Avec les autocollants Oui pub, les prospectus en recul


Dans les territoires tests, le taux d’apposition de l’autocollant Oui pub est inférieur à 20 %.

14 janvier 2025 à 16h37

Durée de lecture : 2 minutes

Se dirige-t-on vers la fin des publicités non désirées dans les boîtes aux lettres ? Si la décision reviendra aux parlementaires, ceux-ci peuvent désormais s’appuyer sur le rapport d’évaluation de Oui pub, publié le 8 janvier.

Expérimenté dans une quinzaine de territoires depuis la fin 2023, ce dispositif interdit la distribution de courriers à visée commerciale et non adressés. Seules les personnes qui ont apposé la mention « Oui pub » sur leur boîte à lettres sont desservies.

L’Ademe constate que Oui pub a accéléré la baisse du nombre de prospectus distribués, un phénomène déjà en cours partout en France. Entre 2013 et 2023, le volume des imprimés aurait déjà été réduit de plus de moitié. « L’expérimentation Oui pub a très probablement compté dans cette accélération mais il reste difficile d’en évaluer la part », souligne toutefois le rapport.

Moins de papiers jetés

Dans les zones pilotes où Oui pub est testé, les collectivités ont constaté une baisse du tonnage de papiers jetés, plus forte qu’ailleurs : de 22,5 % (Nancy, Meurthe-et-Moselle) à 70,8 % (Dunkerque) en moins. De quoi les satisfaire. « Elles ne souhaitent pas de retour en arrière », précise le rapport. Quant aux habitants, la majorité se dit globalement favorable au dispositif.

Du côté des annonceurs, la distribution spécialisée (comme le secteur du jouet) et les petites entreprises locales dans les zones périurbaines ou rurales disent avoir souffert de cette interdiction des prospectus. Même chose pour les distributeurs d’imprimés dont certains, comme Milee (ex-Adrexo), ont été contraints de cesser leurs activités.

Résistance à l’agression publicitaire (RAP) relève que le taux d’apposition de l’autocollant Oui pub est très faible dans les territoires tests, jamais supérieur à 19 %. « Ce qui confirme, pour nous, le fait que le dispositif Stop pub, apposé à hauteur de 30 %, permettait aux distributeurs de déposer des déchets dans les boîtes à lettres à des personnes qui vraisemblablement n’en voulaient pas et les jetaient donc directement sans les avoir lus », dit Thomas Bourgenot, chargé de plaidoyer pour l’association. La balle est désormais dans le camp des parlementaires qui devront voter pour ou contre une généralisation du Oui pub.

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