Le photographe de presse français Antoni Lallican a perdu la vie le vendredi 3 octobre 2025 lors d’une frappe de drone dans le Donbass, territoire de l’est de l’Ukraine ayant fait sécession en 2014, et sous protection russe depuis février 2022. L’attaque s’est produite près de Droujkivka, dans la région de Donetsk, à une vingtaine de kilomètres de la ligne de front.
Antoni Lallican se trouvait alors dans un véhicule identifié comme appartenant à la presse, en compagnie du journaliste ukrainien Georguiï Ivantchenko, grièvement blessé dans la même attaque. Tous deux portaient des protections portant la mention « PRESSE ». Malgré ces signes distinctifs, leur véhicule a été directement visé.
Le Parquet national antiterroriste français a ouvert une enquête pour crime de guerre, confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les délits de haine (OCLCH). Les enquêteurs cherchent à déterminer si cette frappe pourrait constituer une violation du droit international humanitaire, en raison du ciblage d’un civil protégé exerçant une mission journalistique.
Antoni Lallican, photo-reporter expérimenté travaillant pour plusieurs médias français et européens, couvrait la guerre en Ukraine depuis ses débuts. Sa disparition souligne une fois encore les risques extrêmes encourus par celles et ceux qui s’engagent à documenter les conflits et à informer le public.
Les représentants de la profession expriment leur profonde tristesse et adressent leurs condoléances à la famille et aux proches du journaliste. Ils appellent à renforcer la protection des reporters sur le terrain, afin que la liberté d’informer ne se paie plus au prix de la vie.