Les gaz à effet de serre nuisent à l’orbite des satellites


La couche de l’atmosphère où se trouve la Station spatiale internationale est affectée par les gaz à effet de serre émis par l’humanité.

10 mars 2025 à 18h41

Durée de lecture : 2 minutes

Nos sociétés pourront-elles encore longtemps remplir le ciel de satellites ? Des ingénieurs aérospatiaux du prestigieux Institut de technologie du Massachusetts (MIT) ont découvert que les émissions de gaz à effet de serre modifiaient l’atmosphère au point de réduire le nombre de satellites qui peuvent y fonctionner durablement.

Leurs résultats, publiés le 10 mars dans la revue scientifique Nature Sustainability, montrent que le dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre peuvent entraîner un rétrécissement de la haute atmosphère, et notamment de la thermosphère, où la Station spatiale internationale et la plupart des satellites sont aujourd’hui en orbite.

Problème : la contraction de cette couche de l’atmosphère — située entre 85 et 600 km d’altitude — réduit le « freinage atmosphérique », une force qui attire les vieux satellites vers des altitudes où ils peuvent entrer en contact avec des molécules d’air et se consumer. La diminution du freinage atmosphérique devrait donc mener à une lente accumulation des satellites dans l’espace, augmentant ainsi les risques de collision entre eux.

« L’état de la haute atmosphère devient plus fragile »

L’équipe a réalisé des simulations afin d’estimer les conséquences des gaz à effet de serre sur la « capacité de charge satellitaire » de l’orbite terrestre basse. D’ici 2100, la capacité de charge des régions propices aux satellites devrait être réduite de 50 à 66 % en fonction du niveau de nos émissions.

« L’état de la haute atmosphère devient plus fragile car le changement climatique perturbe le statu quo », commente dans un communiqué l’auteur principal de l’étude, William Parker. « Dans le même temps, le nombre de satellites lancés a considérablement augmenté, notamment pour la fourniture d’internet à haut débit depuis l’espace. Si nous ne gérons pas cette activité avec prudence et si nous ne nous efforçons pas de réduire nos émissions, l’espace pourrait devenir trop encombré, ce qui entraînerait davantage de collisions et de débris. »

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