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Si s’opposer au génocide signifie être radical, se radicaliser devient un impératif moral

ByVeritatis

Mai 14, 2024


par Caitlin Johnstone

Notes en marge de la matrice narrative

Croire que Biden, un politicien fervent sioniste et belliciste agressif tout au long de sa bien trop longue carrière politique aurait, en privé, de profonds scrupules moraux à propos du génocide qu’il soutient sans réserve à Gaza, est la pire stupidité qu’on nous ait demandé de gober.

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Chaque fois que j’écoute la chanson Hind’s Hall, je suis de plus en plus écœurée par tous ces artistes insipides et dépourvus d’éthique qui refusent de s’engager et de faire quoique ce soit de concret pour une fois dans leur pathétique petite existence.

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De leur côté, les psychopathes adorateurs d’Israël poussent des cris d’orfraie en reprochant à Joe Biden sa déclaration – purement symbolique et destinée à sauver la face et des points dans les sondages – selon laquelle il ne fournira pas à Israël les armes nécessaires à l’anéantissement de Rafah, alors qu’il a déjà livré à Israël tout ce dont son armée a besoin pour réduire Rafah à néant.

Le Washington Post a rapporté l’autre jour que «l’armée israélienne a largement assez d’armes en stock, fournies par les États-Unis et d’autres partenaires, pour déclencher l’opération de Rafah si elle choisit de mettre de côté les objections des États-Unis», citant un haut fonctionnaire anonyme de l’administration Biden. Cette information a depuis été confirmée par l’armée israélienne, qui affirme avoir suffisamment d’armes pour réaliser l’invasion prévue à Rafah, et que l’offensive va bien avoir lieu.

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Un nouveau sondage réalisé par Data for Progress et Zeteo révèle qu’une majorité de démocrates pensent qu’Israël commet un génocide à Gaza, et que la répression policière contre les manifestants anti-génocide est inadmissible. On se demande bien pourquoi ils peuvent encore se déclarer démocrates. Si les soutiens de Biden pensent qu’il est coupable de génocide, que devons-nous penser d’eux ?

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Le New York Times a reçu un prix Pulitzer pour sa couverture scandaleuse, notoirement biaisée et abondamment tournée en dérision de Gaza. La cérémonie de remise du Pulitzer se réduit à une bande de propagandistes s’auto-décernant un trophée pour leurs talents de propagandistes. En recevoir un serait une insulte – pour toute personne dotée d’une once de bon sens.

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Mercredi, les démocrates de la Chambre des représentants ont volé au secours du président républicain de la Chambre, Mike Johnson, suite à l’initiative de la républicaine Marjorie Taylor Greene destinée à le destituer pour son soutien à l’énorme projet de loi sur les dépenses liées à la Troisième Guerre mondiale. C’est la première fois dans l’histoire des États-Unis qu’une minorité de l’un ou l’autre parti intervient pour empêcher le parti majoritaire de destituer son propre président. Les démocrates sont à ce point friands de guerres, voilà tout.

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Et les républicains sont encore plus barrés, avec les législateurs du GOP qui promeuvent un projet de loi à la Chambre des représentants pour expulser les étudiants protestataires vers Gaza et un autre projet distinct au Sénat pour les inscrire sur une liste noire d’interdiction de voyager en avion, parce que «terroristes».

Ce nouveau mouvement de contestation fait perdre la boule aux dirigeants de l’empire, c’est donc qu’il porte ses fruits et qu’il doit se poursuivre. Si s’opposer au génocide signifie être radical, se radicaliser devient un impératif moral.

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Pour couronner le tout, nous ne sommes toujours pas sortis de l’impasse nucléaire avec l’Ukraine, où le danger va même croissant.

À la suite de commentaires imprudents de Londres approuvant l’utilisation d’armes britanniques pour attaquer le territoire russe, Moscou a officiellement averti que si cela se produisait, la Russie pourrait attaquer frontalement les installations militaires britanniques en Ukraine.

La Russie a également annoncé des manœuvres de simulation du recours aux armes nucléaires tactiques en réponse aux multiples déclarations du président français Emmanuel Macron qui affirme que l’envoi de troupes de l’OTAN en Ukraine se battre sur le terrain contre la Russie est une option toujours d’actualité. La Biélorussie, où des armes nucléaires ont été récemment déployées par Moscou, a également déclaré organiser des manœuvres pour tester ses capacités de réaction à la guerre nucléaire.

Une guerre frontale entre l’OTAN et la Russie est un scénario cauchemardesque qu’il faut éviter à tout prix pour le bien de tous sur cette terre. On en est bien assez proches comme ça.

Nous devons renverser la vapeur et faire barrage à cet empire de maniaques avant qu’il ne nous extermine tous.

source : Caitlin Johnstone via Spirit of Free Speech

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