Netanyahou souhaite établir des relations avec les nouveaux maîtres de Damas — RT en français



Benjamin Netanyahou est prêt à établir des relations avec les djihadistes de Damas. Néanmoins, le Premier ministre israélien a menacé le nouveau régime de l’attaquer s’il permettait à l’Iran de revenir s’installer en Syrie.

Après avoir évoqué un «jour historique», le jour du coup d’État contre Bachar el-Assad le 8 décembre, et annoncé que le Golan appartenait à l’État hébreu «pour l’éternité», le 10 décembre Benjamin Netanyahou s’est adressé aux nouveaux maîtres de Damas.

Selon le quotidien israélien Haaretz, dont la ligne éditoriale est critique sur la gouvernance du Premier ministre israélien, le chef du Likoud souhaiterait établir des relations diplomatiques avec le régime djihadiste de Damas.

Dans une courte vidéo, partagée sur les réseaux sociaux, le Premier ministre a néanmoins menacé de réagir avec force si les nouveaux dirigeants en Syrie autorisaient l’Iran, allié du président déchu Bachar el-Assad, à «se réimplanter». 

Netanyahou et Katz menacent les nouveaux maîtres de Damas

«Si le nouveau régime en Syrie permet à l’Iran de se réimplanter ou autorise le transfert d’armes au Hezbollah», mouvement libanais pro-iranien, «nous réagirons avec force et infligerons un lourd tribut», a averti Benjamin Netanyahou.

Même son de cloche du côté du nouveau ministre israélien de la Défense Israël Katz. Lors d’une visite à la base navale de Haïfa, il s’est également adressé aux nouveaux maîtres de Damas déclarant: «Quiconque suivra la voie d’Assad finira comme Assad: Israël ne permettra pas à une entité terroriste islamique extrémiste de menacer ses frontières et ses citoyens».

De surcroît, Israël Katz a souligné l’importance de mettre en place une zone tampon «stérile» dans le sud de la Syrie, a rapporté le média israélien I24.

Damas et Tel-Aviv n’entretiennent pas de relations diplomatiques officielles. Les deux pays se sont affrontés à de nombreuses reprises durant les guerres israélo-arabes en 1948, 1967 et 1973. L’armée israélienne occupe illégalement le plateau du Golan depuis 1967 et la défaite arabe lors de la guerre des Six Jours, et l’administre depuis 1981. Les gouvernements israéliens ont depuis colonisé et militarisé leur présence sur les hauteurs de cette région. 

Dans les années 1990, le président Hafez el-Assad a négocié la rétrocession du Golan en contrepartie d’une pacification des relations avec l’État hébreu. Mais aucun accord n’avait été signé en raison des exigences israéliennes de l’époque. 



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