Face à une dérive belliciste perçue comme dangereuse et illégitime, des militaires, des intellectuels et des personnalités civiles se sont unis pour lancer un Appel retentissant réclamant la démission du Chef d’État-Major des Armées (CEMA), le général Fabien Mandon. Cette initiative, portée par le Groupement Citoyen France Libre (GCFL), un mouvement transpartisan de citoyens, s’appuie sur les chiffres implacables du baromètre MIS Group pour France-Soir/BonSens.org de novembre 2025, qui confirment un divorce profond et une « fracture démocratique » entre les dirigeants et le peuple français.
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Le constat national : un peuple qui dit « Non » à la guerre et à ses dirigeants
Tout part d’un constat : celui de l’avis des Français qui est mesuré dans plusieurs sondages dont celui du MIS Group, réalisé sur un échantillon représentatif de 1200 Français le 30 novembre 2025. Il révèle un consensus historique contre l’escalade militaire et une défiance généralisée envers l’exécutif.
La volonté du peuple : la paix, pas la guerre
L’opinion publique française rejette de manière écrasante la poursuite de la guerre en Ukraine. 87% des Français exigent une négociation de paix en Ukraine et souhaitent que ce pays « négocie un règlement de paix au plus vite » plutôt qu’une « continuation de la guerre ». Ce désir de désescalade est motivé par une « inquiétude palpable », puisque 69% des Français ont peur de « l’escalade guerrière ».
Le scepticisme s’étend au soutien militaire, alors que 41% des Français souhaitent que l’aide militaire à l’Ukraine soit soit réduite (20%), soit complètement arrêtée (21%). La population remet également en cause le principe même de l’envoi d’armes dans des pays en guerre, 52% y étant opposés.

Le rejet d’un pouvoir jugé illégitime et diviseur
Le rejet s’étend au plus haut sommet de l’État, confirmant une crise de confiance généralisée. 71% des Français jugent Emmanuel Macron un « mauvais président ». Cette défiance est institutionnelle, avec 74% des Français qui n’ont pas confiance dans le gouvernement.
Pire, l’image du Président est celle d’un homme politique clivant, puisque 80% des Français pensent que ses actions vont « diviser le pays ». La rupture est sentimentale : 64% des Français répondent « Oui » avoir honte du Président. L’inefficacité perçue de cet exécutif a une conséquence sur l’image de la France : 62% des Français estiment que l’influence du pays sur la scène internationale diminue.
L’étincelle : la faute institutionnelle du général Fabien Mandon
C’est face à ce rejet populaire de la guerre et de l’exécutif que le discours du Chef d’État-Major des Armées (CEMA), le général Fabien Mandon, prononcé le 18 novembre 2025, a servi d’élément déclencheur à l’Appel.
Le GCFL dénonce la « faute du général Mandon » qui est sorti de son rôle pour engager la France sur la voie de la guerre, contre la volonté de la Nation. Le général Mandon est accusé d’avoir gravement outrepassé son devoir de réserve, s’adressant directement aux Français et utilisant des expressions personnelles, comme : « J’ai besoin que la nation soit prête à soutenir cet effort ».

Le général est allé au-delà du langage politique en désignant la Russie comme « ennemie de la France » et en annonçant une « confrontation » inéluctable à l’horizon 2030. L’Appel souligne que ce discours de guerre est « sans preuves », le CEMA affirmant détenir des « éléments » secrets sans les rendre publics. Cette « manipulation politicienne » est comparée à la présentation de fausses preuves avant la guerre en Irak.
L’acte le plus marquant, celui qui symbolise le décalage, est la déclaration du CEMA qu’il faut être « prêt à accepter de perdre ses enfants ». Cette phrase est jugée « inadmissible » par 69% des Français. Conséquence de ce discours, « une grande partie des militaires » se révolte et le message suscite la honte et le dégoût au sein de l’armée.

L’appel de la Nation : un impératif démocratique
Face à cette « dérive dangereuse », des militaires (dont l’Amiral Claude Gaucherand et le Général Paul Pellizzari), des universitaires (Bruno Drweski) et des hommes politiques (Nicolas Dupont-Aignan, George Kutzmanovic,..) ont uni leurs voix pour se joindre à l’appel du GCFL.
Le GCFL, Groupement Citoyen France Libre, lance cet appel pour le respect des institutions et la recherche de la paix. Les signataires formulent trois exigences fondamentales :
- Démission, en l’occurrence, celle du général Mandon pour faute très lourde, qui doit avoir la « force d’âme » de partir.
- Transparence : que le Président Macron « rende des comptes » et rende publiques les preuves de la prétendue « menace russe ».
- Délibération : que le Parlement se réunisse au plus vite et délibère sur la question de la guerre et de la paix.
Un appel pour tous les Français
L’exécutif et la hiérarchie militaire agissent en opposition flagrante aux attentes de leur peuple. Avec 87% des Français exigeant la négociation de paix et 69% jugeant inacceptable le discours sur le sacrifice des enfants, le fossé entre les élites et la nation est béant.
Cet appel du GCFL n’est pas un texte partisan, mais « un rappel au pouvoir qu’il ne peut gouverner CONTRE son peuple ».
Étant donné l’état de l’opinion, où la majorité rejette la guerre, les dirigeants et la communication officielle, chaque Français devrait signer cet appel. Il s’agit d’une voix de plus pour la paix et la démocratie.
