«Paloma», le yacht de 60 mètres de long du milliardaire français Vincent Bolloré, ici au cap d’Antibes en 2020. – Arnaud 25 / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
«Paloma», le yacht de 60 mètres de long du milliardaire français Vincent Bolloré, ici au cap d’Antibes en 2020. – Arnaud 25 / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
Mis à jour le 20 janvier 2025 à 17h03
Durée de lecture : 1 minute
« La fortune des milliardaires a augmenté de 2 000 milliards de dollars en 2024, trois fois plus vite qu’en 2023 », révèle un nouveau rapport d’Oxfam, publié le 20 janvier. Le jour où les élites économiques du monde se retrouvent au forum de Davos, en Suisse, l’ONG alerte sur l’accroissement des inégalités mondiales.
En 2024, 204 personnes supplémentaires sont devenues milliardaires dans le monde, selon le rapport. Soit près de quatre nouveaux milliardaires par semaine en moyenne. En France, la fortune des milliardaires n’a pas augmenté en 2024, mais elle a grossi « de plus de 24 milliards d’euros depuis 2019, soit de 13 millions d’euros par jour ».
Les milliardaires auraient-ils été particulièrement productifs en 2024 ? Non, car cet amoncellement de richesses est moins le fruit d’un dur labeur que celui d’un juteux héritage, souligne le rapport d’Oxfam, intitulé « L’art de prendre sans entreprendre ».
Héritages et colonialisme
Ainsi, 36 % des richesses des milliardaires proviennent d’héritages. « Pour la première fois, en 2024, les personnes qui sont devenues milliardaires sont plus nombreuses à devoir ce statut à des héritages qu’à leur entrepreneuriat », a calculé l’ONG.
Elle rappelle aussi que de nombreux hyper-riches doivent leur fortune au colonialisme, et à l’exploitation des richesses des pays du Sud, prenant pour exemple le Français Vincent Bolloré qui a fait fortune en Afrique, aux dépens de la forêt et au mépris des droits humains.
Pour tenter de réduire ces inégalités, Oxfam émet une série de recommandations, parmi lesquelles la taxation des héritages et l’annulation des dettes des pays du Sud.
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