les électeurs aux urnes sous couvre-feu — RT en français



Près de 850 000 Gabonais sont appelés à se prononcer par référendum sur le projet de nouvelle Constitution, plus d’un an après le coup d’État qui a renversé Ali Bongo. Le couvre-feu, instauré depuis, a été renforcé ce 16 novembre de minuit à 5h du matin durant toute la période du processus électoral.

Ce 16 novembre, à 7h du matin, les bureaux de vote ont ouvert leurs portes pour le référendum constitutionnel au Gabon, où près de 850 000 citoyens sont appelés à se prononcer. Le texte proposé instaure un régime présidentiel, remplaçant le système semi-parlementaire en place depuis des décennies.

Pour garantir une plus grande affluence aux urnes et faciliter la participation au référendum, les Gabonais ont bénéficié de deux jours fériés et payés afin de se rendre dans les bureaux de vote de leurs régions. Cette mesure a été prise par le gouvernement en raison de la période scolaire et de la saison des pluies.

En outre, les horaires du couvre-feu ont été réajustés, allant de minuit à 5h du matin, et ce, pendant toute la durée du processus électoral, selon un décret diffusé ce 16 novembre à la télévision publique.

À la veille du lancement de la campagne référendaire,  le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a appelé «à participer massivement à ce référendum, car notre seul ennemi est l’abstention», a-t-il souligné.

Le projet de nouvelle Constitution introduit plusieurs réformes majeures visant à réorganiser les pouvoirs de l’État et à redéfinir la gouvernance du Gabon. Outre le passage à un régime présidentiel, le texte prévoit la limitation des mandats présidentiels, la suppression du poste de Premier ministre, ainsi que l’affirmation de l’indépendance du pouvoir judiciaire, tout en précisant que le chef de l’État préside le Conseil supérieur de la magistrature.

La nouvelle Constitution prévoit également de limiter à deux les septennats présidentiels et interdire au conjoint et aux descendants du président de succéder à ce dernier.

Les conditions d’éligibilité à la présidence requièrent d’être né de deux parents gabonais eux-mêmes nés de parents gabonais. L’époux(se) doit aussi être gabonais.

Le français demeure la langue officielle, et une nouvelle fête de la libération serait instaurée le 30 août. Le mariage est défini comme l’union d’un homme et d’une femme, sans aucune possibilité de révision.



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