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Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté par la police danoise


22 juillet 2024 à 12h58
Mis à jour le 22 juillet 2024 à 13h42

Durée de lecture : 3 minutes

Le capitaine Paul Watson, emblématique fondateur de l’ONG de défense des océans Sea Shepherd, a été arrêté par la police danoise, dimanche 21 juillet au matin. Paul Watson a été intercepté alors qu’il faisait route avec son équipage de 25 bénévoles vers le passage du Nord-Ouest (situé aux abords de l’océan Arctique) afin d’« intercepter » le Kangei Maru, le nouveau navire baleinier géant du Japon. Lors d’une escale à Nuuk — la capitale du Groenland, territoire autonome du Danemark —, une douzaine de policiers et de membres des forces spéciales danoises sont montés à bord du navire de Sea Shepherd, ont menotté son fondateur et l’ont embarqué dans une camionnette.

Selon Sea Shepherd France, cette arrestation serait en lien serait en lien avec une ancienne « notice rouge » — un signalement international diffusé par Interpol à la demande d’un service de police, exigeant de ses homologues du monde entier la localisation et l’arrestation d’une personne —, émise en raison de l’engagement du capitaine Paul Watson contre la chasse baleinière en Antarctique.

« Un piège pour qu’il baisse sa garde »

« Après avoir été mise en ligne pendant des années, [cette notice rouge] avait récemment disparu du site internet d’Interpol, laissant croire à Paul Watson et à ses avocats qu’il était désormais libre de ses mouvements, dénonce Lamya Essemlali, présidente de Sea Sheperd France et proche du capitaine, dans un communiqué. Un piège pour qu’il baisse sa garde. »

Dans la vidéo de l’arrestation publiée sur Facebook par la Fondation Paul Watson, un membre de la police danoise déclare « être venu arrêter Paul en raison d’un mandat d’arrêt émis par le Japon », qui fait partie des trois derniers pays à chasser la baleine, avec la Norvège et l’Islande. Selon les estimations de Sea Shepherd France, les missions conduites sous la houlette du capitaine ont permis de sauver plus de 5 000 baleines des harpons japonais. Ce qui lui avait valu d’être taxé d’« écoterroriste » par le gouvernement asiatique.

La crainte d’une extradition

« On est tous sous le choc, c’est sidérant », a réagi Lamya Essemlali, dans les colonnes du Télégramme. L’association craint que le Danemark extrade le militant écolo, âgé de 74 ans et père de trois enfants, vers le Japon. « Si cela arrive, écrit-elle dans un communiqué, il y terminera ses jours. »

Une pétition, demandant à Emmanuel Macron d’agir en faveur de la libération de Paul Watson, a été lancée par le journaliste Hugo Clément. À la mi-journée, le 22 juillet, elle avait récolté près de 140 000 signatures.

Assumant la confrontation directe — mais non violente — avec les braconniers, Paul Watson avait déjà été arrêté en Allemagne, en mai 2012, en raison de ses opérations contre la chasse aux requins. Il avait réussi à s’enfuir alors que ses deux passeports lui avaient été confisqués.



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