Alors que les Français éprouveraient un intérêt accru pour ce qui se passe dans leur pays ainsi que le monde, leur niveau de confiance envers les médias serait au plus bas selon une étude d’opinion publiée le 14 janvier.
Selon le baromètre La Croix-Verian-La Poste, publiée le 14 janvier à l’occasion du festival Médias en Seine révèle une défiance croissante – et majoritaire – des Français vis-à-vis des médias. Ainsi, selon ce sondage, plus de six Français sur dix estiment qu’il faut se méfier de ce que disent les médias soit une hausse de cinq points par rapport à l’exercice précédent.
Pour autant, 33% des sondés ont déclaré nourrir un «très grand intérêt» pour ce qui se passe en France est dans le monde, soit une hausse de cinq points sur un an. 76% des personnes interrogées déclarent également suivre l’actualité avec «un grand intérêt». Néanmoins, 62% estiment «qu’il faut se méfier de ce que disent les médias sur les grands sujets d’actualité». Si en matière de «fausses informations fréquentes» les réseaux sociaux arrivent en tête avec 53%, la télévision n’est pas loin derrière avec 45%… en progression de 9 points sur un an. Dans le même temps, ils sont 69% à déclarer faire confiance au journal télévisé.
À peine plus d’une moitié de Français (52%) estime que la guerre en Ukraine est bien traitée par les médias, un niveau qui descend encore plus bas pour la question climatique avec 43% et même à 33% concernant le traitement de la question des difficultés des services publics.
Alors que des personnalités politiques défendent l’idée d’interdire ou de réguler le réseau social X, 59% des personnes interrogées estiment qu’il faut mieux contrôler l’information sur les réseaux sociaux. En revanche ils ne sont que 26% à défendre l’idée de «développer le fact-checking», une méthode de traitement de l’information qu’est en train d’abandonné le groupe Meta qui détient notamment les réseaux sociaux Facebook et Instagram. Ils sont notamment 77% à estimer que la liberté d’expression est en danger en France.
Le festival Media en Seine, à l’occasion duquel est publié cette étude d’opinion, rassemble une partie du spectre médiatique français et international ainsi que des acteurs associatifs comme l’ONG Reporter sans frontières.