rubio, en visite en Israël, a déclaré qu’une solution diplomatique à la guerre de Gaza pourrait ne pas être possible « parce que Hamas est un groupe terroriste, un groupe barbare, dont la mission déclarée est la destruction de l’État hébreu. » Il a confirmé de cette façon le plein soutien politique et militaire de l’Administration Trump à la guerre qu’Israël intensifie, avec la fausse motivation d’éliminer un dangereux ennemi qui de fait n’est plus en mesure de combattre, pour mettre en acte « la solution finale » pour la Palestine.
Bref résumé de la revue de presse internationale Grandangolo de vendredi 19 septembre 2025 sur la chaine TV italienne Byobluhttps://www.byoblu.com/2025/09/19/la-soluzione-finale-pangea-grandangolo/
Traduction : Marie-Ange Patrizio
VIDÉO (en italien) :
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Manlio Dinucci est géographe et journaliste, ex-directeur exécutif pour l’Italie de l’International Physicians for the prevention of Nuclear War, association qui a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1985. Porte-parole du Comitato no Guerra no Nato (Italie) et chercheur associé du Centre de recherche sur la Mondialisation (Canada). Prix international de journalisme 2019 pour Analyse géostratégique du Club de Periodistas de México. Son dernier livre traduit en français : « Guerre nucléaire. Le jour d’avant », Éditions Delga, 2021.
