Vers un règlement du conflit en Ukraine ? Les déclarations de Poutine et les divergences transatlantiques


19 décembre 2025 – Lors de sa grande conférence de presse de fin d’année à Moscou, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que les forces russes avancent sur tout le front en Ukraine, avec un recul des troupes ukrainiennes dans toutes les directions. Il a réitéré la disponibilité de la Russie à un règlement pacifique, mais basé sur ses conditions inchangées depuis juin 2024 : retrait ukrainien des territoires revendiqués et renoncement à l’adhésion à l’OTAN.

Une vidéo virale, partagée notamment par Mario Nawfal sur X, montre Poutine déclarant que la Russie a accepté les propositions américaines issues de discussions préliminaires (référencées à Anchorage et Moscou), et que la balle est désormais dans le camp de l’Occident, de Kiev et de ses sponsors européens. Cependant, des observateurs soulignent que cette déclaration reste dans le cadre des exigences russes traditionnelles, sans compromis nouveau sur les points clés comme les territoires ou la démilitarisation.

Cette sortie intervient dans un contexte de négociations intenses autour d’un plan de paix initié par l’administration Trump. Ce cadre, qui inclut des concessions territoriales (reconnaissance de facto de la Crimée et parties du Donbass), une neutralité ukrainienne, un plafonnement des forces armées et des garanties de sécurité, est perçu comme un effort américain pragmatique pour résoudre le conflit et pivoter vers d’autres priorités géostratégiques, comme la Chine.

Les États-Unis, sous la nouvelle administration, multiplient les initiatives diplomatiques pour une paix durable, contrastant avec les approches européennes jugées plus intransigeantes. Une contre-proposition européenne (menée par la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne) rejette partiellement le plan américain : elle augmente le plafonnement des troupes ukrainiennes à 800 000, refuse les concessions territoriales immédiates, exige des garanties de sécurité quasi-OTAN et une reconstruction financée exclusivement par les actifs russes gelés. Ce rejet partiel illustre une fracture transatlantique et une volonté européenne de renforcer militairement l’Ukraine plutôt que d’accepter un gel rapide du conflit.

Parallèlement, la France pousse l’escalade militaire : un accord « historique » signé en novembre 2025 entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky prévoit la vente potentielle de jusqu’à 100 avions de combat Rafale à l’Ukraine d’ici 2035, accompagnés de systèmes de défense antiaérienne et de drones. Critiqué pour son impact sur les stocks français et son risque d’implication directe, cet accord s’inscrit dans une logique de « guerre prolongée » au moment où des voix appellent à la négociation.

En France même, l’opinion publique rejette massivement l’escalade : selon un sondage récent (MIS Group, novembre 2025 pour France-Soir/BonSens.org), 87 % des Français exigent des négociations de paix rapides, 69 % craignent une escalade militaire, et une large majorité désapprouve la politique de Macron sur ce dossier. Le Groupement Citoyen France Libre (GCFL) a lancé un appel transpartisan pour la paix et la démocratie, fondé sur ces données, demandant transparence et respect du rejet populaire historique de la guerre.

Alors que les avancées russes sur le terrain se confirment et que les efforts américains pour une paix pragmatique persistent, les positions européennes et françaises – ventes d’armes massives et contre-propositions belliqueuses – semblent prolonger le conflit. La question reste : qui bloque véritablement la voie vers une paix négociée ?

 





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