• ven. Sep 20th, 2024

Champion de marathon, le peuple rarámuri résiste en courant – Les moutons enragés

ByVeritatis

Août 6, 2024


Un peu de culture lointaine et médaille d’or du courage ? Courir pour continuer d’exister et résister …

Source REPORTERRE

Réputés dans les marathons pour leur endurance, les Rarámuris du Mexique font face à l’exploitation de leurs montagnes. La course à pied et le rapport à la nature qui l’accompagne sont leurs armes dans cette lutte culturelle et écologique.

Guachochi et Chihuahua (Mexique), reportage

Après une demi-journée de soleil étourdissant vient le déluge. C’est à ce moment-là qu’Irma Chávez apparaît, sortant d’une dense forêt de pins. Elle emprunte précautionneusement un petit pont suspendu entre deux flancs de montagne et amorce ainsi son dernier quart de l’« ultramarathon des canyons ». « Courir sous la pluie est une bénédiction car il fait très chaud, explique la Rarámuri de 33 ans. Il faut faire attention à ne pas glisser mais c’est une bénédiction pour la communauté. » Il s’agit de sa quatrième participation à cette course de 63 kilomètres et elle jouit d’un avantage considérable : ces montagnes, elle y court depuis qu’elle a cinq ans.

Sous-système de la gigantesque Sierra Madre occidentale (nord-ouest du Mexique), les montagnes de la Sierra Tarahumara sont le refuge d’un peuple millénaire qui lui a donné son nom. Sur leur territoire, les Tarahumaras font face à une augmentation des activités criminelles et à des politiques extractivistes héritées de la période coloniale (1521-1821). Si ces massifs sont sérieusement menacés, les communautés locales utilisent leur tradition la plus ancrée, la course, pour promouvoir leurs luttes et renforcer leur lien avec la nature.

Les Tarahumaras se nomment eux-mêmes « rarámuris », pour « pieds de tortues » dans leur langue. Un terme qui a peu à peu été occidentalisé en « pieds légers », en référence à leur endurance hors du commun. Le comportement d’Irma confirme cette réputation. Seulement un fruit et quelques gorgées de soda au point de ravitaillement puis, aussitôt, la coureuse se remet en route pour les 16 kilomètres restants.

Le danger de la folklorisation

…/…

Lire l’article complet

REPORTERRE

Tous les articles, la tribune libre et commentaires sont sous la responsabilité de leurs auteurs. Les Moutons Enragés ne sauraient être tenus responsables de leur contenu ou orientation.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *