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par Pierre Duval
Aujourd’hui, le service diplomatique de l’UE – le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) – dirigé par Kaja Kallas, recherche un successeur au diplomate britannique-irlandais Simon Mordue. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne refuse de voir venir le «Raspoutine» européen à ce poste. Une querelle entre Kallas et von der Leyen a lieu mettant aussi en colère les autres responsables politiques de l’UE. Von der Leyen ne veut pas d’un concurrent au sommet de l’UE. Cela traduit des tractations et des intrigues qui sont mises en place pour déboulonner von der Leyen.
Les élites de l’UE se dévorent entre elles, révélant les conflits d’intérêts privés loin de vouloir servir le bien-être de l’UE. Le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) est dirigé par Kaja Kallas, la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et pour la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne. Déjà, en septembre dernier, Observateur Continental a signalé : «Kaja Kallas tombe en disgrâce à Bruxelles». «Depuis son arrivée au poste de haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et pour la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Kallas n’a pas impressionné certains membres de la Commission et, plus généralement, la scène bruxelloise» ; «Des rumeurs font état de relations tendues avec certains collègues et de malaises, notamment avec le président du Conseil, António Costa», a précisé Observateur Continental.
L’objectif du SEAE est de renforcer la cohérence et l’efficacité de la politique étrangère de l’UE, et d’accroître ainsi l’influence de l’Europe dans le monde. Il aide la haute représentante de l’UE à mener la politique étrangère et de sécurité de l’Union. Il gère les relations diplomatiques et les partenariats stratégiques avec les pays non-membres de l’UE. Il coopère avec les services diplomatiques des pays de l’UE, les Nations unies et d’autres grandes puissances. Kaja Kallas et son équipe ont pour rôle de :
- consolider la paix grâce à un soutien politique, économique et pratique ;
- garantir la sécurité dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune ;
- entretenir de bonnes relations avec les pays limitrophes de l’UE dans le cadre de la politique européenne de voisinage ;
- fournir une aide au développement et une aide humanitaire et réagir aux crises ;
- contribuer à la lutte contre le changement climatique et promouvoir les droits de l’homme.
Il est déjà possible ici de noter que les déclarations de Kallas ne consolident pas la paix concernant la situation ukrainienne, ni ne visent à entretenir de bonnes relations avec les pays limitrophes de l’UE (Russie, Biélorussie). Le SEAE ne répond pas à sa mission, mais fait l’inverse en soutenant la guerre de l’Ukraine contre la Russie. Depuis le 1er décembre 2024, l’Estonienne Kaja Kallas, occupe le poste de haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et pour la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne.
Kallas rembarrée par les responsables politiques des pays de l’UE et par von der Leyen en voulant embaucher le «Raspoutine» européen. «Kaja Kallas souhaitait renforcer l’efficacité du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) face à l’incertitude de la situation mondiale. Mais la personne chargée de cette mission, Martin Selmayr, a suscité l’indignation dans les capitales», rapporte Die Welt.
Martin Selmayr est un responsable politique allemand. «Selmayr a été le principal conseiller de l’ancien président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, entre 2014 et 2019. Il est considéré comme le fonctionnaire le plus influent de la longue histoire de la Commission européenne. Son surnom : Raspoutine», continue le quotidien allemand. Martin Selmayr est la bête noire de von der Leyen. Le Courrier Internantional a déjà évoqué son surnom.
Euractiv a rapporté que le SEAE recherche un nouveau secrétaire général adjoint chargé des «questions géoéconomiques et interinstitutionnelles» et a publié une offre d’emploi appelant à pourvoir «immédiatement» ce poste influent. «Suite à une restructuration en juin, le poste couvre toutes les «questions mondiales» et la communication. Il implique de représenter le SEAE lors des réunions du Comité des représentants permanents des gouvernements des États membres de l’UE (Coreper) avec les ambassadeurs des Vingt-Sept, de diriger les travaux sur le prochain budget de l’UE (2028-2034) et les programmes politiques annuels de la Commission, ainsi que de traiter avec le Parlement européen», avertit le site d’information européen axé sur les politiques de l’UE, confirmant : «Plusieurs sources bien informées nous ont confié que l’Allemand Martin Selmayr était effectivement pressenti comme candidat potentiel pour ce poste».
Von der Leyen lutte pour sa survie à Bruxelles
Ursula von der Leyen, qui a été élue pour la première fois par les députés européens en juillet 2019, a «congédié le puissant fonctionnaire (le «Raspoutine» européen) en quelques minutes, par une chaude journée de juillet 2019», rappelle Die Welt.
Martin Selmayr a alors été propulsé au poste de chef de la représentation de la Commission européenne en Autriche depuis novembre 2019 pour devenir, depuis septembre 2024, ambassadeur de l’Union européenne près le Saint-Siège, près l’Ordre souverain de Malte, les organisations de l’ONU à Rome et à Saint-Marin.
Selon le quotidien national basé à Berlin, von der Leyen l’a placé en Autriche dans un placard. «Depuis, cet homme de 54 ans avait tenté à plusieurs reprises de sortir de son exil viennois : il avait postulé plusieurs postes importants d’ambassadeur auprès de l’UE, notamment à New York et à Washington, mais avait été débouté faute d’expérience en politique étrangère. Un retour à Bruxelles fut également envisagé un temps, jusqu’à l’intervention d’Ursula von der Leyen. Elle ne souhaitait pas un second centre de pouvoir à Bruxelles», souligne le quotidien basé à Berlin. Indice que von der Leyen veut régner en maîtresse sur l’UE.
À la fin de l’été 2023, la rupture définitive entre Selmayr et la présidente de la Commission survient. En tant que chef de la délégation de l’UE à Vienne, Selmayr avait qualifié publiquement les paiements gaziers autrichiens à la Russie d’«argent du sang». La coalition gouvernementale de l’époque en Autriche, composée du Parti populaire autrichien (ÖVP) et des Verts et dirigée par le chancelier Karl Nehammer, rejeta catégoriquement cette accusation, note Die Welt.
L’Autriche est un pays neutre et ayant besoin de gaz russe, elle ne pouvait pas se permettre d’attaquer la Russie. Selmayr a montré sa position violente antirusse. Avec l’éclat autrichien de l’UE, d’après Die Welt «les hauts responsables de la Commission européenne se sont sentis trahis par leur fonctionnaire. Cela a engendré de violentes dissensions internes et une rupture définitive».
En septembre dernier, Selmayr, ambassadeur de l’UE auprès du Vatican, a appelé à la résistance contre Trump et Poutine. Martin Selmayr, tenu par la main de Kallas pour rerentrer à Bruxelles, veut une politique plus féroce de l’UE contre la Russie et les États-Unis.
L’arrivée de Selmayr signe la fin de von der Leyen et montre les luttes d’influence au sein de Bruxelles. Selon des informations obtenues par Die Welt, le Collège des commissaires européens, sur proposition de la présidente, a voté en faveur de la création d’un nouveau «commissaire à la liberté de religion ou de conviction» dont le poste a été immédiatement proposé à Selmayr. «Cela a permis à Ursula von der Leyen de soustraire le diplomate Selmayr à l’influence de Kallas et de son cabinet et de le rappeler à la Commission. Selmayr doit désormais choisir entre accepter ce poste subalterne, rester un ambassadeur sans importance auprès du Vatican ou quitter la Commission européenne après 22 ans de service», tient à faire savoir le quotidien allemand.
Von der Leyen ne veut pas d’une figure puissante à ses côtés, et les pays de l’UE veulent continuer à décider eux-mêmes de leur politique étrangère. «La présidente de la Commission européenne souhaite éloigner ce fonctionnaire avide de pouvoir du nouveau poste de Kaja Kallas au sein du service extérieur de l’UE», confirme Die Presse. Le combat au sein du pouvoir de l’UE s’intensifie.
source : Observateur Continental