la France s’installe officiellement en Ukraine met l’industrie militaire française en danger – Les moutons enragés


Par Karine Bechet-Golovko

Le GICAT (Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestre et aéroterrestre) ouvre ses bureaux … en Ukraine. Formellement, il doit promouvoir le savoir-faire français dans le domaine de la défense et développer le partenariat avec les entreprises locales. Dans un pays en faillite, qui ne tient que par l’aide internationale. Un beau cadeau pour l’industrie de l’armement française, qui a déjà un mal de chien à se faire financer. Mais que faire, quand l’impératif atlantiste est là, la France devra encore payer la facture. Sans parler de l’implication de notre industrie dans les crimes de guerre commis avec ces armes.

Macron avait annoncé, que la France allait officiellement envoyer des spécialistes en Ukraine. Pour l’instant, nous n’en sommes pas (encore) à l’envoi formel de militaires français, mais nous nous en rapprochons. Le GICAT a ouvert un bureau en Ukraine. C’est un groupement, qui est en partenariat étroit avec le ministère de la Défense, que cela soit formalisé par des accords de partenariat ou bien par le simple bon sens : l’industrie de la défense ne peut fonctionner sans lien avec le ministère de la Défense.

Le GICAT prévoit donc, avec l’ouverture de son bureau à Kiev, afin de renforcer les capacités militaires de l’armée atlantico-ukrainienne. Et la France est le premier pays à faire ce pas. Ceci devant être le signe d’un engagement à long terme entre la France et l’Ukraine, dont les capacités de paiement vont certainement faire la richesse de l’industrie française, mise en danger par les règles de compliance (devant protéger l’industrie américaine) et les problèmes de «réputation» (la guerre, n’est pas à la mode — sauf quand elle est demandée par les Atlantistes et rentable pour eux).

« Ce bureau du GICAT est autant le bureau des entreprises françaises de la défense et de la sécurité que celui des Ukrainiens désireux de travailler avec nous. Il symbolise notre engagement à bâtir un partenariat mutuellement bénéfique, fondé sur la confiance. »

Théo GEANDREAU, Responsable des Affaires Internationales du GICAT.

Nous ne pouvons qu’applaudir ! Théo Geandreau, sans sourciller, vient de mettre en danger plus de 300 entreprises françaises, qu’il représente. Je parle sans émotion. Je ne m’occupe pas même de l’aspect moral, qui n’a aucun sens pour ces personnes. Je parle très simplement de leur responsabilité juridique et en l’occurrence pénale.

L’armée atlantico-ukrainienne commet très régulièrement des crimes de guerre. Quand Amnesty International avait voulu soulever la question, elle a été remise à sa place : on n’en parle pas — la loi du silence vaut pour toutes les mafias.

Il s’agit de viser régulièrement des cibles civiles, de la militarisation de sites protégés par les Conventions de Genève ou encore des mauvais traitements infligés aux populations civiles «libérées», sans même parler de la violation des droits des prisonniers de guerre.

Nos entrepreneurs savent-ils, que les armes qu’ils fournissent pour commettre des crimes de guerre, dont ils ont parfaitement connaissance, entraînent leur responsabilité ? Sont-ils prêts à en répondre ? Ou bien sont-ils réellement prêts à parier sur la défaite de la Russie ? S’ils s’engagent sur cette voie, ils n’auront pas d’autre choix pour sauver leur peau. Or, en général, les entrepreneurs ne sont pas des gens très courageux en dehors de leur salle de réunion …

Les avancées» médiatiques de l’armée atlantico-ukrainienne s’accompagne d’un recul sur le terrain. Leur impunité ne pourra être garantie que par le vainqueur et rien ne permet de dire aujourd’hui que l’OTAN gagnera cette guerre. Et rien de garantit qu’avec la victoire de la Russie, la question de la responsabilité de l’industrie française ne soit pas soulevée.

Mais il est vrai que notre industrie a une grande tradition de collaboration. 

Dès 1942, les commandes allemandes représentèrent environ 50 % du chiffre d’affaires du bâtiment en France, et au premier semestre 1944 elles atteignirent 80 %. De plus, dans aucune autre branche de l’industrie française travaillant principalement pour le compte des Allemands, il y eut autant de main-d’œuvre, libre ou réquisitionnée.

Quand le bâtiment va, tout va. Et tout va très bien, Madame la Marquise. Surtout que la collaboration de l’industrie française s’exerçait dans des domaines encore plus sensibles :

De 1940 à 1944, l’industrie aéronautique française a produit 4 142 avions et 12 456 moteurs. Les ventes de matériel aéronautique représentent ainsi la moitié du total des ventes d’armement de la France au III Reich. (…) Ces chiffres ne prennent pas en compte les multiples tâches de réparation et de maintenance qui ont constitué la part essentielle d’une activité presque exclusivement tournée vers la satisfaction des besoins de l’Allemagne.

Quoi que l’on dise, la France est manifestement très attachée à ses traditions … 

Par Karine Bechet-Golovko

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Le plus..

Documents historiques à propos de la collaboration française lors de la seconde guerre mondiale. 4 sources différentes sur cet épisode peu glorieux. Pour les courageux qui sont aussi, chercheurs de vérités !!



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