Un point d’eau vide en raison de la sécheresse dans le district de Mabalane, au Mozambique, en 2016. – Flickr/CC BY-NC-ND 2.0/IFRC
Un point d’eau vide en raison de la sécheresse dans le district de Mabalane, au Mozambique, en 2016. – Flickr/CC BY-NC-ND 2.0/IFRC
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Comme chaque année depuis neuf ans, l’ONG Care produit un rapport sur les dix crises humanitaires oubliées. En 2024, pour la troisième année consécutive, tous les terrains de crise se situent en Afrique (Angola, République centrafricaine, Madagascar, Burkina Faso, Burundi, Mozambique, Cameroun, Malawi, Zambie et Niger) et 9 de ces 10 pays sont victimes des conséquences du changement climatique.
L’étude se fonde sur l’analyse de 5,6 millions d’articles en ligne, dans 5 langues, afin d’identifier parmi les 43 crises humanitaires répertoriées les 10 ayant reçu le moins d’attention médiatique. « Ces situations d’urgence échappent en grande partie à l’attention du monde entier », dénonce ainsi l’ONG internationale de lutte contre la pauvreté.
Dans la plupart des cas, les conséquences du changement climatique s’ajoutent ou nourrissent des épisodes de violence et provoquent des crises agricoles qui plongent des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire.
L’Angola est frappé par la pire sécheresse qu’a connue l’Afrique australe depuis quarante ans. Or, sa population est composée à 85 % de petits paysans. Les pertes de rendement dans la culture de haricots, de manioc et de maïs ont donc provoqué un cataclysme.
Madagascar connaît la même vulnérabilité aux mauvaises récoltes, avec environ 70 % de sa population qui travaille dans l’agriculture. Idem au Mozambique, où la sécheresse s’ajoute aux conséquences d’un conflit en cours depuis 2017 ; ou au Burundi, victime de pluies torrentielles et des tempêtes au printemps 2024, ayant conduit au déplacement de 100 000 personnes.
Dans ces dix crises invisibles, le manque de sensibilisation du public entraîne un déficit de soutien financier, regrette l’ONG. Elles ont pourtant conduit près de 35 millions de personnes dans une situation de dépendance à l’aide humanitaire.
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