Le courage de la Paix éludé : quand nos dirigeants préparent la guerre au nom de l’histoire. Leur histoire, pas la notre.


Un aveu qui glace le sang des Français : imaginez un général, au cœur du Salon des Maires, osant déclarer devant des élus ébahis : « Il faut accepter de perdre nos enfants. » Ces mots, prononcés par le Chef d’État-Major des Armées (CEMA), le général Fabien Mandon, lors du Congrès des Maires le 18 novembre 2025, ne sont pas issus d’un roman dystopique, mais d’une allocution publique qui a provoqué un tollé général. Une phrase qui, tel un couperet, a fendu l’air de l’Hexagone, provoquant un tollé sur les réseaux sociaux, dans les couloirs du pouvoir et chez les citoyens ordinaires. Comment en sommes-nous arrivés là ? À un moment où la France, berceau des Lumières, semble troquer la raison contre une rhétorique belliqueuse qui évoque plus les ombres de 1914 que les appels à la paix du XXIe siècle ?

Ce n’est pas un dérapage isolé. C’est le symptôme d’une dérive plus profonde : une élite au pouvoir qui, sous couvert de « préparation à la réalité de la guerre », semble avoir éludé le courage le plus noble – celui de la paix. Et tandis que Paris s’agite dans une escalade verbale et militaire, des signes troublants émergent : l’état de santé d’Emmanuel Macron, les limogeages opportuns, et même des négociations secrètes menées par les États-Unis pour un cessez-le-feu en Ukraine. La France paie-t-elle le prix d’une folie furieuse qui la dépasse ?

 

Le contexte : de Burkhard à Mandon, une relève aux allures de purge

Rappelons les faits, sans fard. Le 11 juillet 2025, l’ancien CEMA, le général Thierry Burkhard, avait déjà sonné le tocsin dans une allocution aux armées, peignant un tableau alarmiste d’une Russie « ennemie » inévitable : une « menace durable et dimensionnante », avec une guerre hybride, des sous-marins fantomatiques dans l’Atlantique et 120 conflits mondiaux. Un discours qualifié de « fanfare guerrière » par les observateurs lucides, déjà orchestré depuis l’Élysée pour justifier une mutualisation de la dissuasion nucléaire française – une trahison du TNP, livrant notre souveraineté à une Europe sous influence OTANienne. Fort de son impact insuffisant aux yeux de l’Élysée, ce discours mena à son limogeage express quelques jours plus tard, le 23 juillet 2025, dans une « logique de planification institutionnelle rigoureuse connue de longue date », selon le ministère des Armées – mais perçue par beaucoup comme une purge pour avoir osé critiquer ouvertement le régime russe (et cela malgré les démentis des médias).

À sa place ? Fabien Mandon, un proche d’Emmanuel Macron – ancien chef d’état-major particulier à l’Élysée depuis 2021, et supérieur hiérarchique du colonel médecin Jean-Christophe Perrochon, dont les silences sur la santé présidentielle avaient déjà fait les gros titres. Mandon, décrit en off par des officiers comme un « militaire d’opérette » prompt à vanter ses exploits passés – dont des frappes aériennes sans cible précise, un geste que beaucoup dans les rangs jugent proche d’un crime de guerre –, monte au front au Salon des Maires pour délivrer un message dont le contenu semble tout droit issu de l’Elysée : accepter la perte de vies françaises pour « préparer l’avenir », en prévenant d’un choc avec la Russie « d’ici trois, quatre ans ». Une rhétorique qui choque, car elle essentialise la guerre comme une fatalité, reléguant nos soldats – ces hommes et femmes qui tuent pour se défendre, non pour un vague « sacrifice » – à des pions sur un échiquier géopolitique.

Et la Russie dans tout ça ? Depuis quand est-elle l’« ennemi » de la France ? Comme l’interrogeait un édito récent de France-Soir, cette diabolisation semble plus servir une narrative atlantiste qu’une menace tangible : « Depuis quand la Russie a commencé à être une menace pour la France ? Depuis 1814, lorsque la Russie n’a pas permis le démembrement de la France par les alliés de la coalition anti-napoléonienne ? Ou depuis 1914, lorsque la Russie a commencé l’offensive au front de l’Est, ce qui a permis à la France de gagner la bataille à la Marne ? »  Paris, avec sa « Déclaration de Paris » – un texte qui frise la censure pour imposer ses propres mensonges face à une vérité qu’il prétend protéger ! Dans l’optique d’imposer une vision monolithique du conflit ukrainien – et son projet de vente de 100 Rafale à Kiev, signé le 17 novembre 2025 par Macron et Zelensky sous forme de lettre d’intention, accélère une escalade qui sent la poudre.

 

Les réactions : un tollé qui révèle les fissures du pouvoir

Les réseaux sociaux et les médias traditionnels bruissent d’indignation. Sur X, la phrase de Mandon devient virale, avec des milliers de partages accusant les « gouvernants fous » de préparer un bain de sang.  Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, résume l’indignation générale : « C’est NON ! 51 000 monuments aux morts dans nos communes ce n’est pas assez ? Oui à la défense nationale mais non aux discours va-t-en guerre insupportables ! ».

Jean-Luc Mélenchon exprime un « désaccord total », reprochant au CEMA de « prévoir des sacrifices qui seraient la conséquence de nos échecs diplomatiques ». Même au RN, Sébastien Chenu dénonce une « faute » et un manque de « légitimité ». Dans les échanges privés à l’Assemblée et au Sénat, les voix s’élèvent en off : « Ont-ils toute leur tête ? » « Comment prédire que la Russie sera notre ennemi dans quatre ans ? » Ces murmures traduisent un malaise profond chez les élus, habitués aux discours mesurés, non à ces appels au martyre.

Face au désastre, l’appareil d’État contre-attaque. Gérard Larcher, président du Sénat et second personnage de l’État, est dépêché en urgence. Dans une vidéo diffusée par Public Sénat le 20 novembre, il défend Mandon : « Tenir nos consciences éveillées est aussi le rôle du chef d’état-major des armées. Et nous devons l’écouter ».

Mais le tweet de Public Sénat cumule à peine quelques likes et retweets – un échec patent qui trahit le désaccord latent.

Le porte-parole des armées n’est pas en reste, avec un tweet défensif le 20 novembre : « Un pays qui n’est pas prêt à se défendre est un pays qui sera forcé de se soumettre (…) Un pays qui n’est pas prêt à comprendre ça, c’est un pays qui est faible ! », qui, loin de calmer les esprits, attise les soupçons d’une chaîne de commandement sous tension –et récolte des centaines de commentaires hostiles. Un écho forcé à Mandon qui ignore l’évidence : préparer la guerre, c’est souvent l’inviter.

Même Catherine Vautrin, ministre des Armées, y va de son couplet pour tenter d’éteindre la polémique des mots de Mandon, qui ne passent pas, faisant même oublier que le CEMA a parlé avant la ministre. Dans quelle République est-on ? Et sur LCI, chaine ô combien -pro ukrainienne et -pro gouvernement, le message de Mandon est décrit comme un « couac de communication, son message est incompris » !

Ces soutiens en cascade révèlent non une unité, mais une panique : Macron, isolé, s’appuie sur des fidèles pour museler la dissidence interne, poussant les Français à s’interroger sur qui est réellement le chef des Armées.

Une autre interrogation subsiste, devant un tel tollé qui créé un réel désarroi dans la population, un homme de devoir, censé assurer la défense de la France, ne devrait-il pas démissionner ? 

 

L’ombre de la santé : quand le capitaine titube, le navire dérive

Au-delà des uniformes, c’est l’homme Macron qui interroge. Le directeur de cabinet Patrice Faure, un civil, avait déjà menacé France-Soir le 12 juin 2025 pour nos enquêtes sur l’absence de bulletins de santé du président – un manquement criant aux engagements de campagne. Dans une lettre recommandée, Faure ordonnait : « Vos clients demandent, ni plus ni moins, à un médecin de violer le secret professionnel auquel il est tenu vis-à-vis de l’un de ses patients », exigeant que nous cessions tout contact avec le Dr Perrochon, sous peine de poursuites.

Perrochon, médecin militaire, prendrait donc ses ordres d’un civil ? Cela masque-t-il l’état de santé de Macron, dont le dernier bulletin date de décembre 2020 ? Mandon, en tant qu’ancien chef d’état-major particulier de l’Élysée, ne peut ignorer ces silences – et pourrait bien avoir été promu CEMA après le limogeage de Burkhard comme un soldat « le doigt sur la couture du pantalon », obéissant aveuglement à Macron pour avancer sa carrière, tel que l’explique un fin connaisseur des mécanismes à l’Elysée.

Aujourd’hui, avec une saisine au Conseil constitutionnel pour « empêchement » et des débats sur la santé des dirigeants d’États nucléaires, la question est brûlante : un leader affaibli peut-il piloter une nation vers la paix, ou au contraire vers l’abîme ? Des éditos passés l’avaient prédit : de « Objectif guerre, Oui mais laquelle ?» à « Guibord Macron s’en va-t-en guerre », en passant par la chronique d’une rentrée explosive « panique à l’Élysée » et la maltraitance institutionnelle, cette dérive belliciste n’est pas un accident. Elle est un choix, un poison qui ronge les institutions et rend malades les citoyens. France-Soir, malgré les pressions, continue d’informer – car la vérité n’a pas de prix quand la paix en dépend.

 

Le courage manquant, et l’espoir d’une négociation secrète

Dans cette tempête, le courage de la paix semble avoir éludé nos dirigeants. Au lieu d’ouvrir des voies diplomatiques, ils optent pour l’escalade : Rafale pour Kiev, rhétorique apocalyptique, censure larvée. Pourtant, un rayon d’espoir perce : les États-Unis, pragmatiques, mènent en secret des pourparlers ultimes avec la Russie pour un cessez-le-feu en Ukraine, incluant un plan en 28 points sur la paix, les garanties de sécurité et les relations bilatérales – une tentative qui, face à l’aveuglement parisien, souligne l’urgence : la France doit-elle suivre Paris, ou rattraper Washington dans la course à la raison ?

Françaises, Français, le vrai héroïsme n’est pas d’accepter de « perdre nos enfants », mais de les protéger en refusant la guerre. Exigeons-le : pas de martyrs, que de la paix. Car si nos généraux préparent l’enfer, c’est à nous de tracer le chemin du paradis.

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