Barrages anti-Waze, villages sous tension et trafic déplacé


En 2024, entre la Loire-Atlantique et la Vendée, des élus locaux ont décidé de fermer des routes communales pour faire disparaître leur tracé des applications de navigation. L’objectif était de protéger les riverains du trafic de transit généré par Waze et consorts. Mais pour un village apaisé, un autre est saturé…

Des panneaux contre des algos. Comme le rapporte TF1, à Machecoul, Jean-Jacques ne voit plus le bout de sa rue. Voie étroite, voitures pressées, tensions permanentes. « C’est invivable, c’est un raffut, c’est dangereux, puis ce problème d’agressivité, surtout », lâche-t-il. Le trafic, détourné par un barrage voisin, s’est concentré devant chez lui. Les applications ont obéi, sans états d’âme, redessinant la carte au gré des fermetures décidées ailleurs.

À quelques centaines de mètres, à Bois-de-Céné, l’ambiance a radicalement changé. Plus de flot continu, presque plus d’accidents. Emmanuel, habitant de la commune, se souvient : « Dans une année, on a sorti 6 voitures. Des voitures dans l’eau, à l’envers, sur le toit. » Aujourd’hui, le calme est revenu. « On est moins dans un climat anxiogène lié à la route », confie un voisin qui avait renoncé à vendre sa maison. Le barrage a tenu ses promesses, mais au prix d’un transfert du danger.

Comme le rappelle TF1, à l’origine de ces choix, une certitude partagée par les élus : les GPS façonnent le trafic autant qu’ils l’optimisent. « L’information, elle est créée ni plus ni moins par l’utilisateur », résume le maire Yohan Grall. Les collectivités tentent donc de reprendre la main, bricolant face à des outils globaux.





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