Au Canada, de la viande clonée et une transparence périmée


Dès 2025, du bœuf et du porc clonés pourraient être vendus au Canada, sans mention ni avertissement. Santé Canada assure leur innocuité, tandis que des voix du secteur, comme celle de Vincent Breton, réclament plus de transparence pour les consommateurs.

Derrière les frigos aseptisés des supermarchés, une décision passée presque inaperçue mine encore le rapport de confiance entre citoyens et institutions. Comme le rapporte le Journal du Québec, Santé Canada envisage d’autoriser la vente de produits issus d’animaux clonés, sans étiquetage obligatoire. Le clonage, autrefois cantonné aux laboratoires, s’invite donc à table sans que le convive ne soit averti.

Vincent Breton, président de l’entreprise duBreton, n’en revient pas. « Ce qui est troublant, c’est que les nouvelles technologies, que ce soit les animaux clonés ou l’édition de gènes, tout le monde sait que ça s’en venait », confie-t-il à QUB Radio. Son inquiétude ne vise pas tant la science que l’opacité du processus. Le changement réglementaire, explique-t-il, s’est fait en silence, retirant aux clones le statut de “nouveaux aliments”, donc tout contrôle préalable. Impossible, demain, de savoir si un steak provient d’un animal cloné ou non.

Malgré tout, Santé Canada se veut rassurante. L’agence affirme que la viande issue de clones ne diffère pas « chimiquement ou physiquement » de celle d’élevages traditionnels. Ceci étant dit, les effets à long terme sur la biodiversité, la santé animale ou la chaîne alimentaire restent mal documentés, souligne le Guardian dans un rapport de 2024. « Pourquoi ne pas informer le consommateur ? » insiste Breton. Peut-on vraiment modifier le vivant sans en avertir ceux qui le consomment ?





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