L’Europe hausse le ton, y compris contre ses propres ressortissants. Lundi 15 décembre, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé des sanctions — prise à l’initiative de la France – à l’encontre de « douze agents de la déstabilisation russe en Europe, responsables des ingérences étrangères », dont l’ex-militaire franco-russe Xavier Moreau, « relais de la propagande du Kremlin en Europe ». Une déclaration confirmée quelques instants plus tard par une décision du Conseil de l’Union européenne rendue publique. (Le Figaro)
Le Figaro, qui semble très intéressé par une guerre franco-russe, s’est empressé, sous la plume d’une jeune fille, de relayer la parole hiérarchique. Refiler le bébé à une jouvencelle permet de ne pas mouiller les plumes du canard.
Aujourd’hui, Jacques Baud accuse régulièrement l’Occident de manipuler et de trahir l’Ukraine pour faire la guerre à la Russie — une guerre qu’il juge par avance perdue par Kiev et ses alliés. Il bénéficie lui aussi d’une large audience en France. Dans sa décision, le Conseil l’accuse de servir de « porte-parole à la propagande prorusse » et de propager des « théories du complot ». Contacté par le média suisse La Tribune de Genève avant que la décision ne soit officielle, Jacques Baud indiquait ne pas être courant de ces sanctions. « Je ne le savais pas, je n’ai pas du tout été averti », a-t-il déclaré.
Après Russia Today en français et Sputnik TV en mars 2022, la Commission européiste, qui n’aime pas la contradiction face à sa propagande, s’attaque à Jacques Baud, citoyen suisse et analyste avisé de la guerre OTAN-Russie, et à Xavier Moreau, dont tout le monde connaît le succès éditorial.
Si Moreau et Baud n’ont rien fait d’illégal, sauf si une analyse militaire lucide des forces en présence enfreint la loi, ils se retrouvent devant un peloton d’exécution médiatique. Les médias mainstream français, rappelons-le, ne sont pas libres.
Le ministre des Affaires étrangères de l’OTAN, donc agent de l’Organisation Atlantique Nord, excommunie ici « douze agents de la déstabilisation russe en Europe ».
On espère pour Jean-Noël que son UE, le nom civil de l’OTAN, va gagner la guerre contre la Russie, sinon il risque de prendre le chemin de l’exil. Au-delà de ces bisbilles, le terrain, lui, ne ment pas, et l’OTAN n’a d’autre moyen que la menace… à moyen et long terme.
Ici, Mark Rutte, l’escroc ultralibéral à la tête (tournante) de l’OTAN, nous explique que la guerre mondiale approche. C’est-à-dire la fin de l’UE…
On espère que Barrot et lui iront se battre, les armes à la main, contre les méchants Russes qui en veulent à notre liberté. Une liberté toute relative, de plus en plus relative, en UERSS. Un certain général Alcazar, nom d’emprunt, le dit très bien sur X.
Le délit d’opinion institué. Sacrée avancée démocratique… Ou comment vérifier les déclarations de JD Vance qui a donc raison. Question : que fait l’opposition en France et en Europe contre des dérives autoritaires qui ne cessent de se multiplier et qui ont pour véritable objet de museler et de menacer toute opinion critique vis-à-vis de l’UE, de son agenda et des gouvernements ayant perdu leur légitimité démocratique en France, en Grande-Bretagne, en difficulté en Allemagne ?…
Entre l’érosion économique, l’invasion migratoire, les attaques à la liberté d’expression et d’opinion, il est fort probable que l’on assiste à une émigration des populations européennes les plus actives et éprises de liberté vers des espaces garantissant la liberté d’opinion et/ou d’entreprendre. Continuez comme cela JN Barrot, le déclin est déjà au rendez-vous…
Moralement, l’UE est morte. Économiquement, elle est malade. Militairement, elle est exsangue. Bienvenue chez les eurodingues. Heureusement, face aux petits noms de l’OTAN, il reste les grands noms de la culture.
