Des huîtriers pies en hivernage dans la baie de Somme. – MOREL Florentin / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
Des huîtriers pies en hivernage dans la baie de Somme. – MOREL Florentin / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
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Cinq ans sont passés depuis l’adoption de la stratégie biodiversité de l’Union européenne (UE) pour 2030. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le compte n’y est pas. D’après un premier bilan de l’association écologique Birdlife, seulement 12 % des zones marines de l’UE seraient protégées, dont 1 % strictement, contre 26 % et 3 % pour les zones terrestres. Des chiffres bien en deçà des buts affichés pour 2030, à savoir 30 % de protection des terres et des mers et 10 % de protection stricte.
« Les progrès ont été lents. Au rythme actuel, il est peu probable que l’UE atteigne ses objectifs d’ici à 2030 », constate Birdlife. Le rapport pointe les retards et les domaines dans lesquels la mise en œuvre est au point mort ou a été abandonnée, et souligne le rôle des décideurs.
« Les fonds actuels consacrés à la conservation de la nature sont clairement insuffisants »
La loi sur la restauration de la nature est prometteuse mais elle doit être mise en œuvre pour avoir un effet tangible, rappelle l’association. Elle souligne également le manque de financement en faveur de la biodiversité.
« Il ne semble pas que l’UE consacrera 10 % de son budget aux objectifs de biodiversité en 2026 et 2027, bien qu’il s’y soit engagé dans son budget à long terme. Il n’existe actuellement aucun mécanisme dans le budget de l’UE pour combler toutes ces lacunes et déficiences. Les fonds actuels consacrés à la conservation de la nature, qui ne couvrent que 1 % du budget de l’UE de 2021 à 2027, sont clairement insuffisants pour répondre à l’ampleur de la crise à laquelle nous sommes confrontés », écrivent les auteurs du rapport.
Selon une étude de la Commission européenne, il existe un déficit de financement croissant pour la biodiversité d’environ 20 milliards d’euros par an jusqu’en 2030. Satisfaire ces besoins de financement est une priorité, clame l’association.
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