Aux États-Unis, le D.O.G.E. nouveau est arrivé. En France,  hélas, c’est toujours le vieux.


Oui, en France, on en est réduit à faire, non pas du neuf avec du vieux, mais du vieux avec du vieux. La preuve : c’est François Bayrou, 73 ans, dinosaure de la politique française, qui vient d’être nommé Premier Ministre, un vendredi 13. Mais, de cette actualité française d’aujourd’hui, je vous en reparlerai demain. Revenons ici au sujet du jour.

Oui. Ça y est, c’est officiel : aux États-Unis, il y a un nouveau « Doge » : le D.O.G.E.

Je dis cela en référence à ce qu’était le Doge : le magistrat en chef et le dirigeant de la République de Venise, dont le premier fut élu en 697 et le dernier en 1789.

En effet, le D.O.G.E. dont je parle aujourd’hui, « Department of Government Efficiency » (c’est-à-dire, en français, le ministère de l’Efficacité gouvernementale) ce D.O.G.E. a pour objectif annoncé de « démanteler la bureaucratie gouvernementale », de « réduire les dépenses inutiles », ou encore de « restructurer les agences fédérales. » Un chien de garde (en quelque sorte) des deniers publics dont la dernière mission, après avoir trouvé toutes les économies sera de s’auto-détruire.

Et, à cet égard, l’acronyme « Doge », accessoirement, fait référence à ce titre à la cryptomonnaie préférée d’Elon Musk : le Dogecoin. (1)

Bien évidemment, cette initiative ne plaît guère à l’establishment en place depuis plus de cent ans Outre-Manche. Parmi ceux qui en croquent goulûment, la Sénatrice Warren en a fait part en tentant une blague sur l’efficacité de cette nouvelle entité, qui n’entrera en fonction qu’en janvier 2025 : « Deux personnes faisant le travail d’une seule personne ? Tellement efficace ! »

Ce à quoi Elon Musk a répondu immédiatement ceci :

« Contrairement à vous, nous le faisons gratuitement » Le département d’efficacité commence efficacement – en économisant 100 % sur les salaires des dirigeants.

Quel contraste aussi saisissant que navrant avec ce qu’il en est en France.  Diable !

Aux États-Unis, ce nouveau ministère de l’Efficacité Gouvernementale est dirigé par deux experts non rémunérés. Alors que, à l’inverse, en France sans aucun texte de loi ni débat démocratique (simplement une lettre de Laurent Fabius alors Premier Ministre, à la demande de François Mitterrand, président de la République qui visiblement tenait à continuer de bénéficier, postérieurement à l’expiration de son second mandat, des largesses de la République), on offre cela, aux anciens Présidents de la République, en plus de leur petite retraite de 5 184 euros net par mois : sept employés, un Maître d’Hôtel, un véhicule, deux chauffeurs, une équipe de trois garde-du-corps pour assurer leur sécurité 24 h/24 et 365 jours par an, et un appartement de 300 m2 en plein Paris, meublé et équipé avec deux personnes pour en assurer le service. Et, tout ça… à vie !

Cela s’ajoute aux retraites de leurs autres fonctions publiques (tous en ont exercées plusieurs) et au traitement de douze mille euros net par mois que les ex-président de la République perçoivent comme membres de droit du Conseil constitutionnel. Plus la retraite qui va avec, bien sûr.

En prime, c’est l’ancien Président qui choisit ses locaux, son mobilier, son véhicule et ses collaborateurs. Et, bien entendu, histoire d’en faire profiter les copains, il choisit tout son personnel au sein de son réseau ou de sa confrérie.

Ceci nous coûte actuellement la bagatelle de six millions d’euros par an, sans compter un Emmanuel Macron qui viendra s’ajouter à la liste en 2027.

Tout ce faste résulte donc uniquement d’une simple lettre instituée en catimini, datée du 8 janvier 1985, adressé à Valéry Giscard d’Estaing par Laurent Fabius. Une lettre à caractère confidentiel qui liste tous les avantages en nature dont les anciens présidents de la République pourront bénéficier à leur guise, à vie, payés par le contribuable.

Et dire que tous autant qu’ils sont, ces anciens Présidents de la République ont exigé des Français toujours plus de sacrifices, soi-disant parce qu’il fallait économiser pour sauver les finances publiques.

D’où la colère légitime qui monte depuis la rue contre les membres, la caste politico-administrative parasite dénommée « la République » dont je vous ai parlé dans mon édito précédent.

À ce point qu’elle s’est invitée à la télévision, cette colère populaire, on ne peut davantage légitime :

On n’en est pas encore à sortir les fourches et les piques en entonnant grondement une version actualisée de « Ah ça ira, ça ira, ça ira », adaptée à la nouvelle noblesse autoproclamée « La France d’en Haut », mais cela semble en prendre le chemin.

Ah ça ! On serait sacrément bien inspiré de faire pareil en France. D’où, le C.LE.B.S., Comité Libre d’Efficacité Budgétaire Souveraine dont je vous ai parlé le 7 décembre et que je proposerai d’inscrire dans la Constitution. Ce CLEBS serait un chien pour aveuglés par les médias mainstream ou les politiques peu regardant sur les dépenses publiques.  

Diable ! Un tel Comité est plus que jamais justifié aujourd’hui. En effet, en l’état actuel du droit constitutionnel, les dilapidateurs étatiques des deniers publics que sont, le président de la République, le premier Ministre et ministre de l’Économie et des Finances, ont beau dire qu’ils « assument » pleinement les décisions qu’ils ont prises en ce sens, en réalité, ils n’assument absolument rien.

Car cela consiste en quoi, en fait, véritablement, le fait d’assumer les décisions que l’on prend ? C’est payer l’addition. Réparer le préjudice. Rembourser les sommes dépensées à mauvais escient, ou inutilement, ou pire : l’argent qui a été détourné. Le fameux détournement d’abus de biens sociaux et recel, auquel cas, pour ce qui est d’assumer, s’ajoute les années de prison, normalement, on doit être condamné, et faire. 

Malheureusement pour l’équité qui s’impose, en théorie, aux termes de l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen (« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. »), et pour une autorité judiciaire de la Nation à laquelle, en France, avec l’immunité pénale du président de la République et une jurisprudence de la Cour de justice de la République, synonyme d’impunité accordée à ses ministres, l’appellation « justice » est un oxymore, j’insiste : ces escrocs en cols blancs n’assument absolument rien, en réalité, au sens de devoir payer l’addition. La CJR veille bien à ne pas toucher à nos ministres.

Alors sachant qu’ils ne risquent absolument rien dans ce domaine, pas même une interdiction d’exercer ultérieurement les fonctions publiques dans l’exercice desquelles ils ont dilapidé l’argent public, détruit l’économie du pays et vendu son industrie à l’ennemi, ils peuvent, en prime, se payer le luxe de « se ficher ouvertement de notre gueule ».

Et, leur arrogance n’est pas simulée, notamment devant les commissions d’enquête parlementaires, entités en charge de décider s’il convient de les renvoyer devant la Cour de justice de la République, les ministres coupables de cette faillite frauduleuse. Entre une Élisabeth Borne dont les mensonges, comme à son habitude, lui ont collé à la peau pendant son audition, un Gabriel Attal, qui par l’attitude qu’il a eue, a insulté les députés et sénateurs membres de ces commissions (et donc également le peuple français), à savoir en refusant, méprisant, de répondre à leurs questions, et en les tenant eux pour responsables. Quant à « Nono »  Le Maire, il les a carrément insultés expressément, lui qui a déféqué dru sur la légitimité des députés, d’entrée de jeu, en leur déclarant, en (pré)liminaire, son arrogance de nantis « dilatée comme jamais » : « Qui êtes-vous pour me juger ? »

Ces traîtres à la Patrie et fossoyeurs du pays ont eu leurs actes décrits de manière extensive dans la version augmentée de ce J’Accuse ! Ils ont légitimé là l’institutionnalisation nécessaire du C.L.E.B.S., chien de garde qui saura mordre les prochains technocrates et administrateurs là où ça fait dûment mal en pareille occurrence ; à savoir au portefeuille et à une liberté d’aller et venir circonscrite , géographiquement, à la cour de promenade d’une prison. Finies les belles phrases alambiquées, le parler pour ne rien dire.  Adieu les costumes cravates. À la moindre montée de la voix dans la rue, ils ne savent faire qu’une chose : sortir la malle à billets, bien habillés qu’ils sont par des deniers publics qui ne leur appartiennent pas et qu’ils dilapident à foison.

En management, on appelle ces bons à rien, les « fair weather managers » : ces mauvais à tout, managers des temps qui vont bien. Comme les marins qui sortent en mer uniquement par beau temps, à la moindre difficulté, ces managers-là rentrent bien vite au port, pour se cacher, se couvrir en faisant croire qu’ils ont tout fait bien. Si cela ne suffisait pas déjà à conduire immanquablement le bateau France au naufrage, nos « fair weather managers » politiciens à nous se régalent dans les salons dorés de la République. Ils s’y gavent pendant que, sur le terrain, les petites gens, eux, sont mis à contribution un peu plus durement chaque jour. À tel point que ce qu’on leur demande à présent, c’est de se serrer la ceinture trois crans au-delà du dernier trou. Essentiellement pour assurer le train de vie de ceux qui ont ordonné les dépenses inconsidérées qui ont conduit à la faillite. Comme un « soutien à l’Ukraine » sans aval du Parlement ni du peuple français : plusieurs dizaines de milliards que nous ne reverrons jamais, et qui n’auront servi qu’à une seule chose, en fait, que des milliers de jeunes Ukrainiens meurent… pour rien.

Bruno Le Maire n’ayant pas reçu la volée de bois vert qu’il devrait mériter en pareilles circonstances, on ne peut hélas que s’estimer satisfait qu’à son « Qui êtes-vous pour me juger ? », il n’a pas ajouté, en expert en manque de respect qu’il est devenu, et en jeux de mots foireux qui sont légion dans ses écrits pornographiques, lui qui sait qu’il n’ira jamais en prison, lui non plus : « Que celui qui n’a jamais péché me jette la première pierre « Palmade ». »

Aux États-Unis, le D.O.G.E. aura comme mérite de questionner toutes dépenses, et d’en vérifier l’efficacité et la destination réelle. Cela permettra d’améliorer de manière significative les dépenses de l’état, comme chacun d’entre nous le fait avec ses deniers personnels. C’est-à-dire s’employer à essayer d’aller le plus loin possible, avec le moins de carburant. À savoir l’inverse de ce qui se fait actuellement en France : maximiser la dépense publique pour s’amuser dans les salons de la République à vilipender. Un miroir aux alouettes permanent. La version politique et moderne de « Frank Abagnale », alias Leonardo DiCaprio, dans « Attrape-moi si tu peux ».

C’est donc à fort juste titre que Donald Trump Jr veut mettre fin à cette corruption systémique Outre-Atlantique. Cette escroquerie étatisée qui s’apparente à une pyramide de Ponzi ou de la cavalerie : on emprunte à nos futurs enfants qui n’ont pas encore donné leurs avis. Bernard Madoff, au moins, avait le mérite d’emprunter à des investisseurs adultes et consentants !

Nos ravissantes petites têtes blondes et crépus, eux, sont des contributeurs virtuels forcés par anticipation.

Alors, imaginez ô combien nous avons un problème, avec la natalité qui baisse. Comme bien entendu, les technocrates qui nous dirigent ont basé leur modèle sur un taux de natalité à un niveau qui n’existe plus. Pire ! Il tend dorénavant à tourner au négatif à la sauce woke que sont cuisinées les naissances : un buffet à volonté, mais vide. La double peine pour les enfants à venir sans avenir de la République, qui non seulement seront moins nombreux, mais auront une dette double.

Aussi, plutôt que « dessine-moi un président qui ne se fait pas siffler » offrons-leur un joli toutou : un C.L.E.B.S. qu’ils salueront comme un véritable outil démocratique.

 

 

1) Qu’est-ce que le Dogecoin (DOGE) ? Cette crypto à l’effigie d’un chien vaut des milliards de dollars. Le Dogecoin est à l’origine d’une nouvelle catégorie de cryptomonnaies : les memecoins. Comment le DOGE est-il devenu un memecoin aussi célèbre ? Comment fonctionne la blockchain Dogecoin ? Voici notre analyse d’une crypto qui a tout d’une blague, mais qui pèse des milliards de dollars. Le Dogecoin, s’est fait connaître du grand public en févier 2021, lorsque son prix s’est véritablement envolé. La raison ? De la promotion indirecte du DOGE par le milliardaire Elon Musk. Le 3 février 2021, Elon Musk tweet un montage photo de la scène la plus célèbre du Roi Lion : Elon Musk en train de porter le futur roi : « Dogecoin » tout en clamant sa foi : « Le Dogecoin est la crypto du peuple. » Suite à cela, la communauté crypto s’enflamme et le cours du DOGE explose à la hausse de plus de 600 %. Il prend alors la 10ᵉ place dans le classement des cryptomonnaies les plus capitalisées au monde avec une capitalisation boursière de plus de 9 milliards de dollars. Les mois qui suivent, d’autres célébrités se donnent le mot comme Snoop Dogg ou Vitalik Buterin qui font la promotion du memecoin sur les réseaux sociaux. Plus le Dogecoin est mis en valeur par les médias, plus son cours monte en flèche. Le 7 mai 2021, le Dogecoin atteint son record historique, avec une capitalisation boursière de plus de 75 milliards de dollars.

Preuve que les fondamentaux sur Dogecoin sont extrêmement fragiles voire inexistants, il suffit qu’Elon Musk en parle en mal pour que son prix s’effondre. Le même jour, lors de son passage au célèbre show Saturday Night Live, le PDG de Tesla et de SpaceX qualifie le DOGE de canular, ce qui provoque une chute du prix brutale du DOGE. En dépit de son image sulfureuse de memecoin, le Dogecoin a, par le passé été utilisé pour des efforts de financement participatif de grande envergure, notamment en levant 50 000 dollars en DOGE pour aider à envoyer l’équipe de bobsleigh jamaïcaine aux Jeux olympiques de 2014.





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