Une revue systématique publiée ce mois-ci dans Health Affairs Scholar dresse un bilan accablant des confinements et fermetures d’écoles imposés aux États-Unis pendant la pandémie de COVID-19. Analysant 132 études revues par les pairs et 454 résultats uniques, les chercheurs de l’Indiana University concluent que ces mesures, censées protéger la population, ont eu des conséquences majoritairement néfastes sur la santé publique, touchant particulièrement les populations vulnérables. Plus de 90 % des effets sur la santé mentale, l’obésité et les besoins sociaux (éducation, emploi, alimentation) sont jugés « détrimentaux ».
Un coût humain sous-estimé : 75 % d’effets négatifs
L’étude, menée par Heather L. Taylor et son équipe, s’appuie sur une méthodologie rigoureuse suivant les directives PRISMA. Elle exclut délibérément les impacts directs sur la transmission virale ou la mortalité COVID-19 – domaines où les confinements ont eu un effet modéré – pour se concentrer sur les retombées collatérales. Sur la période 2020-2024, les données issues de bases comme Medline et Embase montrent que 74,7 % des 454 résultats analysés sont néfastes : augmentation de la dépression et de l’anxiété (92,7 % des cas), explosion de l’obésité chez les enfants (94,3 %, avec des gains d’IMC multipliés par 10), et effondrement des apprentissages scolaires (96,6 %).
Les fermetures d’écoles et les ordres de « shelter-in-place » (confinements à domicile) sont pointés du doigt pour avoir amplifié les inégalités. Les minorités raciales et ethniques, les ménages à bas revenus ou les personnes handicapées subissent 90,4 % d’effets négatifs, contre 70 % pour la population générale. « Les confinements ont exacerbé les disparités préexistantes, violant les principes d’équité en santé publique », écrivent les auteurs.
Parmi les chiffres les plus alarmants : une hausse de 18 % des recours aux services de santé mentale, une sous-déclaration de la maltraitance infantile due à la surveillance réduite, et une insécurité alimentaire touchant 100 % des études analysées dans ce domaine. Les études quasi-expérimentales, les plus robustes, confirment ces tendances : les enfants ont vu leur risque d’obésité grimper de 19 fois.
Une leçon pour l’avenir : peser bénéfices et risques
Les chercheurs appellent les décideurs à intégrer systématiquement ces « nuisances non intentionnelles » dans les futures crises. « Les confinements doivent être un dernier recours, avec des garanties ou aménagements pour les vulnérables », insistent-ils, proposant des outils comme les QALY (années de vie ajustées pour qualité) pour évaluer les coûts réels. Sans cela, avertissent-ils, les pandémies risquent de causer plus de dommages collatéraux que de vies sauvées.
Cette publication intervient cinq ans après les faits, mais elle résonne avec force en Europe, où des débats similaires agitent les esprits. En France, par exemple, le confinement total décrété le 17 mars 2020 a été salué comme un bouclier sanitaire, mais critiqué pour son opacité et ses coûts humains. Des études et rapports postérieurs confirment des effets néfastes similaires à ceux observés aux États-Unis : une hausse marquée de l’obésité infantile, avec les enfants consommant un repas supplémentaire par jour, dormant plus mais perdant deux heures d’activité physique hebdomadaire, selon une étude italo-américaine relayée par Doctissimo. Sur le plan psychologique, une méta-analyse de 24 études sur des quarantaines passées révèle des risques accrus de stress post-traumatique (quatre fois plus chez les enfants), dépression, colère et moral en berne (73 % des confinés), avec des effets persistants jusqu’à trois ans. Ce n’est qu’en novembre 2020 que Le Monde rapportait une « troisième vague » de troubles mentaux – anxiété, dépression, troubles du sommeil et tentatives de suicide – aggravés par la pandémie et les confinements, touchant particulièrement les jeunes. Et comme le soulignait Jean-François Toussaint, épidémiologiste à l’Irmes, les pays n’ayant pas confiné strictement (Suède, Pays-Bas, Allemagne) ont obtenu « le même résultat » que les autres, questionnant l’efficacité réelle de ces mesures tout en vantant les gestes barrières.
C’est dans ce contexte que France-Soir s’est distingué : dès les premières semaines, ce média indépendant a été le seul en France à oser questionner publiquement l’utilité et la proportionnalité de ces mesures, anticipant les conclusions de l’étude américaine. Le 23 mars 2020, alors que le président Macron s’apprêtait à annoncer un durcissement, France-Soir publiait « Confinement total ou confusion générale ? Des questions sur le futur discours de Macron », dénonçant la « confusion généralisée » chez 37 millions de Français cloîtrés et l’absence de preuves solides pour un tel verrouillage, comparé aux épidémies passées comme le SRAS. « Le confinement généralisé a dû être clarifié à plusieurs reprises. Nous avons été confinés par principe de précaution sanitaire alors que les statistiques de mortalité de cette version du SRAS sont estimées à 2 % », écrivait l’article, soulignant déjà l’absurdité d’une « distance sociale de 1 mètre » imposée dans un pays entier. Le 5 juin 2020, dans « Le confinement, tout ce que l’on ne vous a pas dit : aberration humaine, sanitaire, économique », les Drs Gérard Delépine et Xavier Azalbert allaient plus loin, affirmant que le « confinement aveugle et policier » n’avait « ni ralenti ni diminué la propagation » du virus, en s’appuyant sur des comparaisons internationales (Belgique vs. Pays-Bas). Ils alertaient sur les retards de soins (75 000 cancers non diagnostiqués) et une récession pire que 1930, prophétisant des souffrances durables – des prédictions validées aujourd’hui par l’étude US.
D’autres tribunes suivaient : le 11 avril 2020, « Une crise économique aux conséquences sans pareil pour l’emploi. Un dur réveil » fustigeait les inégalités entre « travailleurs essentiels » exposés et confinés payés à 70-95 %, questionnant la nécessité d’un arrêt total face à un virus « moins mortel que la grippe de 2018 ». Le 8 avril, « La lutte contre Covid 19 est-elle du «chinois» pour les dirigeants ? » raillait l’incompétence des leaders non scientifiques, opposant l’approche pragmatique d’Angela Merkel au chaos français. Et le 22 avril, « La peur pouvait éviter le danger » déplorait une « culture de la peur » paralysante, appelant à réinventer la société sans panique post-crise.
Ces articles, visionnaires à l’époque, ont valu à France-Soir d’être marginalisé par les médias mainstream, accusé de « complotisme ».
Mais le vrai scandale réside dans les attaques orchestrées contre les rares voix dissidentes : dé-rankés par les algorithmes, délistés des plateformes publicitaires, invisibilisés et vilipendés. Au cœur de cette répression sélective trône NewsGuard, une agence de notation médiatique financée en partie par le département d’État américain via le Global Engagement Center, qui a délibérément baissé la note de France-Soir à un « rating rouge » dès juin 2020, sans même prendre le temps d’examiner les conséquences réelles des confinements – augmentation de l’obésité infantile, explosion des troubles mentaux, ou inefficacité relative des mesures, comme validé par des sources mainstream françaises et internationales. NewsGuard a qualifié d’ « aberration » les analyses de France-Soir sur les nuisances des confinements, en s’appuyant sur des arguments d’autorité fragiles : une étude de Nature (Imperial College) sur des vies « sauvées » (3,1 millions estimés), sans croiser les sources ni aborder les prévisions erronées de Neil Ferguson ou les fraudes comme celle du Lancet sur l’hydroxychloroquine, qui ont influencé des gouvernements mondiaux. Pire, NG a ignoré les réponses de France-Soir (quatre mails et tweets non lus), refusant de réviser sa notation malgré des preuves émergentes comme un article du Telegraph estimant que le confinement britannique a « tué 21 000 personnes » indirectement, ou des tribunes de Yale soulignant les coûts humains. « NewsGuard pratique donc le contrôle sélectif et ciblé de l’information et n’applique pas cette procédure de manière équitable », dénonce France-Soir, accusant NG de « désinformation sélective » pour blanchir des informations biaisées – favorisant la doxa pro-confinement tout en pinaillant sur la forme (titres, anonymat des contributeurs) pour éviter le fond scientifique.
Cette partialité est illustrée par le refus de NG d’évaluer les médias mainstream relayant sans critique l’approbation du Remdesivir sans toxicologie, ou en maintenant des notations contre des hypothèses sur l’origine labo du virus (retirées discrètement en 2021 une fois plausibles). Financé par des intérêts comme Publicis (lié à Vanguard, actionnaire de Gilead), NG agit comme un outil d’ingérence gouvernementale, violant le Premier Amendement américain selon une plainte du procureur du Texas en 2023, qui dénonce une censure via proxies privés favorisant les médias de gauche et discréditant les dissidents. « Le mal est fait » entre-temps, impactant les revenus publicitaires et l’indépendance de France-Soir, qui interroge : « Pourquoi ne parlez-vous pas du Remdesivir et de tout le travail que nous avons effectué à ce sujet qui nous a finalement donné raison ? »
Ainsi, les rares médias challengant le narratif officiel – comme France-Soir – se voyaient attaqués, dé-rankés par Google, délistés de Facebook et Twitter, invisibilisés par les algorithmes, et vilipendés comme « fake news ». Cinq ans plus tard, l’étude US valide leurs alertes :
les confinements ont sauvé peu, mais coûté cher en santé mentale, équité et économie.
Vers une santé publique plus sage ?
Cette revue systématique n’est pas un réquisitoire contre toute intervention, mais un appel à la nuance. En France, où le confinement a duré deux mois et demi, les cicatrices persistent : hausse des troubles anxieux de 25 % chez les jeunes, selon l’INSERM. L’héritage de France-Soir et la controverse NewsGuard rappellent qu’un journalisme critique, même solitaire, peut anticiper les vérités que la science mettra des années à valider – et qu’il ne faut pas tolérer le blanchiment biasé sous couvert de « fact-checking ».
Pour les prochaines crises, la question est claire : protégeons-nous, mais pas au prix de notre humanité. L’étude US, relayée par des figures comme Martin Kulldorff (co-auteur de la Great Barrington Declaration), invite à une réflexion globale.
En Europe, il est temps de tirer les leçons – avant qu’il ne soit trop tard.