L’IA déraille et Wall Street dévisse


Du 31 octobre au 7 novembre, les géants américains de la tech ont perdu près de 1 000 milliards de dollars de valeur boursière. À New York, le Nasdaq recule de 3 %. Derrière cette secousse, une fièvre spéculative autour de l’intelligence artificielle et une économie américaine en perte de confiance.

La semaine écoulée a vu fondre la capitalisation de Nvidia, Meta, Palantir ou encore Oracle, emportant avec elle l’illusion d’une croissance infinie dopée par l’IA. Le Financial Times rapporte que huit mastodontes ont vu s’envoler quelque 800 milliards de dollars. Pour Florian Ielpo, responsable macroéconomie chez Lombard Odier Investment Managers, « les dépenses d’investissement liées à l’IA sont substantielles, de plus en plus financées par la dette, et rappellent la frénésie d’investissements douteux qui a marqué la bulle technologique de 2000 ».

Comme le rapporte Le Point, les signaux d’un ralentissement de l’économie américaine se multiplient. L’indice de confiance des consommateurs de l’université du Michigan plonge à son plus bas niveau depuis trois ans, tandis que la Réserve fédérale de Chicago constate une sixième baisse consécutive du taux d’embauche. Pour Stephen Yiu, du fonds Blue Whale Growth, « la Fed réagit trop lentement et devrait abaisser ses taux plus rapidement ». Dans ce climat tendu, la moindre hésitation politique — à l’image du shutdown fédéral qui paralyse Washington — renforce la nervosité des investisseurs.

Au cœur de la tempête, Nvidia illustre la fragilité du récit techno-industriel américain. Sa valorisation a fondu de 350 milliards en une semaine. Son PDG, Jensen Huang, estime désormais que la Chine pourrait « remporter la course à l’IA », n’ayant « qu’un retard de quelques nanosecondes ». 





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