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Retour aux sources – Les Maraudes de France-Soir épisode 012

ByVeritatis

Août 10, 2024


Bonsoir à vous, fidèles de ces Maraudes.

Pourquoi « Retour aux sources » ? Parce que nous voici à nouveau au cœur de Paris, rue du Marché des Blancs Manteaux, dans le 4 ème arrondissement, rendre hommage à des maraudeurs, des vrais : les bénévoles des unités locales de la Croix Rouge. Tout particulièrement, à l’équipe du dimanche.

Attention ! Je ne vous parle pas ici de l’émission de Canal+. Je vous parle là de la maraude « podologie » que la délégation territoriale de la Croix Rouge a recréée en 2021. Chaque dimanche, une équipe constituée d’un podologue, d’un maraudeur et d’un chauffeur, parcourt les rues de Paris dans le camion affecté à celui-ci et encore plus en cette période des Jeux olympiques.

Leur mission ? Prodiguer des soins de pédicure à des personnes sans abri. Des soins gratuits, évidemment, c’est le principe de l’aide qui est apportée par la Croix Rouge, ainsi que des conseils, dans cette matière et dans d’autres, et la fourniture de chaussettes, gratuite, elle aussi, (la fourniture), et des chaussures, pareillement, si besoin.

En effet, la marche, le froid, la chaleur, le manque d’hygiène, etc., la vie dans la rue met les pieds à rude épreuve, et prendre soin de ses pieds quand on ne dispose pas d’un chez-soi relève d’un véritable défi. Ces soins ambulants sont donc toujours d’une aide précieuse. Salvatrice, même, pour ces personnes en situation de précarité, à savoir pour celles qui souffrent non pas uniquement de gènes bénignes au niveau des petons, mais de véritables pathologies, lourdement handicapantes par nature, et qui, pour certaines, peuvent avoir à terme des conséquences désastreuses : gangrène, amputation, décès.

Ils sont une petite quinzaine, en tout, les bénévoles qui officient au sein de la maraude podologie. Merci à eux d’offrir à tour de rôle, le dimanche, à ces personnes très nettement moins chanceuses que les autres, une partie de leur temps et l’entièreté de leurs compétences.

Lancée initialement en 2012, la maraude podologie s’est arrêtée une première fois en 2013, essentiellement « pour des problématiques organisationnelles. » Elle a été relancée début 2016, mais elle a dû s’arrêter à nouveau, un an plus tard, cette fois par manque d’effectifs. De podologues, précisément. Un appel a d’ailleurs été encore lancé cette année, afin que des podologues bénévoles participent à l’aventure, fût-ce ponctuellement, afin que cette fois-ci, elle perdure définitivement.

La maraude podologie fonctionne de cette façon. Sur des signalements faits par d’autres maraudeurs, le camion se rend sur place, proposer ces soins ambulatoires. Hormis hélas les situations d’urgence qui parfois se présentent, un rendez-vous est proposé pour la semaine suivante, et avec la garantie d’un soin en toute confidentialité, à l’intérieur du camion.

Nettoyer et panser de petites plaies, poncer la corne, couper les ongles et Cie, telles sont généralement les tâches auxquelles les podologues doivent s’attabler. Un soulagement et vrai bonheur pour ceux qui en bénéficient. Car en plus de ces soins de pédicure, il y a le réconfort. L’intéressement authentique que ces magnifiques personnes ont pour eux, apportent à ces sans-abris des instants d’humanité.

Mais pas que !

Le soin du pied est aussi une porte d’entrée pour parler d’autre chose. Un lien privilégié s’installe, qui peut donner l’occasion d’échanger, de repérer des besoins particuliers, de proposer des solutions.

En outre, ces maraudes sont quelque part, comme on dit « un échange de bons procédés. »

Oui, pour ces professionnels de santé que sont les podologues, ces maraudes sont un vrai « plus », un bonus qui consiste à se sentir utile autrement, différemment : le plaisir d’aider, et la satisfaction de lire dans les yeux des personnes soignées, une joie palpable. Un instant d’épanouissement.

Donc n’hésitez pas à vous porter candidat : https://paris.croix-rouge.fr/action-sociale/maraudes.

Quant à moi, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.

Et qui sait ? Peut-être, nous croiserons-nous, samedi soir ou dimanche, sur le terrain ?

Je vous laisse avec une réflexion : quand on sait que l’on a dépensé 1.4 milliard d’euros pour tenter de dépolluer la Seine, on est à même de se poser la question, à quoi bon, n’y avait-il pas d’autres priorités ?  

 





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