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Duralex, sauvé de la faillite, devient une Scop


26 juillet 2024 à 12h11

Durée de lecture : 2 minutes

Duralex est décidément incassable. Après moult péripéties, le tribunal de commerce d’Orléans a tranché : la mythique entreprise aux verres de cantine va devenir une Société coopérative ouvrière de production (Scop). Ce projet, soutenu par la direction et plus de 60 % du personnel, a obtenu l’appui des élus locaux et de la Région. Surtout, la totalité des 226 emplois est sauvée.

Le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, avait décrit à maintes reprises son « immense espoir » que l’entreprise « continue à vivre à travers la Scop demain », pour sauver « un produit emblématique de la région ». L’association écologiste Robin des bois a également apporté son soutien à la Scop, pour mettre fin à « une succession de repreneurs opportunistes et incompétents ».

Duralex fait partie du patrimoine industriel et culturel français. Tout commence à partir des années 1930 avec l’invention du verre trempé par l’entreprise Saint-Gobain. C’est en juin 1945 qu’est déposée la marque Duralex, symbole de robustesse, inspirée par la devise latine : Dura lex, Sed lex, « la loi est dure mais c’est la loi » !

« On veut prendre notre destin en main avec ce projet de Scop »

Dans les années 1960, chaque écolier a bu sa ration de lait quotidienne fournie par l’État dans un verre Duralex, plus exactement dans le modèle Gigogne. À la cantine, qui n’a pas regardé au fond de son verre pour découvrir son « âge » le temps d’un repas ? En fait, ce numéro correspond au moule dont le verre est sorti. Ainsi en cas de défaut, il est facile de retrouver le moule défectueux. Même Indiana Jones et James Bond y ont trempé leurs lèvres pour des whiskys bien mérités.

Ne reste plus maintenant qu’à maintenir la barque du verre robuste hors de l’eau car l’usine de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) a vécu une succession de péripéties ces dernières années : une procédure de redressement judiciaire il y a trois ans, puis la flambée des prix en 2022. L’entreprise a été secourue par un prêt de 15 millions d’euros de l’Etat.

En 2023, son chiffre d’affaires a encore baissé pour atteindre 24,6 millions d’euros contre 31 millions en 2022. Duralex, qui fut la fierté de la production industrielle française, est actuellement aux mains de la Compagnie française du verre, également propriétaire de Pyrex, qui l’avait reprise à la barre de ce même tribunal en 2021. « On est confiants : on veut prendre notre destin en main avec ce projet de Scop », a assuré Suliman El Moussaoui, délégué syndical CFDT.



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