qui sont les bons élèves en Europe ?

18 décembre 2024 à 16h19

Durée de lecture : 2 minutes

A-t-elle été efficace ? Il y a six ans, entrait en vigueur la directive européenne sur les plastiques à usage unique. Objectif : l’élimination progressive des pailles, de la vaisselle jetable, des cotons-tiges, des gobelets et autres articles éphémères en plastique. Début 2025, la Commission européenne entamera un état des lieux pour évaluer l’efficacité des mesures prises en 2019.

Pas la peine de patienter jusque-là pour obtenir un aperçu de l’avancement de leur mise en œuvre. Mercredi 18 décembre, l’alliance Rethink Plastic a mis fin au suspense en publiant sa propre évaluation. Le rapport identifie notamment qui des vingt-sept pays de l’Union figure parmi les leaders ou les retardataires.

La France plus restrictive que prévu

Premier enseignement : la Belgique, la France, la Grèce, le Portugal et l’Espagne ont dépassé les restrictions imposées par la directive en bannissant encore plus d’objets que ce qui était prévu. Sont-ils tous de bons élèves pour autant ? Non.

En 2022, le gouvernement français a été visé par une procédure d’infraction lancée par la Commission, pour ne pas avoir respecté le délai officiel de transposition du texte dans sa loi. Comme pour d’autres pays épinglés, il avait mis en avant la crise sanitaire liée au Covid-19 pour justifier ce retard. Selon une autre étude menée en 2023 par les services du ministère de l’Économie, un professionnel contrôlé sur cinq ne respecte d’ailleurs pas ses obligations.

La Grèce est, elle, à la traîne en matière d’application : « Des articles interdits tels que des pailles et des couverts en plastique sont encore largement vendus ou offerts gratuitement dans les restaurants à emporter », notent les auteurs. Le manque d’ambition de la Roumanie et de la Hongrie est aussi pointé du doigt.

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