Syrie/Sednaya ou comment occulter les crimes d’Israël


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par Mouna Alno-Nakhal

Ces derniers jours, les médias officiels de pays occidentalo-arabo-sionistes, comme les utilisateurs malveillants de réseaux sociaux encore plus malveillants qu’eux, ont tenté une fois de plus de lobotomiser les peuples en prétendant, photos et vidéos à l’appui, que le président syrien est bel et bien le boucher du peuple et que le Front al-Nosra, alias HTS, fait effectivement du bon boulot en Syrie..

Pour cela, ils ont mis à profit la libération des détenus du «régime» de la prison de Sednaya. Une amie s’est même écriée : «Comment ça, tu ne regardes pas BFM, LCI, CNews etc. ? Comparé à ce que ces chaînes nous montrent, l’Holocauste n’est plus au sommet de l’horreur. Ils nous ont montré des enfants, presque des bébés, des fosses publiques conservées dans du sel…».

Mais, pour une fois, la vérité a vite été révélée par la Défense civile syrienne et l’Association des détenus rattachée aux Nations unies. Ce qui fait que certains médias ont été bien obligés d’admettre cette vérité, comme l’a fait prudemment France 24 en langue arabe.

LA RECHERCHE DU VERSANT FRANÇAIS DE L’ÉMISSION DE FRANCE 24 INTITULÉE «VÉRITÉ OU MANIPULATION ?» AYANT ÉTÉ INFRUCTUEUSE, EN VOICI LA TRADUCTION :

La prison de Sednaya, de mauvaise réputation, a occupé une place centrale au sein des réseaux sociaux suite à la mainmise des factions de «l’opposition» et la libération de ses prisonniers. La plateforme X a été envahie par des images poignantes de la libération des prisonniers, parmi lesquelles cette vidéo (image 0.11). D’après les utilisateurs, elle montre un prisonnier dans un état pitoyable et amnésique.

image 0.11

Mais, en même temps, des séquences trompeuses se sont propagées, dont cette photo publiée sur X (image 0.41), les utilisateurs prétendant qu’elle correspondait à l’instant même où un prisonnier a été trouvé dans l’un des étages souterrains de la prison de Sednaya.

image 0.41

Néanmoins, les recherches ont montré que cette information est inexacte. Nous avons retrouvé cette photo dans une vidéo publiée sur un compte TikTok (image 0.57). Elle montre un jeune homme sortant d’un creusage souterrain tenant une énorme araignée dans sa main, avec la mention : créée par IA… Autrement dit, elle ne montre pas un réfugié syrien comme l’ont prétendu les utilisateurs de cette plateforme.

image 0.57

Une autre vidéo largement propagée sur la plateforme X, par des utilisateurs prétendant documenter l’état d’un prisonnier syrien enfermé dans une cellule individuelle (image 1.38), s’est révélée également trompeuse. Nous l’avons retrouvée sur YouTube. La vidéo est ancienne et date de 2017. Il s’agit d’une représentation artistique d’une cellule de prison exposée dans un musée vietnamien, non d’un prisonnier syrien sorti de la prison de Sednaya.

image 1.38

Une autre séquence, également propagée sur la plateforme X par des utilisateurs prétendant qu’elle concerne un prisonnier politique syrien ayant passé 30 ans dans les prisons du parti Baas ; lequel, après sa libération s’est rendu sur les tombes de ses fils tués par le «régime» pendant la guerre, ou la révolution syrienne (image 1.57). Après vérification, il s’avère que cette séquence ne correspond pas à ce que prétendent les utilisateurs. En effet, la vidéo est estampillée «Al-Qods», date du 14 novembre 2024, et montre un prisonnier palestinien rendu sur les tombes de ses deux fils à Berkin (Ouest de Jénine en Cisjordanie).

image 1.57

Parallèlement, certains ont affirmé qu’il existait des prisonniers syriens enfermés dans des cellules secrètes souterraines, dont ce compte (à 2’56 de la vidéo de France 24) qui a prétendu que ces cellules s’étendaient sur 3 étages avec des milliers de prisonniers.

Cependant, l’Association des détenus et des disparus a publié une déclaration affirmant qu’il ne reste désormais aucun détenu dans la prison de Sednaya. De son côté, la Défense civile syrienne a déclaré sur la plateforme X que ses différentes équipes n’ont trouvé jusqu’ici aucune cave ou porte secrète dans cette prison. Mais, en dépit de ces affirmations, voici une vidéo (image 3’28) qui affirme que les fouilles continuent à la recherche d’éventuels prisonniers… ».

image 3’28

CE QUE NE DIT PAS FRANCE 24 :

Ce que ne dit pas ou n’a pas remarqué la journaliste de France 24 sur cette (image 3’28) est que la tenue de cet homme, qui continue apparemment à piocher, évoque très fortement l’uniforme de l’organisation des Casques blancs, ces fameux usurpateurs d’identité, associés au Front al-Nosra et désormais membres de la défense civile du gouvernement HTS. La preuve en est que Mme Farah al-Atassi, membre éminent de l’opposition syrienne aux États-Unis, a déclaré il y a deux jours que ce sont les Casques blancs, entraînés à Idlib par les forces de la prétendue opposition démocratique et laïque, qui se sont chargés de l’ouverture des prisons syriennes.

Une image qui, à la lumière des événements actuels en Syrie, explique pourquoi Washington a tenu à inviter le Directeur des Casques blancs, Raed al-Saleh, à participer à la session du Conseil de sécurité de l’ONU tenue le 3 décembre dernier. En effet, le communiqué de presse de l’ONU nous dit que la délégation russe, scandalisée par son odieuse présence, a demandé que sa participation soit mise aux voix et que Washington l’a emporté avec 11 voix pour, 2 contre (Chine et Fédération de Russie) et 2 abstentions (Algérie et Mozambique).

Ainsi, Raed al-Saleh a pu s’exprimer très longuement, revêtu de cet uniforme permettant d’identifier sur le terrain les membres de cette prétendue organisation humanitaire, créée pour servir les ambitions colonialistes occidentalo-sionistes et soutenir les organisations extrémistes.

ET ISRAËL NE FAIT QUE SE D֤ÉFENDRE :

Finalement, tout a été programmé et mis en œuvre pour détourner les regards de ce qui se passe au Levant et surtout occulter les crimes d’Israël qui ne fait que se défendre. À croire que viendra le jour où il ne pourra plus se défendre que contre lui-même, quoiqu’il ne soit pas exclu que même dans ce cas, Washington et le monde qui se dit judéo-chrétien le défendront, alors qu’après avoir empoisonné l’Islam, ils viennent de massacrer la vraie chrétienté, celle de son berceau levantin.

Le message de M. Ghassan Chami

Ceux qui appellent à «la bataille pour la préservation des preuves des crimes du régime Al-Assad», comme ceux qui font mine de croire que les révolutionnaires terroristes auraient muté en colombes de paix et de tolérance feraient bien d’écouter le message de M. Ghassan Shami et, aussi, de visionner sa vidéo postée ce matin sur sa page FB. En voici la traduction :

«Aux patriarches d’Antioche et de tout le Levant,

À tous ceux qui croient en la liberté des croyances,

Aux églises d’Occident en dépit de leur silence,

Assez de dhimmitude.

Haussez la voix.

Les promesses rassurantes d’Al-Joulani et de son clan aux chrétiens n’ont duré qu’un seul jour, au bout duquel les Takfiris ont repris leur habitude et se sont mis à profaner et à saccager l’église Sainte-Sophie d’Al-Suqaylabiyah dans la région de Hama (une réplique réduite de Hagia Sophia à Istanbul, construite par la volonté et la foi de ses habitants grecs orthodoxes).

Ce qui est étrange est que l’évêque grec orthodoxe de Hama Nicolas Baalbaki qui l’a consacrée et qui a subi un assaut le jour de son inauguration (le 24 juillet 2022 ; Ndt), ainsi que le prêtre Dimitrius Maher Haddad qui y baptisait les enfants et qui a négocié avec les takfiris au nom de la ville, ont gardé tous deux un silence de tombes.

Assez de dhimmitude».

Bien qu’il soit malvenu de notre part de juger le silence de ces deux hommes d’église et de tous ceux qui se trouvent aujourd’hui à la merci de ces individus sans foi ni loi, comme si nous avions déjà oublié le massacre de Adra et toutes les autres atrocités dénoncées notamment par feu Nahed Hattar, l’écrivain et journaliste jordanien qui a payé de sa vie sa défense de la Syrie et de la liberté des croyances.

En revanche, nous pouvons juger la cruauté et la cupidité d’un monde qui se dit civilisé et se fait aujourd’hui complice de ceux qui assassinent et plongent en enfer un merveilleux pays décrit comme le pilier du ciel : la Syrie.

Mouna Alno-Nakhal



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