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par le Dr Marwan Asmar
Les tunnels, un réseau de plus de 800 km, sont aussi étendus que le métro de New York et toujours intacts, alors qu’Israël a largué au total 200 000 tonnes d’explosifs sur la bande de Gaza en 2 ans.
Malgré les destructions massives dues aux bombardements incessants d’Israël, au moins 60% des tunnels souterrains seraient intacts et opérationnels. Certains experts estiment même que le pourcentage de tunnels intacts est probablement bien plus élevé, et qu’ils n’ont pas été significativement affectés par les bombardements.
Cette information a été récemment confirmée par le ministre israélien de la Défense, Israel Katz. Plus surprenant, il a annoncé ce chiffre de 60% sans sourciller.
Deux interrogations majeures en découlent. Les tunnels, qui s’étendent sur plus de 800 km et sont aussi étendus que le métro de New York, sont toujours intacts, alors qu’Israël a largué au total 200 000 tonnes d’explosifs sur l’ensemble de la bande de Gaza au cours des deux dernières années.
Ce qui signifie que les explosifs, dont des bombes de deux tonnes, n’ont détruit que les structures en surface, sans parvenir à anéantir les tunnels, alors que l’ONU estime que les décombres et les débris accumulés se chiffrent à quelque 60 millions de tonnes.
Il est regrettable que M. Katz fasse ces déclarations alors que le vice-président américain, JD Vance, effectuait une visite de deux jours en Israël pour soutenir le cessez-le-feu récemment signé afin de mettre fin à la guerre à Gaza, conformément au plan en 20 points de Donald Trump. Ce dernier a lancé un avertissement sans équivoque, soutenu par Trump, selon lequel le cessez-le-feu doit être respecté et qu’Israël est tenu de ne pas le rompre.
Katz a tenté de minimiser ces avertissements, prononcés en privé et non devant les caméras, en déclarant que lui-même et l’establishment militaire israélien souhaitent travailler «en coopération» avec les États-Unis pour éradiquer le Hamas de la bande de Gaza et détruire les nombreux tunnels du territoire.
Cependant, la situation est plus complexe qu’il n’y paraît, car Israël aurait détruit les tunnels au cours des deux dernières années s’il avait connu leur tracé, plutôt que de bombarder des zones résidentielles. L’ironie veut qu’à peine une «paix et un cessez-le-feu fragiles» instaurés, Israël souhaite poursuivre l’exploration des tunnels avec l’aide des États-Unis, faisant fi du message de la Maison Blanche qui appelle à la fin de la guerre contre Gaza et à la reconstruction de l’enclave.
S’ils n’ont pu localiser les tunnels jusqu’à présent, ils ne ne pourront sans doute jamais, avec ou sans l’aide des États-Unis.
Seuls le Hamas et sa branche armée, les Brigades Izz al-Din al-Qassam, connaissent précisément l’emplacement du réseau de ces tunnels. Si le Hamas quitte le pouvoir à Gaza, comme il l’a annoncé, et que la bande de Gaza est dirigée par un comité technocratique, Israël pourrait ne jamais parvenir à localiser les tunnels enfouis profondément sous terre.
Il est toutefois prématuré de l’affirmer, car le cessez-le-feu n’est entré en vigueur que le 11 octobre 2025, à l’issue d’une réunion de 20 dirigeants mondiaux, dont le président américain Donald Trump, à Charm el-Cheikh. Il prévoit une série de mesures censées instaurer une paix régionale, qualifiée d’historique.
Dans l’attente des prochaines étapes de l’accord, le problème pour le Hamas est désormais de remettre les corps des autres soldats israéliens (28 au total, dont une quinzaine ont été remis jusqu’à présent), une opération qui se heurte à toutes sortes de complications liées à la dévastation de Gaza, et à l’interdiction par Israël de faire entrer dans l’enclave des équipements lourds.
Quoi qu’il en soit, le point de vue exprimé par Katz sur la coopération américaine est troublant à bien des égards, car il suggère qu’Israël ne quittera pas Gaza de sitôt. Son armée contrôle déjà 54% du territoire, et la «ligne jaune», et on ignore quels dispositifs il envisage pour se retirer, notamment après les récentes déclarations du ministre israélien de la Défense à Vance au sujet des tunnels.
Les Israéliens semblent déterminés à ne pas faire de concessions, malgré l’apparente détermination de l’administration américaine à mettre fin à la guerre. Katz l’a confirmé et a fait passer le message, suggérant l’existence d’un plan B.
Ce point de vue a été involontairement confirmé par l’analyste stratégique israélien Giora Eiland, général en retraite, qui estime qu’entre 70 et 80% des tunnels souterrains de Gaza sont intacts et non détectés par l’armée israélienne.
Voilà qui en dit long sur le moral de l’armée israélienne et de son establishment politique ultra-sioniste, qui n’a toujours pas réussi à détruire le Hamas ni ses tunnels dans une bande de Gaza dévastée.
source : Counter Currents via Spirit of Free Speech