Hypocrisie de Nature et la censure de France-Soir : quand les institutions scientifiques et publiques étouffent la voix dissidente


Dans un monde où la science et l’information devraient être des piliers de la démocratie, deux affaires récentes mettent en lumière une hypocrisie flagrante. D’un côté, la revue Nature, longtemps bastion de la recherche « peer-reviewed » (revue par les pairs), accuse des journalistes indépendants de « mettre en danger la santé publique » tout en empochant des millions de l’industrie pharmaceutique, De l’autre, en France, le ministère de la Culture ne renouvelle pas l’agrément CPPAP à France-Soir sur la base d’une note administrative bâclée et non signée, qui analyse à peine 0,6 % des articles du média et cite une étude aujourd’hui rétractée. Ces cas, bien que distants géographiquement, dessinent un parallèle troublant : la mainmise des élites sur le discours scientifique et médiatique, au mépris des faits et de la transparence.

Nature, la revue qui prêche l’Intégrité tout en fréquentant le diable

Tout commence par un thread acéré publié le 1er octobre 2025 sur X par Maryanne Demasi, journaliste d’investigation australienne titulaire d’un doctorat en sciences biomédicales. Ancienne présentatrice de l’ABC et « fellow » du Brownstone Institute, Demasi y dénonce une tentative de « salissage de réputation » (character assassination en anglais) orchestrée par Nature, la revue scientifique la plus prestigieuse au monde.

Dans un email envoyé par un éditeur de la revue, elle est accusée d’appartenir à un « mouvement anti-vaccinal », de « mettre en danger la santé publique » et de « tirer profit de la diffusion de désinformation ».

Mail de Nature à Demasi
Mail de Jack Leeming de Nature Careers à Maryanne Demasi – traduit par France-Soir

Aucune preuve n’est fournie : pas d’articles cités, pas de plaintes nommées, pas de définition claire du terme « anti-vaccinal ». « Juste des accusations en bloc destinées à un assassinat de caractère », écrit Demasi.

Ce n’est pas un cas isolé. Le même email a été envoyé à des figures comme le Dr Robert Malone, inventeur de la technologie ARN messager et membre du comité consultatif sur l’immunisation du CDC (Centers for Disease Control and Prevention). Demasi y voit une campagne de diffamation systématique contre les voix indépendantes qui scrutent l’industrie pharmaceutique. Et pour cause : Nature est profondément imbriquée dans les conflits d’intérêts qu’elle prétend combattre. La revue publie des recherches sur les vaccins tout en engrangeant des revenus publicitaires et des contenus sponsorisés des fabricants eux-mêmes, comme Janssen (Johnson & Johnson), Merck et AstraZeneca. Sur son site, Nature vante ces « partenariats pionniers » pour « soutenir la science », sans jamais quantifier l’ampleur de ces financements.

Publicité dans Nature

Demasi a même demandé la divulgation des revenus publicitaires de la revue sur la dernière décennie, ventilés par corporations pharmaceutiques, agences gouvernementales et ONG – une requête qui reste sans réponse pour l’instant.

L’hypocrisie culmine avec le scandale « Proximal Origin ». En mars 2020, Nature Medicine (filiale de Nature) publie un article concluant que le SARS-CoV-2 ne pouvait pas provenir d’un laboratoire. Des emails et chats Slack internes révèlent pourtant que les auteurs doutaient gravement de cette thèse et admettaient qu’une origine labo n’était pas exclue. Des centaines de scientifiques qualifient aujourd’hui cet article de « tract politique » déguisé en science, et des milliers ont pétitionné pour sa rétractation – refusée par la revue.

Article Nature

Demasi ironise : « Consensus scientifique » et « revue par les pairs » sont brandis comme des atouts, mais « le consensus peut être fabriqué, et la revue par les pairs n’est pas un bouclier contre la corruption ». Cette « police du consensus » inclut la censure de la base de données sur plus de 700 études peer-reviewed sur les risques des vaccins ARNm (myocardites, thromboses), comme le dénonce Nicolas Hulscher, accusant Nature d’un « black-out » contre les critiques vaccinaux – un comble pour une revue qui légitime des outils comme PubPeer, accusés de harcèlement et de biais financés.

Cette hypocrisie s’étend à la gestion des fraudes scientifiques. En juillet 2025, Nature a publié un article élogieux sur Elisabeth Bik, microbiologiste et contributrice de PubPeer, la qualifiant de « détectrice de fraudes » pour des rétractations comme celle de l’étude Lesné de 2006 sur Alzheimer. Pourtant, Bik est accusée d’erreurs méthodologiques flagrantes, comme dans un rapport HAL de 2025 de Charles Vidal et Didier Raoult démontrant que ses allégations de duplication d’images à l’IHU Méditerranée Infection reposaient sur une analyse biaisée (seulement 3 % de différence via GIMP et FAST Feature Detector). Omettant son passé chez uBiome (perquisitionné par le FBI pour fraude en 2024), Nature ignore aussi les plaintes pour harcèlement déposées par l’IHU contre Bik et PubPeer, qualifié de « plateforme de censure » par ScienceGuardians. Un scientifique anonyme ironise : « Ce n’est vraiment pas ce que l’on attend d’une revue réputée comme Nature, ce n’est plus de la science, mais de la propagande. » Ces omissions alimentent les soupçons de conflits d’intérêts, avec des financements comme le prix Einstein Foundation (200 000 $ pour Bik et PubPeer, sponsorisé par Springer Nature) et des contrats NIH-pharma, contrastant avec le décret américain de mai 2025 exigeant la transparence scientifique.

Article de france-soir
Crise de l’intégrité scientifique : Nature, Bik et PubPeer face aux accusations de pollution informationnelle

Dans son blog détaillé, Demasi étaye ces accusations : les études critiques sont rejetées ou enterrées, tandis que les findings pro-industrie passent sans encombre. Elle cite ses propres enquêtes sur les liens journal-pharma, les rétractations d’études « incommodes » (comme celles sur l’hydroxychloroquine) et l’usage de « fact-checks » financés par l’industrie pour discréditer les découvertes politiquement sensibles. Pis encore, Nature offre une tribune à des figures comme Lonni Besançon, chercheur en visualisation de données sans aucune légitimité médicale (doctorat en interaction homme-ordinateur, sans formation en épidémiologie ou éthique biomédicale), présenté en 2025 comme un « champion de l’intégrité scientifique ». Omettant ses comportements de harceleur – tweets vulgaires comme « Ta mère est passée à la Boomrang » ou « Laisse ta mère en dehors de ça », documentés par Science Guardians et visant des experts comme Didier Raoult –, l’article de Nature le dépeint en héros sans mentionner ses attaques systématiques contre l’IHU et ses études sur l’hydroxychloroquine, ni ses alliances avec la « harcélosphère » dévoilée par France-Soir. Un psychiatre y diagnostique des traits narcissiques, expliquant cette agressivité qui pollue le débat scientifique et décourage les voix dissidentes

Besancon
Comment Besançon, un chercheur sans légitimité médicale, a-t-il pu orchestrer une campagne de discrédit contre des scientifiques renommés comme le Pr Raoult ?

« Quand ceux qui profitent des partenariats pharma prétendent policer ce qui est ‘hors consensus scientifique’, la confiance publique en la science s’effondre », conclut-elle.

 

France-Soir, le média français visé par une note administrative fantôme

À des milliers de kilomètres, un parallèle saisissant se dessine avec France-Soir, média en ligne français connu pour son journalisme citoyen et ses analyses critiques sur la gestion de la crise COVID-19. Le 26 juin 2024, la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse (CPPAP) refuse de renouveler son agrément, privant ainsi ses donateurs de défiscalisation et menaçant sa survie économique – licenciements et non-renouvellement de CDD en vue. Le ministère de la Culture justifie cette décision en arguant que France-Soirmanque d’intérêt général et est « dangereux pour la santé des Français ».

France-Soir
Un média comme France-Soir peut-il être dangereux pour la santé comme le prétend le ministère de la Culture  ?

Base de cette accusation ? Une note de 28 pages de la Direction Générale de la Santé (DGS), envoyée par Grégory Emery, médecin sans publications scientifiques listées, et non signée. Cette note, datée du 7 mai 2024 et intitulée « Analyse relative aux publications de la rubrique santé du site en ligne francesoir.fr », prétend examiner 14 articles sur les vaccins, mais n’en cite que 13 sur un total de 2 048 publiés dans la rubrique santé – soit moins de 1 % du corpus. Elle accuse France-Soir de diffuser des « fausses informations » sur la dangerosité, l’inefficacité et les coûts des vaccins, sans respecter les normes de débat scientifique ni les procédures légales. Parmi les griefs : promotion de l’hydroxychloroquine contre le COVID-19, découragement de la vaccination HPV, et interprétation biaisée de données officielles. Mais la note regorge de failles. D’abord, son analyse est superficielle : Emery n’a pas contacté les éditeurs pour un débat scientifique préalable, violant les principes de la méthode scientifique. Ensuite, elle cite une étude fausse et probablement frauduleuse de Pradelle et Lega, deux universitaires lyonnais, publiée par une revue du groupe Elsevier. Cette étude, prétendait fallacieusement que 17 000 personnes seraient mortes de la prise d’hydroxychloroquine pendant la Covid. Elle a été rétractée ou discréditée pour ses biais méthodologiques, notamment suite à plusieurs lettres de préoccupation à l’éditeur.

France-Soir rétorque que ses articles s’appuient sur des études peer-reviewed et des experts comme le Pr Christian Perronne (blanchi par l’Ordre des médecins) ou le Pr Michel Goldman, et qu’elle ouvre ses colonnes aux pro-vaccinaux comme le Dr Laurent Alexandre. Une note antérieure de la DGS (septembre 2022), préparée par un consultant sans expertise scientifique (Harold Ferraguti de BearingPoint), avait déjà servi de base au refus de renouvellement par la CPPAP en 2023. Ce non-renouvellement a valu des remontrances judiciaires pour censure et abus de pouvoir. Le délai de réponse inégal (six semaines pour la DGS, quatre pour le média) et l’ignorance des contre-arguments détaillés de France-Soir achèvent le tableau d’une procédure biaisée.

Décision
Décision du tribunal administratif de Paris – le 13 janvier 2023 en faveur de France-Soir

 

Un parallèle éclatant : censure institutionnelle et conflits d’intérêts

Le fil rouge entre l’appoche de Nature envers Demasi et Malone, et celle des autorités envers France-Soir est limpide : des institutions autoproclamées gardiennes de la vérité scientifique et médiatique étouffent les voix dissidentes par des accusations sans fondement, tout en protégeant leurs propres intérêts. Nature invoque un « consensus », fabriqué pour dénigrer des journalistes comme Demasi qui critiquent les autorités et les études publiées dans Nature, sans citer une seule source ! Alors que la revue et le groupe Nature publient eux-mêmes des études financées par les géants pharma. 

De même, la DGS et le ministère de la Culture brandissent une note bâclée – non signée, superficielle, truffée d’erreurs comme l’étude rétractée Pradelle Lega – pour qualifier France-Soir de « dangereux pour la santé », sans analyser ne serait-ce que 1 % de son contenu.

Dans les deux cas, l’absence de transparence est criante : Nature refuse de divulguer ses revenus pharma, la DGS omet de signer sa note, fait une analyse partiale et parcellaire et ignore les droits de la défense.

Et les enjeux sont identiques : miner la confiance publique en la science et en la presse libre.

Comme le souligne un article de France-Soir, cette « censure politique » vise à « tuer le média et effacer sa voix critique », alignée sur un journalisme citoyen qui fait confiance au discernement des lecteurs. Demasi, elle, alerte sur un « système » où les revues puissantes, liées à l’industrie, déploient des « hatchet men » (tueurs à gages en français) pour discréditer les indépendants, plutôt que d’engager le débat sur les faits.

 
Vers une réforme urgente : pour une science et une presse libérées

Malgré une décision du Conseil d’état validant la partialité de la décision de non-renouvellement en 2024, la CPPAP enjoint de prendre une nouvelle décision, ne renouvellera pas l’agrément de France-Soir, mettant ainsi en danger sa pérennité financière. De son côté, Demasi appelle à une enquête au plus haut niveau, avec le NIH sous la direction de Jay Bhattacharya, pour traquer les conflits d’intérêts et la censure sélective.

Ces affaires rappellent que la liberté d’expression et l’intégrité scientifique ne sont pas négociables. Face à des institutions qui préfèrent la mainmise à la transparence, il est temps de soutenir les médias indépendants et les journalistes comme Demasi – non par idéologie, mais par attachement à la vérité

Car, comme l’écrit France-Soir, « un débat public plutôt que la censure » est le seul antidote à la désinformation réelle.





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