En 2023, l’iceberg s’est mis à dériver et a dépassé la pointe de la péninsule antarctique, poussé par des vents et des courants forts. – Wikimedia / CC BY 2.0 / amanderson2
En 2023, l’iceberg s’est mis à dériver et a dépassé la pointe de la péninsule antarctique, poussé par des vents et des courants forts. – Wikimedia / CC BY 2.0 / amanderson2
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Grand comme trois fois Paris, c’est le plus gros iceberg jamais observé. Ce monstre de glace de près de 1 000 milliards de tonnes se dirige tout droit vers la Géorgie du Sud, des îles britanniques entre l’Antarctique et l’Amérique latine, à la vitesse de 120 mètres par minute, dans l’océan Atlantique Sud. Si rien ne le dévie, l’iceberg A23a devrait les atteindre d’ici deux à trois semaines, estiment les scientifiques.
Comment est-il arrivé là ? L’iceberg s’est détaché de l’Antarctique en 1986 puis est resté bloqué pendant trente ans dans la mer de Weddell. Ce n’est qu’en 2023 qu’il s’est mis à dériver et a dépassé la pointe de la péninsule antarctique, poussé par des vents et des courants forts.
Si une collision de l’iceberg avec la Géorgie du Sud n’est pas certaine, elle serait meurtrière pour la faune sur place. L’île abrite l’une des plus grandes populations d’éléphants de mer austral et d’otaries de Kerguelen au monde. Actuellement, en plein été austral, les manchots et les otaries partent en expédition dans les eaux froides pour rapporter de la nourriture à leurs petits.
En cas de collision, l’iceberg pourrait priver les animaux de l’île d’un accès direct à la mer, ce qui les obligerait à le contourner sur des centaines de kilomètres et les épuiserait. En 2004, un autre iceberg géant — l’A38 — avait percuté cette île britannique, ce qui avait causé la mort de nombreux manchots.
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