-
Campagne de dons Octobre 2025
Appel aux dons – Votre soutien nous est indispensable pour continuer à vous fournir le meilleur de l’information internationale alternative. C’est grâce à vos dons que nous pourrons maintenir le cap pour une information plurielle et réellement alternative. Nous comptons sur vous.
18 761,00 € de l’objectif de 25 000,00 € atteint
par Tom Demars-Granja
La maison mère de la plateforme a tenté de discrètement supprimer 700 vidéos dénonçant le génocide du peuple palestinien. Les ONG en question ont pour trait commun de s’appuyer sur les décisions de la CPI, sanctionnée par l’administration Trump.
Des reportages, des témoignages et des enquêtes sur le génocide perpétré par Israël dans la bande de Gaza, depuis deux ans, ont disparu de YouTube en un claquement de doigt. La plateforme, propriété du géant mondial Google, a discrètement supprimé près de 700 vidéos, début octobre, révèle le média indépendant The Intercept.
Les trois organisations non gouvernementales (ONG) concernées, le Centre Al-Mezan pour les droits humains, Al-Haq et le Centre palestinien pour les droits humains, ont découvert que leurs chaînes respectives ont été bloquées par la même occasion.
Ce sont des heures de documentation sur les crimes contre l’humanité – maintien d’une famine, assassinats de journalistes et d’humanitaires, bombardements de campements civils, etc. – dont est accusée l’armée israélienne, qui ne sont ainsi plus disponibles.
Une «désignation arbitraire»
«Il est difficile d’imaginer un argument sérieux selon lequel le partage d’informations provenant de ces organisations palestiniennes de défense des droits humains constituerait une violation des sanctions», s’insurge Sarah Leah Whitson, directrice générale de Democracy for the Arab World Now. «Céder à cette désignation arbitraire de ces organisations palestiniennes, et les censurer à présent, est décevant et assez surprenant».
Cette censure du principal hébergeur de vidéos sur internet, qui compte 2,5 milliards d’utilisateurs actifs mensuels à travers le monde, est une conséquence de la croisade que mène Donald Trump contre le droit international. Les trois ONG ont d’ailleurs été sanctionnées par la Maison-Blanche début septembre. Allié indéfectible du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, le président des États-Unis s’est attaqué à la Cour pénale internationale (CPI) en multipliant les sanctions à l’encontre de magistrats… et d’organisations partenaires.
Pionnière dans les luttes décoloniales en Palestine depuis 1979, l’ONG Al-Haq enquête sur les crimes de guerre commis par les forces d’occupation israéliennes. Le Centre palestinien pour les droits de l’homme est quant à lui reconnu comme la plus ancienne organisation présente à Gaza par les Nations unies (ONU). Le Centre Al-Mezan, situé à Gaza, documente enfin les violations des droits humains depuis deux décennies.
source : L’Humanité via France-Irak Actualité