un second foyer détecté dans le Var

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Son millimètre et demi de longueur n’empêche pas Wasmannia auropunctata d’être l’une des espèces les plus envahissantes au monde. Détectée pour la première fois en France en 2022 à Toulon dans le Var, la fourmi électrique a été repérée dans un second foyer à La Croix-Valmer, rapporte France Inter. Ces deux infestations ne semblent toutefois pas directement liées. Insecte jaune orangé originaire d’Amérique du Sud, il inflige des piqûres rappelant des décharges électriques, ce qui lui a valu son nom.

Déjà présente sur plusieurs continents, la fourmi électrique profite du commerce international, notamment de plantes ornementales, pour s’étendre. Sa capacité d’adaptation au climat méditerranéen renforce son potentiel invasif. Son mode de reproduction facilite également son expansion : les reines et les mâles se reproduisent par parthénogenèse, une forme de clonage, transmettant intégralement leur patrimoine génétique, tandis que leurs gènes combinés donnent naissance à des ouvrières, qui bien que stériles, assurent le fonctionnement des colonies.

Une menace pour la biodiversité

Malgré sa taille, la fourmi électrique se montre extrêmement agressive et constitue une menace pour la biodiversité. Elle peut décimer des populations d’insectes et déséquilibrer les chaînes alimentaires, comme constaté en Nouvelle-Calédonie. Dans les zones infestées, sa prédation est telle que les insectes et les animaux disparaissent, dérangés ou directement éliminés par celle-ci.

Classée depuis 2022 parmi les espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne, la fourmi électrique ne peut être légalement importée, transportée ou relâchée dans la nature. Pourtant, la lutte contre sa prolifération reste complexe, notamment en raison de sa résistance aux fourmicides utilisés en Europe et à la difficulté de détecter ses colonies, composées non pas d’une grande fourmilière mais de plusieurs nids interconnectés.

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