Et une de plus ! Le Sénat vote une taxe écologique sur les croisières


« Après le triplement de la taxe de solidarité, et la forte hausse de la taxe d’aviation civile en 2024-2025, qui ont fait grimper les taxes aéroportuaires de 50 à 100 % selon les vols, la France a perdu environ 2 à 3 millions de passagers en un an sur les aéroports parisiens (source : Union des aéroports français, ADP et rapports parlementaires 2025).

Mais cela ne suffit pas, le Sénat a voté lundi pour créer une taxe écologique visant les croisières internationales. Il faut ratisser large ! 15 euros par passager et par escale en France, pour un rendement estimé à 75 millions d’euros par an, afin de financer la protection et la valorisation des littoraux. Un rien à côté du budget annuel du Sénat français, qui couvre principalement les dépenses de fonctionnement (salaires des sénateurs et collaborateurs, opérations courantes, etc.), et s’élève à 353,98 millions d’euros.

La mesure, portée par des sénateurs Les Républicains, a été adoptée de justesse avec le soutien de la gauche, malgré l’opposition de l’exécutif et d’une partie du reste du camp gouvernemental.

Cette taxe, fondée sur le principe du « pollueur-payeur », vise à compenser les « externalités particulièrement lourdes » des croisières internationales pour les espaces littoraux et portuaires, selon les sénateurs à l’origine de la mesure.

Le sénateur LR Jean-Marc Délia a souligné que chaque année, les paquebots émettent plus de 7 millions de tonnes de CO₂ (encore lui), en Europe, et rejettent des polluants atmosphériques comparables à ceux d’un milliard de véhicules. Peut-être ferait-on mieux de ne pas emmerder les automobilistes alors ?

Des dispositifs similaires existent déjà dans plusieurs ports européens et internationaux et cette taxe ne nuirait pas à l’attractivité du secteur, a-t-il défendu.

Sans parvenir à les faire adopter, des sénateurs de gauche et écologistes ont proposé des contributions proches mais avec un rendement plus important.

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a précisé être défavorable à la mesure, son écriture ne permettant pas, selon elle, de différencier des bateaux de croisière et les ferries, s’inquiétant par exemple des conséquences sur les ferries vers la Corse ou venant d’outre-Manche.

Ces votes ne sont pas encore définitifs car le projet de budget va continuer d’être examiné au Parlement jusqu’à la mi-décembre au plus tôt.

Plutôt que de taxer toujours plus, ne vaudrait-il pas mieux dégresser un peu la fonction publique, qui, ne l’oublions pas, représente 21 % des salariés français ?





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