Lors de ce week-end de Pâques, à Tours, la Fédération française des motards en colère (FFMC) a déposé des œufs dans les nids-de-poule pour alerter sur l’état alarmant des routes. Une action symbolique qui entend accélérer les décisions face à un fléau national, responsable d’un accident mortel sur trois selon les autorités.
Les militants de la FFMC ont fêté le week-end pascal en semant des œufs dans les crevasses de la voirie. L’image peut faire sourire, mais l’exaspération est bien réelle : “On n’a pas vu de grosses améliorations de l’état des routes, bien au contraire”, alerte Laurent Orry, secrétaire départemental de la FFMC en Indre-et-Loire. Entre chaussées gondolées, nids-de-poule béants et signalisation défaillante, les usagers des deux-roues sont bien en peine.
Ce happening n’est pas une première : il marque la quatrième année d’une mobilisation nationale. Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, 30 % des accidents mortels sont liés à l’état du réseau routier. “Par temps humide, on a un risque de chute. C’est aussi valable pour les vélos”, ajoute Orry, qui dénonce l’inaction des collectivités malgré des alertes régulières sur les zones à risques. En 2024, 3 190 morts sur les routes françaises, dont une part croissante de deux-roues.
France 3 rappelle que la France, qui dominait autrefois le classement mondial de la qualité routière en 2012, a chuté à la 18ᵉ place en 2019. D’après l’Observatoire national de la route, près de 20 % des routes nationales sont désormais jugées en “mauvais état”.