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À Créteil en bord de Marne – Les maraudes de France-Soir épisode 007

ByVeritatis

Juin 1, 2024


« Quand je pense à Fernande, que dois-je faire ? » 

Je vous arrête tout de suite. Malgré la présence de deux chaises et d’un banc sur cette photographie, je ne vous demande pas « céans » d’apporter une réponse à cette question (par contre, si le cœur  vous en dit, vous pouvez poser le vôtre dessus et admirer le paysage). 

Alors pourquoi diantre ai-je commencé cet épisode en vous la retranscrivant ? 

La réponse après une page de publicité. 

Non. Je plaisante. Voilà l’explication. 

Samedi soir j’ai été invité à une réunion du collectif « S’étreindre pour ne pas s’éteindre », à Créteil, sur les bords de Marne. Ces joyeux drilles, gloire à eux, ont trouvé un moyen excellent pour lutter efficacement contre la morosité ambiante. 

Excellent, efficace et 100% gratuit : se faire des câlins. 

Oui ! Au diable les gestes barrières, on procède ainsi dans leurs réunions, à l’arrivée, pour se saluer : on se prend dans les bras, tour à tour, les uns et les autres, et on se serre fort, plus ou moins longtemps, de sorte d’échanger « les ondes positives ».  

Et ça marche ! 

Si-si ! Je ne saurais pas vous expliquer pourquoi ni comment, mais cela fonctionne. On ressent alors une sorte de bien-être intérieur, sans doute dû aussi à l’ambiance générale, et accentué par le fait, j’imagine, que de l’enchaînement de ces étreintes, il naît une synergie « enivrante » communicative.  

C’est en tout cas comme cela que je l’ai ressenti. 

Et le jeu auquel nous nous sommes livrés y est sans nul doute également pour quelque chose. 

En effet, le but était de trouver l’auteur d’une citation donnée par le convive qui « avait la main » (avait bien répondu à la question précédente), et avec la récompense suivante pour celui qui donne la bonne réponse en premier : un câlin avec le convive de son choix. 

Ah ça c’est sûr ! c’est un jeu qui rapproche les gens… dans tous les sens du terme. 

Connaissant par cœur toutes les tirades célèbres de l’auteur de cette citation, c’est immédiatement après qu’elle eût été posée par Stéphanie (1), que j’ai donné la réponse à la question (« Qui a dit ? ») que j’ai retranscrite au début de cet épisode (« Quand je pense à Fernande, que dois-je faire ? ») : Pierre Desproges. 

Non pas que j’avais une vue particulière sur Noémie (1) ; la très jolie dame que j’ai désignée comme étant le convive avec lequel je souhaitais bénéficier du câlin que je venais de gagner ainsi ; mais parce que indécrottable cabotin que je suis, j’étais fier de montrer à tout le monde que « JE ! » connaissais la réponse. 

Oui. Un peu comme au cours élémentaire première année… il y en a quelques-unes en arrière (environ 50 bien tassées). 

Et puisque j’avais saisi victorieusement notre « flamme olympique » à nous, en hurlant fièrement « Pierre Desproges ! », c’était à mon tour de « passer le relais. » 

J’entends par là donner à mon tour au public – à la foule en délire  encore en train de m’acclamer (2), une citation dont il faut trouver l’auteur, ceci avec pour règle imposée que la nouvelle citation doit être d’un autre auteur que l’auteur de la citation précédente. 

J’ai donc opté pour celle-ci, dont je vous laisse désigner l’auteur, le premier d’entre vous qui s’y colle avec succès, gagne une accolade avec notre directeur de la rédaction & publication (3) : 

« J’ai connu une Polonaise qui en prenait au p’tit-déjeuner. 

Glups ! 

Mais faut r’ connaître que c’est plutôt une boisson d’homme ! » 

Je vous donne un indice. Disant cela, j’avais à la main un verre de « vitriol » (l’alcool du Mexicain), un alcool dont j’ai bu une gorgée, suite à quoi j’ai fait mine de m’étouffer pour marquer la rudesse extrême du breuvage (son côté « curieux »), ce que je vous ai reproduit ci-dessus par l’onomatopée  « Glups ! », onomatopée dont l’apparition soudaine vient subitement de réveiller mon correcteur automatique « dors tôt Graf » (4), Steffi qu’elle s’appelle : « Javohl ! » (5) 

Si, comme moi, vous êtes un fanatique radicalisé et incurable des dialogues signés Michel Audiard, vous avez tout de suite identifié le film dont cette tirade est extraite : « Les Tontons Flingueurs » (mon film culte), dans la scène mythique dite « de la cuisine. » 

Et auquel cas vous savez aussi que c’est Lino Ventura qui la sort, cette « tirade », en « réplique » (jeu de mots) à un Bernard Blier (alias Raoul Volfoni) qui vient de dire ceci à propos de ce poison : 

« C’est du brutal ! » 

Mais vous souvenez-vous des nom et prénom du personnage qui est interprété par Lino Ventura ? 

Je vous laisse chercher jusqu’à ce renvoi. (6) 

Et cette fois, le premier qui trouve, gagne, non pas un câlin avec le patron (sinon à force ça va finir par jaser), mais un abonnement gratuit d’un an à « Pif Gadget Magazine », la revue scientifique officielle de l’Élysée, sous réserve bien sûr d’acceptation du dossier par notre organisme de crédit, des conditions d’éligibilité, et compte dûment tenu des indices en variations saisonnières. 

Samedi soir, c’est Sylvain (1) qui a donné la bonne réponse en premier. Un cariste d’une trentaine d’années que je félicite à nouveau vivement, ici, pour sa performance. Car non seulement il a donné la bonne réponse (Lino Ventura), mais derechef – bravo ! – il a donné la réponse complète. À savoir avec le nom et le prénom de son personnage dans le film (6), le titre du film, le nom de la scène,  plus l’indication que c’est une réplique signée Michel Audiard, dialoguiste de génie qui, à cet égard, est le véritable « auteur », techniquement, de cette tirade. Il fallait que cela fût dit ! 

Et puisque nous en sommes à nous faire des confidences, je vais vous faire un aveu. Me concernant, un autre élément que la bonne humeur communicative, a fait que j’ai pu profiter – et pleinement –  de ce savoureux moment de partage, de détachement salvateur d’une réalité qui, malheureusement, devient de plus en plus pénible, ces derniers temps, en France, sinistrose institutionnalisée faisant. 

Cet autre élément, c’est l’alcool. 

Oui. J’avoue. Étouffé, je suis, à jeun, par la timidité viscérale paralysante qui me restreint, jalouse, niveau contact humain, en présence d’inconnus (je me soigne avec ces maraudes : elles sont un peu ma thérapie). Du coup, sans les deux pastis que je me suis « jeté derrière la cravate » à mon arrivée (ces gens-là savent recevoir), histoire de correctement m’humecter « la menteuse » (la langue), j’aurais été très nettement moins détendu, insuffisamment « relax » pour me laisser griser. 

« L’alcool, non ! Mais l’eau ferrugineuse, oui ! »

(André Robert Raimbourg, dit « Bourvil », sur un texte de Jean Le Gall, dit « Roger Pierre ») 

C’est la raison pour laquelle je sais infiniment gré Justin (1), cheminot, et Francis, agent de sécurité, de me les avoir offerts, ces deux pastagas. Car en outre cela m’a permis de leur en offrir un à chacun en retour, lorsque le moment de « mettre la mienne » (payer une tournée) fut arrivé, et de finaliser  ainsi le lancement des festivités comme il se doit. 

Et Vive la France ! 

 

1) les prénoms ont été changés. 

2) cette partie du récit, livrée à ma gloire, est quelque peu exagérée. Voire relève-t-elle du fantasme. L’euphorie de la victoire, sans doute ? Dès lors j’espère que vous daignerez m’en absoudre. 

3) Xavier Azalbert. Toutefois, laissez-moi quelques minutes. Celles nécessaires à l’en prévenir. Parce que, en fait, il n’est pas encore totalement au courant. Peut-être même qu’il ne l’est pas du tout. Ça tombe bien : il adore les surprises. 

4) ça fera plaisir à Jacki (voir à ce sujet les-amoureux-qui-s’bécotent-sur-les-bancs-publics) 

5) Steffi Graf, la championne de tennis : elle est Allemande. 

6) Fernand Naudin. 

 

PS : cet épisode a été réalisé en collaboration avec le responsable en chef de la ligue anti-alcoolique (dite « Canada Dry ») de Saint-Émilion. À consommer, donc, sans modération (Maude et Ration). 





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