France-Soir face au Moloch numérique : Récit d’une bataille contre l’invisibilisation, la médiocrité des élites et la censure à la Française – interview de Xavier Azalbert sur GPTV


Ce n’est pas de la censure, c’est pire : Les 5 leçons de Xavier Azalbert sur la fabrique de l’ignorance

Beaucoup partagent aujourd’hui le sentiment diffus que l’information en ligne est de plus en plus contrôlée, voire déroutante. Pour y voir plus clair, l’interview de Xavier Azalbert, directeur du média France-Soir, offre un éclairage saisissant sur les mécanismes cachés qui façonnent notre perception de la réalité.

Cet article distille les cinq leçons les plus surprenantes de cette conversation, révélant un système multi-couches de coercition économique, de manipulation psychologique et d’exploitation de la « médiocrité » institutionnelle, conçu pour rendre la pensée critique non seulement difficile, mais socialement radioactive.

 

Leçon 1 : La censure moderne n’est pas une suppression, c’est une « invisibilisation »

La forme de censure la plus efficace aujourd’hui ne consiste plus à supprimer un contenu, mais à le rendre invisible. Xavier Azalbert utilise une analogie parlante : celle d’un producteur de miel local essayant d’obtenir une place sur les étagères d’un hypermarché comme Leclerc. Il n’est pas « interdit », mais il n’a ni la surface financière ni le volume de production pour être visible. Sur internet, le principe est le même. Des techniques comme le « shadow ban » (bannissement fantôme), le « déboostage » (réduction de la portée), les « algorithmes opaques » et le rôle des « fact checkers » ne suppriment pas les voix dissidentes, mais les privent de leur audience.

Cette méthode est particulièrement insidieuse car elle préserve l’illusion de la liberté d’expression. Le contenu existe, mais il est relégué dans des recoins inaccessibles du web. Cela conduit à un « évanouissement silencieux » des opinions alternatives et encourage une autocensure massive chez ceux qui craignent d’être les prochains à devenir invisibles tel que l’on a pu l’observer en Allemagne.

 

Leçon 2 : Poser des questions est devenu un acte de « complotisme »

L’acte de questionner le narratif officiel, particulièrement durant la crise sanitaire, a été systématiquement requalifié en « complotisme ». Cette inversion sémantique est frappante : ce qui était autrefois le fondement du journalisme et d’une pensée saine – le principe de « inspect don’t expect » (vérifie, n’attends pas) – est devenu une preuve de déviance. Xavier Azalbert illustre ce principe avec l’exemple de sa réaction face aux prévisions de l’Imperial College annonçant 500 000 morts en France. En analysant la crédibilité passée de l’institution, il a constaté que ses prévisions étaient systématiquement surestimées par un facteur de 10 à 1000. Une simple division, pour calibrer à la performance réelle de l’estimation, montrait que le chiffre réel attendu rendait la crise gérable, loin du cataclysme annoncé.

C’est ce type d’esprit critique, fondé sur les faits et le calcul, qui a été criminalisé. Le système a disqualifié par avance toute interrogation, créant un climat où la conformité était plus sûre que la curiosité.

« on a tous été éduqués on nous a tous dit que poser des questions c’est sain avoir l’esprit critique et bien parce qu’on s’est posé des questions c’est comme ça qu’on s’est retrouvé après étiqueter complotiste »

 

Leçon 3 : Et si ce n’était pas un plan, mais simplement de la médiocrité ?

Face à une gestion de crise perçue comme catastrophique, l’hypothèse d’un grand complot est souvent évoquée. Xavier Azalbert propose une perspective plus dérangeante : la cause principale ne serait pas une malveillance organisée, mais une « médiocrité » installée au cœur des élites. Il précise qu’il privilégie cette hypothèse car « nous n’avons pas tous les faits aujourd’hui pour pouvoir dire exactement ce qui s’est passé » et prouver un plan concerté. Sa position est donc le fruit d’une rigueur intellectuelle, pas d’une simple opinion.

Selon lui, une forme d’ « hystérie collective » et la peur de sortir du groupe ont primé sur la décision rationnelle. Le coût social de la dissidence devenant trop élevé, même pour les esprits les plus brillants, il était plus simple de suivre le courant. Cette incapacité à décider et à affronter la complexité serait le véritable moteur de la crise.

« en France il y a un homme politique qui a dit avant de penser à mal pensons à médiocre je crois que c’est Michel Rocard qui avait dit cela […] je pense que ce qui s’est passé c’est que depuis un certain nombre d’années la médiocrité s’est installée donc on ne sait plus décider »

 

Leçon 4 : Le revirement de Google n’est pas un acte de conscience, mais une stratégie de survie

Lorsque des géants comme Google ou Meta commencent à admettre leur rôle dans la censure, il est tentant d’y voir un sursaut éthique. Fort de son expérience en conseil stratégique chez McKinsey, Xavier Azalbert décrypte cette manœuvre non pas comme un mea culpa moral, mais comme un pur calcul de risque économique. Leur revirement est une stratégie préventive visant à minimiser les sanctions futures, motivée par une série de pressions :

  • La menace de lois antitrust le risque d’un démantèlement forcé (« breakup de Google »), devenu tangible.
  • La peur de perdre des utilisateurs : la défiance croissante du public envers les plateformes menace leur modèle économique.
  • Le changement de climat politique aux États-Unis le retour potentiel de Donald Trump et les enquêtes sur des affaires comme le « Russiagate » rendent la censure politiquement et légalement périlleuse.

Leur aveu n’est donc pas un acte moral, mais un « acte économique » visant à anticiper et à limiter le coût des amendes et des régulations à venir, en se positionnant du bon côté face à un vent politique qui tourne.

 

Leçon 5 : Comment on vous a « vendu » la vaccination comme un ticket de loterie

L’analogie la plus dévastatrice d’Azalbert compare les techniques de communication de la campagne vaccinale à celles de la loterie nationale. Il démontre comment le neuromarketing a été utilisé pour susciter une adhésion émotionnelle et court-circuiter l’analyse rationnelle. Mais au-delà des slogans, il livre un calcul glaçant : au Royaume-Uni, l’indemnisation pour un effet secondaire grave du vaccin est de 140 000 £. En France, cinq bons numéros au loto rapportent environ 120 000 €. Or, la probabilité d’un effet secondaire grave (estimée par certains à près de 1 sur 100) est infiniment plus élevée que celle de gagner au loto (1 sur plusieurs dizaines de milliers). La « loterie vaccinale » était donc un jeu à l’espérance de gain mathématique bien supérieure.

La mécanique marketing était la même :

  • Le slogan d’efficacité : le « 100% des gagnants ont tenté leur chance » de la loterie trouve son écho dans le « 95% d’efficacité » martelé pour le vaccin.
  • L’appel au cœur : « Si vous gagnez, vous aiderez vos grands-parents » est parallèle au « si vous vous vaccinez, vous protégerez mamie ».
  • L’appel à la citoyenneté :  « Investir dans une œuvre caritative » se transpose dans le fait de se faire vacciner pour être un « bon citoyen ».

Cette approche révèle comment le narratif officiel a été « marketé » comme un produit de consommation, en utilisant des leviers psychologiques connus pour leur efficacité à masquer la véritable nature du risque.

 

Et maintenant ?

Ces leçons dressent le portrait d’un écosystème où le contrôle de l’information est devenu plus subtil, psychologique et économique que jamais. La censure ne se cache plus derrière la suppression brute, mais se déploie à travers des algorithmes, des pressions sociales et des stratégies marketing sophistiquées.

Face à des élites déconnectées, qui semblent avoir oublié la réalité du terrain, Xavier Azalbert rappelle une vérité simple : les citoyens ordinaires sont souvent plus lucides, « parce qu’à la fin du mois ils doivent payer la facture d’électricité ».

C’est peut-être dans ce réalisme imposé par le quotidien que réside la meilleure défense face à la fabrique de l’ignorance.

Résumé vidéo dé l’article et l’interview sur GPTV

 

Un grand merci à GPTV et Mike Borowski pour cet entretien fleuve. Les médias alternatifs représentent la voix du peuple.





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