La consommation de viande pourrait facilement être réduite de 15 %


« Il est possible d’embarquer l’ensemble de la société dans la transition, sans nier les inégalités sociales ou les obstacles au changement », assurent les auteurs de cette étude.

3 février 2025 à 16h37

Durée de lecture : 2 minutes

Manger moins de viande en 2035 ? C’est possible quel que soit le niveau de revenu, les pratiques alimentaires ou le milieu social des consommateurs. Dans un rapport publié le 3 février, l’Institut pour le développement durable et les relations internationales (Iddri), associé à l’Institute for Climate Economics (I4CE), estime que la consommation moyenne de viande pourrait diminuer de 15 % entre 2023 et 2035. Autrement dit, passer de 86 kg par personne et par an à 74 kg.

« Il est possible d’embarquer l’ensemble de la société dans la transition, sans nier les inégalités sociales ou les obstacles au changement », assurent les auteurs de cette étude prospective menée auprès de douze groupes sociaux différents (famille urbaines modestes, familles rurales modestes, ménages aisés très diplômés, femmes seules, étudiants, etc.).

Cette baisse de consommation pourrait aller de 4 à 36 % selon les profils. « Notons que [cette baisse] intervient sans porter préjudice à la couverture des besoins nutritionnels d’aucun groupe social », soulignent les chercheurs. Et sans rompre totalement avec les habitudes alimentaires actuelles.

Réorganiser les supermarchés en faveur des rayons fruits et légumes

Comment ? En changeant le contexte dans lequel nous nous alimentons afin de rendre « certaines pratiques plus faciles et attractives ». Dans leur scénario TRAMe2035 (Transition des régimes alimentaires des ménages à horizon 2035), les chercheurs listent une cinquantaine de mesures.

Par exemple, la grande distribution pourrait réorganiser ses rayons (place stratégique accordée aux rayons fruits et légumes, légumes secs, etc.) et modifier son offre (portion de viande réduite dans les produits transformés, réduction de l’écart de prix entre alternatives végétales et viandes, etc.).

Interdire les promos sur les produits animaux

Les promos sur les produits animaux pourraient être interdites quand celles sur les produits végétaux seraient développées. Les cantines et restaurants pourraient afficher le plat végétarien comme plat par défaut ou plat du jour, et les plats carnés comme une option.

Toutefois, l’Iddri reconnaît qu’« une baisse de la consommation présente le risque de porter sur la production française plutôt que sur les importations ». Aussi propose-t-il d’aller vers le « moins et mieux », comme le suggèrent plusieurs groupes sociaux : viandes issues de systèmes herbagers, viande locale, origine France, labels, etc.

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