« L’ingérence étrangère » : une notion à géométrie variable – épisode 1 de « La démocratie pour les nuls par Thierry Breton »


Mondialiste radicalisé, à une forme de despotisme qui est donc désormais clairement affiché, Thierry Breton marche-t-il dans les pas d’Ursula von der Leyen ? Veut-il faire de l’Union européenne, un espace où règne l’autocratie après avoir capturé toutes les libertés ? Ils sont légion les observateurs qui apparentent ces actes autoritaires à l’avènement d’un nouvel empire qui évoque les moments les plus sombres de l’Histoire(1). Ils évoquent aussi la proximité de la famille Albrecht, nom de jeune fille de von der Leyen, avec le national socialisme d’antant; La famille Albrecht a envoyé Ursula en Angleterre sous un autre nom : Rose Ladson, afin que de mettre de la distance !   

BZ Breton

 

C’est donc avec cela en tête que l’on peut s’interroger à juste titre, sur la manière dont Thierry Breton agit. À mi-chemin entre un roquet et perroquet d’un projet européen porté par Ursula von der Leyen, une présidente non élue, malgré le fait qu’il n’ait pas été renouvelé dans ses fonctions de Commissaire européen.

Oui. Thierry Breton, qui dans la même phrase, accuse Elon Musk d’ingérence, et se félicite d’avoir fait annuler l’élection présidentielle en Roumanie, « au nom de la démocratie », c’est exactement comme si Pierre Laval avait accusé le général de Gaulle d’ingérence, pour l’appel du 18 juin, et qu’il s’était félicité d’avoir retiré le droit de vote aux Juifs, pareillement au nom de la démocratie.

 

« Tyran de l’Europe » : nouvelle passe d’armes entre Elon Musk et Thierry Breton.

Face aux prises de position d’Elon Musk, l’ex-commissaire européen Thierry Breton a déclaré ceci : « Faisons appliquer nos lois en Europe lorsque celles-ci risquent d’être circonvenues et qu’elles peuvent, si on ne l’applique pas, conduire à des interférences. On l’a fait en Roumanie, il faudra évidemment le faire si c’est nécessaire en Allemagne. » (10 janvier 2025, sur RMC/BFMTV)

Cette déclaration n’est pas passée inaperçue Outre-Atlantique. Notamment auprès du principal intéressé, Elon Musk, qui lui a répondu cela, sur X :

« L’absurdité stupéfiante de Thierry Breton, qui joue au tyran de l’Europe »

La raison de la croisade dans la laquelle « Herr Breton » est parti contre Monsieur Musk, la voici.

Voilà plusieurs jours que ce dernier soutient publiquement le parti nationaliste allemand, l’AfD, chez lui tout particulièrement, sur X, réseau social sur lequel, ce 9 janvier, il a réalisé un entretien avec Alice Weidel, la candidate de l’AFD à la chancellerie.

« Elon Musk, le plus grand influenceur mondial sur X et membre potentiel de l’administration américaine, soutient ouvertement le parti d’extrême droite AFD. Ce n’est pas là la définition même de l’ingérence étrangère ? », avait demandé Thierry Breton à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, et au Président du Conseil européen, António Costa, le 22 décembre 2024.

Ce à quoi le milliardaire américain avait immédiatement répondu en ces mots :

« Mec, l’ingérence américaine est la seule raison pour laquelle vous ne parlez pas allemand ou russe aujourd’hui. »

Et tenez. Puisque nous en sommes – merci Monsieur Musk – à parler « des » Russes, c’est vrai que Thierry Breton n’a pas hurlé à l’ingérence étrangère, quand Vladimir Poutine a dit qu’il souhaitait que ce soit Joe Biden qui remporte l’élection présidentielle américaine. (2)

 

Monsieur Breton aurait-il, de la notion d’ingérence, une conception à géométrie variable ? Pour lui, il y aurait donc ingérence, uniquement lorsque les consignes de vote données, ne sont pas en faveur du candidat que Monsieur Breton préfère. Que Monsieur Breton a choisi. Que Monsieur Breton veut imposer aux peuples, au besoin contre leur volonté.

En tout cas, tel semble être bel et bien le cas s’agissant des peuples européens.

En effet, qu’en est-il exactement, après enquête, de la « suspicion d’interférence russe », la soi-disant « ingérence étrangère » au motif de laquelle, le 6 décembre 2024, la Cour constitutionnelle de Roumanie a annulé le premier tour de l’élection présidentielle Roumaine. Oui, cette « victoire pour la démocratie » dont Thierry Breton s’est donc félicité, le 10 janvier 2025, sur BFMTV, car c’est le candidat de l’extrême droite locale, Câlin Georgescu, qui était arrivé en tête.

Et bien, après enquête, il résulte qu’en réalité, tout d’abord, cette prétendue « interférence russe »  a consisté simplement en des vidéos sur TikTok appelant à voter pour Câlin Georgescu et dénigrant les autres candidats, principalement  Marcel Ciolacu, le Premier ministre roumain actuel et dirigeant du Parti social-démocrate (PSD), et Elena Lasconi, la candidate europhile de l’Union sauvez la Roumanie (USR), mais pas que. Nicolae Ciucă, Président du « Partidul Național Liberal » (PNL), fut également la cible de cette campagne de dénigrement : j’y reviens après.

Dès lors, en toute objectivité, on ne peut nullement considérer qu’il s’agit là, véritablement, d’une interférence, et encore moins d’une interférence russe.

 

Pourquoi ? Parce que, dans un second temps, les investigations officielles menées par la police roumaine après l’annulation du premier tour de l’élection présidentielle, ont révélé que cette campagne encore qualifiée « de désinformation » sur TikTok, que la Cour constitutionnelle de Roumanie a considéré comme émanant d’une entité « étrangère », en réalité a été financée par le Parti national libéral roumain. Le fameux PNL de Nicolae Ciucă, le Président du Sénat roumain depuis 2023.

Et, de ça, bizarrement, Thierry Breton a omis d’en faire état. Pourtant, il était forcément au courant.

Pourquoi ? Parce que, à l’inverse, il n’a pas manqué d’arguer que, selon « des » rapports des services de renseignement roumains (qui malheureusement n’ont pas été publiés), cette opération d’influence présentait des similitudes avec des campagnes en ligne précédemment orchestrées par la Russie, notamment avant l’invasion de l’Ukraine.

Et attendez ! Ce n’est pas fini. Il a également ajouté que cette campagne, « au départ », était censée promouvoir des valeurs pro-européennes, mais qu’elle a ensuite été détournée au profit du candidat d’extrême droite Călin Georgescu, connu pour ses positions pro-russes. C’est-à-dire que, pour lui, pour Thierry Breton, qu’importe si elle présente des similitudes avec des campagnes en ligne précédemment orchestrées par la Russie, une campagne en ligne qui émane d’une entité étrangère, ce n’est pas de l’ingérence étrangère, du moment que cette campagne en ligne fait la promotion des valeurs pro-européennes.

Toutefois, à l’inverse, si une campagne en ligne, émanant d’une entité étrangère, fait la promotion des valeurs anti-européennes, là forcément, c’est de l’ingérence étrangère.

 

Conclusion : En plus de constater à quel point Thierry Breton peut se montrer insultant envers les peuples européens, en soutenant qu’ils peuvent être influencés, concernant leurs choix politiques majeurs, par une campagne en ligne menée sur TikTok, le réseau social des adolescents mélomanes 2.0 et adultes « attardés », on a confirmation qu’effectivement, pour lui, la notion d’ingérence étrangère est à géométrie variable. À géométrie variable et à ajustements constants.

Mais, bon, après tout, c’est un politicien. Un professionnel de la politique depuis 40 ans. Un membre très actif de la caste rentière au pouvoir, puisque depuis 40 ans, outre le fait de profiter grassement du système, il s’emploie sans relâche à nuire aux intérêts du peuple français. Amélie Ismaïli a peint le portrait de l’individu de la meilleure des manières : en regardant les performances de ses actions managériales dans les entreprises pour lesquelles il a officié, un tweet intitulé : Le (vrai) CV de Thierry Breton !

– BULL (1993-1997) : le groupe s’effondre au départ de Breton, l’Etat doit mettre 100 millions d’euro pour lui éviter le dépôt de bilan.

– THOMSON (1997-2002) : En tant que PDG, M. Breton a pris des décisions stratégiques dramatiques (il a abandonné l’électronique grand public, qui était la force de l’entreprise, et a refusé d’investir dans le premier lecteur de musique numérique MP3, 3 ans avant l’iPod), conduisant l’entreprise au bord de la faillite. Peu après son départ, la marque Thomson a été vendue à un acheteur chinois pour une bouchée de pain.

-FRANCE TELECOM (2003-2005) : M. Breton (PDG) a initié une politique de management agressif pour favoriser les départs volontaires et générer du cash flow. Son successeur en 2005 a poursuivi cette stratégie. Résultat : 19 salariés se sont suicidés en moins d’un an. (ndlr : une société dont sont aussi issus Pierre Louette PDG du groupe Parisien les Echos, et Delphine Ernotte PDG de France Télévision).

– MINISTRE DE L’ÉCONOMIE (2005-2007) : Breton cède des actifs très rentables pour l’Etat a un prix dérisoire : Alstom, Aéroport de Paris, GDF et surtout nos Autoroutes. Ça allège très légèrement la dette publique à court terme (qu’il contribue QUAND MÊME à augmenter, passant de 1147 mds à 1211 mds pendant son mandat), à long terme c’est une catastrophe très sévèrement dénoncée par la Cour des comptes. L’Etat a perdu plusieurs milliards de recette publique grâce à Breton.

– ATOS (2008-2019). Breton endette le groupe par une “frénésie d’acquisitions” sans aucune vision stratégique et sans synergie, qui plus est à des tarifs surévalués (pour faire monter son cours en bourse). 2019 il part se planquer à la commission européenne, revend TOUTES SES PARTS (il savait que le vent allait tourner) et se prend quand même une retraite chapeau qui coûte 20 millions d’euros à Atos (histoire de creuser son déficit). Un an après son départ, Atos plonge dans un longue descente aux enfers dont elle ne se remettra jamais. Valeur de l’action en 2019 = 68€. Valeur de l’action aujourd’hui = 0,002€ (c’est pas une blague). Il y a aussi toutes les affaires liées à ses sièges dans certains CA : affaire RHODIA (monstrueuse affaire de délits d’initiés avec deux meurtres dans le lot), affaire Atos (surfacturation), affaire Canal+, affaire des radars, affaires des opérateurs, ect… 

Conclusion : si nous vivions dans une démocratie saine, la France aurait d’abord l’obligation d’enquêter sur Thierry Breton.

 

Le parfait haut sbire, dès lors – d’Emmanuel Macron, un ami de François Hollande, et un fidèle soutien à Nicolas Sarkozy. – dont les affaires n’ont jamais fait l’objet d’une enquête ! 

Du coup, ça ne m’étonnerait absolument pas que, une fois le gouvernement Bayrou renversé, Emmanuel Macron prenne Thierry Breton pour nouveau Premier Ministre. Il semble réunir toutes les qualités nécessaires pour le rôle que sont l’arrogance, le mépris, le mensonge, , une vision européiste viscérale et pro-américain (mais tout sauf Trump). Il s’inscrira parfaitement dans le prolongement de ses quatre prédécesseurs : Élisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier et François Bayrou.

Et d’Edouard Philippe, aussi, bien sûr. Les français auront pu observer de près qu’il combine aussi les qualités d’arrogance, de mépris, de mensonge, une vison européiste viscérale et pro-américain (mais tout sauf Trump) requises pour que l’on essaie de le refourguer, de force, en 2027 pour finir de détruire, parmi tout ce qui faisait la grandeur de la France naguère, ce qu’Emmanuel Macron n’aura pas déjà complètement détruit. Cela pourra prendre place plus rapidement dans l’éventualité où Emmanuel Macron ne terminerait pas son mandat. Soit rattrapé par l’affaire Brigitte Macron dont la journaliste Candace Owens se fait l’écho de manière de plus en plus audible outre atlantique – challengeant le couple présidentiel à venir lui faire un procès en diffamation au Tennessee. À moins bien sûr qu’Emmanuel Macron ne se sente pousser les ailes du référendum dont il a fait part dans ses vœux pour la nouvelle année que j’avais évoqué dans un édito précédent comme un de ces derniers degrés de liberté.

 

1) Certains l’apparentent ou le qualifient de IVème Reich.

2) et sans doute n’avez-vous pas manqué de noter comme moi que, pour Thierry Breton, le fait que, tous sans exception, médias mainstream européens et personnalités qui comme lui étaient membres de la Commission européenne au moment des faits, ont mené, tant en ligne qu’à la télé et à la radio, une campagne féroce lors de l’élection présidentielle américaine. Une campagne de dénigrement constante contre Donald Trump. Un parti pris total en faveur de Joe Biden, lors duquel tous les bonimenteurs professionnels en question ont usé des pires artifices de propagande « façon Joseph Goebbels », dans le travestissement permanent de la vérité auquel ils se sont livrés.





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