
Le port ukrainien d’Odessa (ici, en 2011), principale porte d’exportation de la production alimentaire ukrainienne. – Wikipedia (CC BY 3.0)
Le port ukrainien d’Odessa (ici, en 2011), principale porte d’exportation de la production alimentaire ukrainienne. – Wikipedia (CC BY 3.0)
La route des céréales ukrainiennes en mer Noire n’est plus sûre. Samedi 29 octobre, la Russie a annoncé son désengagement de l’accord signé en juillet dernier à Istanbul sous l’égide de l’Organisation des Nations unies permettant l’exportation de céréales ukrainiennes par un corridor maritime. Le communiqué du ministère de la Défense annonçant cette décision l’a justifiée par l’attaque « massive » de drones maritimes et aériens contre des navires de la flotte russe à Sébastopol, en Crimée, samedi à l’aube. Pour Moscou, l’attaque a été lancée depuis le corridor permettant le transport de denrées alimentaires, une route maritime qui ne s’approche pourtant pas de la Crimée.
La guerre engagée par la Russie contre l’Ukraine, en février 2022, avait stoppé net les exportations de céréales ukrainiennes, provoquant une envolée des cours mondiaux et de fortes inquiétudes sociales, notamment au Moyen-Orient et en Afrique, régions très dépendantes du blé ukrainien. L’accord signé en juillet a permis d’alléger la menace sur la sécurité alimentaire de millions de personnes dans le monde.
Dimanche, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a demandé à la Russie de « revenir sur sa décision » de suspendre l’accord, qui « met en danger la principale voie d’exportation de céréales et engrais dont on a besoin pour répondre à la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre ».