Huit mois avant que le monde ne bascule dans la crise du Covid-19, l’Union européenne menait un exercice de simulation de pandémie, baptisé « Blue Orchid ». Révélé par une question parlementaire du député autrichien Gerald Hauser (FPÖ), ce scénario anticipait une crise sanitaire majeure, sans jamais avoir été rendu public.
Organisé par la Commission européenne et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l’objectif affiché était de tester les rouages internes de gestion de crise sanitaire à l’échelle communautaire. Le timing a de quoi faire tiquer. D’autant qu’en octobre 2019, une simulation new-yorkaise appelée « Event 201 » était organisée par le Johns Hopkins Center, la Fondation Gates et le Forum économique mondial. La Commission nie toute participation à cet exercice, bien qu’il suive « Blue Orchid » de très près.
Pour Gerald Hauser, le doute est permis : « Pourquoi tous ces exercices ? On a l’impression que de nombreux acteurs s’attendaient déjà à l’arrivée d’une pandémie en 2020. » Dans un communiqué relayé par The Epoch Times, le député exige « une transparence totale sur les préparatifs de l’époque, les bases décisionnelles et les réseaux impliqués ».
Ces mises en situation — utilisées depuis l’Antiquité, des échecs à la stratégie militaire — sont aujourd’hui des outils de gouvernance courants, mais leur opacité nourrit les suspicions. Contrairement aux documents publics qui encadrent des exercices comme « Clade X » ou « Spars Pandemic 2025–2028 », le contenu de « Blue Orchid » demeure inaccessible. Aucune information sur le scénario, les participants, ni les enseignements tirés. Seul ce nom, rappelant le morceau rock qui parle de manipulation et de perte d’identité.