Ce 19 novembre, depuis Rio de Janeiro où il a mené la délégation russe lors du sommet du G20, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dénoncé le feu vert de Washington à des frappes en profondeurs du territoire russe, estimant que cela illustrait la volonté d’escalade des Occidentaux dans le conflit en Ukraine.
Les frappes des forces armées ukrainiennes sur la région de Briansk avec des missiles ATACMS sont un signal que l’Occident «veut l’escalade», a déclaré ce 19 novembre le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
Celui-ci s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée à l’issue de sa participation au sommet du G20 le 19 novembre.
«Le fait que des missiles ATACMS aient été utilisés à plusieurs reprises cette nuit dans la région de Briansk est, bien entendu, le signe qu’ils [les Occidentaux] veulent une escalade. Et sans les Américains pour utiliser ces missiles de haute technologie – [le président russe Vladimir] Poutine l’a dit à maintes reprises – c’est impossible», a déclaré le ministre russe.
Celui-ci a également rappelé que le dirigeant russe avait déjà averti les pays occidentaux que la position de la Russie changerait si «cette capacité de longue portée, sur laquelle ils spéculent actuellement, jusqu’à 300 kilomètres, était approuvée». «En fait, il ne s’agit pas d’une autorisation pour l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée. Il s’agit simplement d’annoncer que nous allons désormais frapper jusqu’à 300 kilomètres», a-t-il ajouté.
«Les armes nucléaires sont avant tout un moyen de dissuasion»
Toutefois, le ministre russe a déclaré qu’il n’y avait «toujours pas de confirmation de la part de la Maison Blanche et du Pentagone» concernant cette autorisation donné à Kiev de frapper en profondeur sur la Russie avec des missiles américains à longue portée. Une information, qu’avait été révélé le 17 novembre par le New York Times, que l’administration Biden s’est jusqu’à présent refusé de commenter.
Lors de cette conférence de presse, à l’issue du sommet du G20 à Rio de Janeiro, d’autres points d’actualité ont été abordé. Parmi eux, la publication dans la matinée d’un décret, signée par Vladimir Poutine, concernant l’actualisation de la doctrine nucléaire russe.
«Nous sommes convaincus que les armes nucléaires sont avant tout un moyen de dissuasion, de prévention ou d’évitement d’une guerre nucléaire», a déclaré le chef de la diplomatie russe. Lors de ses échanges avec les journalistes, ce dernier a également noté que «l’Occident, naturellement, a essayé d’ukrainiser l’ensemble de l’ordre du jour» du sommet du G20, mais que «personne parmi les pays de la majorité mondiale, du Sud, ne l’a soutenu».