30 janvier 2025 à 16h13
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« Sans PFAS », « sans PFOA »… Ces allégations mises en avant par certains fabricants de poêles antiadhésives sont parfois trompeuses. C’est ce que révèle 60 Millions de consommateurs dans une nouvelle étude publiée le 30 janvier. Le magazine a recherché 64 des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) — des polluants éternels toxiques — les plus utilisées dans 10 poêles avec revêtement PTFE (Téflon) ou céramique.
Depuis 2020, les instances internationales ont interdit la fabrication et l’usage du PFOA, substance chimique de la famille des PFAS, utilisé lors de la fabrication du PTFE. « Faute de pouvoir utiliser cette substance chimique, indispensable à la polymérisation du Téflon, les industriels se sont tournés vers d’autres PFAS, habilement renommés pour éviter tout amalgame : Adona, F-53B, Gen-X », explique le magazine. Cependant, ces molécules, dont l’innocuité fait aussi débat, ne sont pas censées se retrouver dans le revêtement PTFE à la fin.
Or les analyses révèlent que trois poêles en céramique ou à revêtement granit contiennent des traces de PFOA, interdit. Ces fabricants garantissent pourtant l’absence de cette molécule sur l’emballage. Une quatrième poêle présente, quant à elle, des traces de cinq PFAS différents dont certains à des teneurs importantes, alors qu’elle affiche un macaron « sans PFAS ».
Enfin, 60 Millions de consommateurs a mesuré le fluor organique total, « qui permet de détecter la présence de PFAS inconnus ». Et surprise : toutes les poêles, à l’exception d’une seule, en contenaient. « Rien n’indique, en l’état des connaissances actuelles, que [le fluor organique] présente un risque sanitaire, mais c’est assez troublant », notent les auteurs de l’étude.
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