par Marcel Gay
Les dés seraient-ils pipés ? L’information mondiale serait-elle désormais sous contrôle de quelques groupes industriels planétaires ? La question est posée à chaque élection, à chaque crise, aux États-Unis, en France et ailleurs. Les réseaux sociaux et les lobbies ont pris le contrôle de nos cerveaux.
Les médias sociaux numériques ont peu à peu remplacé les feuilles de choux locales pour informer les citoyens. Avec Twitter, Facebook, YouTube, Instagram, TikTok et autres LinkedIn, l’information journalistique se mélange allègrement à la communication, à la publicité, à la propagande et… au mensonge. Dans ce magma informe, chaque utilisateur y trouve ce qu’il y cherche. En quelques années, l’information journalistique (celle qui est vérifiée et recoupée, classée et hiérarchisée) a fait place à cette masse monstrueuse d’infos gérée par de puissants algorithmes qui décident ce qui peut être publié ou non.
Une entreprise de désinformation mondiale
Comment s’y retrouver ? Comment trier le vrai du faux ? Toute la question est là : qui décide de la vérité ? Si je dis : «Dieu existe», est-ce une fake news ? Et qui peut vérifier ? Quel fact-checking peut donner la réponse ? Personne, évidemment, puisqu’il s’agit d’une affaire de croyance. Croire, ce n’est pas savoir. La crise sanitaire est exemplaire de l’entreprise de désinformation gigantesque menée depuis deux ans par les grands médias qui, à de rares exceptions près, affirment péremptoirement que les vaccins destinés à combattre la Covid-19 sont sûrs. Ce faisant, ils confortent la politique sanitaire des États qui imposent la vaccination sous contrainte. Médias, États : même combat ! Mais pourquoi tous les médias du monde disent-ils la même chose au même moment sur les mêmes sujets ? Pourquoi affirment-ils que les vaccins sont sûrs et qu’il faut se faire injecter deux, puis trois, puis quatre doses, peut-être plus ? Pourquoi les autorités de tous les pays suivent-elles la même logique aveugle ? Pourquoi n’y a-t-il pas de controverse scientifique possible à la télé ou dans les journaux sur ces sujets pour permettre le débat et équilibrer l’information ? C’est simple : parce que les grands médias du monde sont aux mains de quelques groupes industriels et financiers très puissants relayés par des lobbies grassement rémunérés. Or, ces grands organismes de presse et ces entreprises numériques d’envergure mondiale ont décidé de se regrouper pour former un immense cartel visant à contrôler l’information. Ils se sont rassemblés en 2019 au sein de la Trusted News Initiative (TNI) «pour protéger le public et les utilisateurs contre ce qu’ils estiment relever de la désinformation, en particulier dans les périodes «à risque» comme les élections». Mais aussi comme la gestion de la crise sanitaire ou la guerre en Ukraine.
Combattre «les dangereux mensonges» !
Pour que les choses soient claires, la TNI a publié un communiqué dont le titre est limpide : «La TNI s’attaque à la désinformation dangereuse sur les vaccins». En précisant : «Les partenaires de la TNI s’alerteront mutuellement en cas de désinformation présentant une menace vitale imminente, afin que les contenus visés puissent être examinés rapidement par les responsables des plateformes, tandis que les éditeurs veilleront à ne pas répercuter à leur insu de dangereux mensonges». Autrement dit, tous les partenaires se concertent pour traquer et éliminer la fausse information «antivaccins» de leurs plateformes respectives. Les partenaires ? Ce sont les grandes agences de presse qui alimentent toutes les rédactions du monde : l’Agence France Presse (AFP), Associated Presse (AP), Reuters, mais aussi la BBC, CBC/Radio-Canada, l’Union européenne de radiodiffusion (UER), Facebook, Financial Times, First Draft, Google/YouTube, The Hindu, Microsoft, Reuters, Reuters Institute for the Study of Journalism, Twitter et The Washington Post. Le cas de Reuters est particulièrement intéressant. Rachetée en 2007 par le groupe canadien Thomson Financial, l’agence internationale de presse, devenue Thomson Reuters Corps fut présidée de 2012 à 2020 par James C. Smith. Ce dernier dirige actuellement la Fondation Thomson Reuters, organisation caritative basée à Londres. Or, James C. Smith est aussi, depuis le 26 juin 2014 membre du conseil d’administration de Pfizer Inc. Et l’un des premiers investisseurs du labo. Précisons que M. Smith est aussi membre du Conseil d’affaires international du Forum économique mondial et de nombre conseils consultatifs internationaux. Le plus grave, ce n’est pas que Reuters continue de promouvoir les produits pharmaceutiques de Pfizer, c’est qu’il entend, comme ses autres partenaires du TNI, réduire au silence tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. Comment ? En faisant du fact-checking, ce qui, en soi, n’a rien de répréhensible. Mais surtout en pratiquant la censure à grande échelle.
Censurer l’information qui déplaît
Là encore, les géants du numérique se sont associés pour lutter contre la désinformation (supposée) sur leurs sites. Et pour lutter contre la désinformation, rien de tel que de censurer l’information qui déplaît en la supprimant, purement et simplement, sans en informer l’auteur. Et lorsque les infos paraissent trop radicales, le titulaire du compte est banni, viré, éliminé. «Votre publication ne respectait pas les standards de notre communauté» ! Ainsi, petit à petit, se met en place «une vérité officielle», celle décidée par un petit groupe d’industriels qui nous imposent leur vision du monde. Un monde façonné exclusivement autour de leurs gigantesques profits. Les moyens de communication de masse numériques et leurs algorithmes sont si puissants qu’ils ont pris le contrôle des idées et des opinions dans le monde en décidant arbitrairement ce qui est vrai et ce qui est faux. Pour lutter contre la désinformation, les réseaux sociaux et les grands médias ont décidé de s’attaquer aux «fake news» concernant la Covid-19 et les vaccins. Mais les «vérificateurs» n’ont pas forcément la compétence et le talent requis pour distinguer le vrai du faux en matière scientifique. Il s’agit souvent de fact-checking à la sauce Pfizer, Moderna et autres.
Nouveau dogme, nouvelle religion
Les vaccins contre la Covid-19 sont-ils vraiment sans danger ? Poser la question et, surtout, permettre aux sachants d’y répondre, c’est participer à la saine controverse scientifique, celle qui fait avancer le monde et l’éloigne de l’obscurantisme. C’est éclairer le grand public sur des sujets très techniques pour lui permettre de se forger une opinion en évaluant les arguments des uns et des autres. Mais on voit bien, depuis le début de la pandémie, fin 2019, que le débat est biaisé. Les géants du numérique, peu habitués sans doute au débat contradictoire, ont pris fait et cause pour les vaccins dont ils affirment péremptoirement qu’ils sont à la fois efficaces et sûrs. C’est un dogme, une vérité révélée par Big Pharma. Dès lors, ils imposent leur point de vue en censurant les posts qu’ils considèrent «inappropriés» sur les médias sociaux numériques, en restreignant ou en fermant les comptes des internautes séditieux. Converties à cette nouvelle religion, les autorités sanitaires de tous les pays, en tout cas en Europe, ont décidé de vacciner les populations par la contrainte. Les médias du monde entier ont adhéré à cette vision des choses imposée par de grands groupes industriels planétaires. Ils ont même décidé d’aller traquer la fausse info qui remettrait en cause leurs propres certitudes et leur totale omniscience.
L’aveuglement des scientifiques
Le 16 mai 2022, infodujour.fr publiait un article intitulé «Les vaccins et rappels de moins en moins efficaces et de plus en plus nocifs». En nous appuyant sur plusieurs études, nous pouvions écrire que les affections cardiovasculaires directement liées aux effets secondaires des vaccins à ARNm sont en forte progression. En fin d’article, Jean-Marc Sabatier expliquait pourquoi les vaccins sont nocifs :
«Les injections vaccinales répétées d’un même antigène, quel qu’il soit, (ici la protéine Spike du SARS-CoV-2 produite par nos cellules suite à l’injection d’ARN messager), à des niveaux qui dépassent le seuil «critique», conduisent inévitablement à un dérèglement de l’immunité innée et à l’apparition de potentiels troubles auto-immuns. Ainsi, pour les vaccins anti-Covid-19 actuels, il existe au moins trois bonnes raisons scientifiques de ne pas procéder à des injections vaccinales multiples.
1. L’action directe et néfaste de la protéine Spike sur l’immunité innée (via le système rénine-angiotensine suractivé),
2. La répétition des injections vaccinales qui dérègle aussi l’immunité innée de l’hôte,
3. La toxicité potentielle directe des nanoparticules lipidiques ou adjuvants utilisés dans ces vaccins».
Pour Sabatier, «le SARS-CoV-2 – via la protéine Spike – provoque des troubles de la coagulation sanguine, dont la thrombocytopénie (baisse du nombre de plaquettes sanguines qui aident le sang à coaguler). Ceci est dû à un phénomène appelé hémophagocytose qui survient lors du syndrome d’activation macrophagique induit par le virus ou la protéine Spike vaccinale. Parallèlement, les macrophages hyper-réactifs produisent des cytokines pro-inflammatoires conduisant à un recrutement de plaquettes sanguines à l’origine de thromboses. Comment expliquer cet aveuglement des scientifiques et des médecins et faut-il s’en inquiéter ?»
Réponse de Jean-Marc Sabatier : «À mon sens, de nombreux médecins ne se posent pas de questions et se reposent sur les recommandations émises par nos autorités sanitaires, tandis que les autorités sanitaires suivent les directives de l’État qui promeut sans réserve la vaccination (et les rappels) de la population. Ceci met en réel danger nos santés, et il est à craindre que l’on se dirige vers une catastrophe sanitaire dans un futur proche. Le principe de précaution n’est pas appliqué à ce jour, et on avance en direction du mur… Le choc pourrait être violent et il sera malheureusement impossible de revenir en arrière. Les dégâts sur la santé seront irréversibles».
Un fact-checking honteux
Cette mise en garde contre les vaccins et les rappels a fortement déplu. À qui ? À l’AFP notamment qui n’a pas admis que l’on remette en cause la sacro-sainte parole officielle sur les vaccins. L’Agence à laquelle s’abreuve de nombreux journaux dans le monde a consacré un long fact-checking à l’article d’infodujour. Nous avons voulu vérifier à notre tour la fiabilité des donneurs de leçons. Pour savoir si ce que prétend le fact-checking de l’AFP Factuel (aujourd’hui introuvable) relève de la désinformation ou pas à propos de notre article. Car, pour donner des leçons à un scientifique de la trempe de Jean-Marc Sabatier (il est docteur en Biologie Cellulaire et Microbiologie, notamment) et le prendre en défaut sur son terrain professionnel, encore faut-il être suffisamment trapu et solidement armé dans ces matières de l’infiniment petit pour aller chercher le ou les bons experts. Est-ce le cas de notre fact-Checker, qui, soit dit en passant, diplômé en histoire ? On peut en douter au vu des réponses que lui apporte ici Jean-Marc Sabatier. Nous n’aurions certainement pas répondu aux trop nombreux donneurs de leçons qui nous entourent si, dans cette triste affaire, la vie et la santé de nous-même et de nos proches n’étaient en jeu. Depuis près de deux ans, des milliers d’hommes, de femmes, de jeunes sont frappés, du jour au lendemain, par un AVC, par une crise cardiaque, par des troubles de la vue, ou par la mort subite sur un stade de foot ou une piste de ski. La faute aux vaccins ? Peut-être. Peut-être pas. Mais la question mérite d’être posée et débattue. «Le monde est dangereux à vivre, disait Albert Einstein, non pas tant à cause de ceux qui font le mal, qu’à cause de ceux qui regardent et laissent faire». Nous ne laisserons pas faire. Notre métier de journaliste et de scientifique nous impose de publier des informations sur les vaccins anti-Covid-19, même -et peut-être surtout- lorsqu’elles dérangent. Après les avoir dûment vérifiées, évidemment.
Le business de l’info subventionnée
En passant de l’ère artisanale à l’ère industrielle, le business de l’info a attiré les industriels de tout poil plus soucieux d’influence et de notoriété que d’éthique journalistique. En France, la plupart des médias appartiennent à des groupes industriels ou financiers et leur concentration pose de sérieux problèmes en termes de pluralité de la presse et donc de démocratie. À tel point que le président de la République a demandé un rapport sur la désinformation et le complotisme au sociologue Gérald Bronner. Intitulé «Les Lumières à l’ère numérique» ce document élaboré par une commission d’universitaires, de juristes et de journalistes a été remis le 11 janvier à Emmanuel Macron. Le gouvernement a également adopté en 2018 une loi relative à la manipulation de l’information en période électorale et créé, il y a quelques mois, une agence baptisée Viginum pour protéger le débat démocratique des intrusions externes. Le Sénat, de son côté, a créé une commission d’enquête pour évaluer l’impact des concentrations de presse sur la démocratie. Les grands patrons de presse sont auditionnés les uns après les autres au début du mois de janvier 2022. Il est vrai que ces patrons de presse sont, avant tout, de grands industriels ou financiers (dont l’activité dépend des commandes de l’État pour beaucoup d’entre eux) qui ont acheté des journaux (papiers, audio-visuel, internet) pour asseoir leur notoriété. Faut-il croire tout ce qui est écrit dans les journaux, ce que l’on entend à la radio, ce que l’on voit à la télé ? La question de l’éducation aux médias est posée chaque année lors de la Semaine de la presse à l’école. L’objectif est de former les jeunes à discerner le vrai du faux, à développer leur esprit critique, à devenir des cybercitoyens responsables. Rappelons que la presse française est largement subventionnée par l’État. Le montant des aides publiques s’élève à environ 400 M€ par an. Une manne indispensable à la survie de la presse en même temps qu’une tutelle à peine déguisée de l’État sur la ligne éditoriale et donc sur l’information de ces titres grassement subventionnés. Si elle n’est plus un contre-pouvoir, la presse est donc devenue un relai du pouvoir. Ce fut bien utile durant la crise sanitaire. Ça l’est tout autant pendant les conflits en Ukraine et au Proche-Orient. Qui peut en douter ?
Extrait du livre «Covid-19 : Le naufrage de la science» de Marcel GAY avec la complicité de Jean-Marc Sabatier (Amazon)
source : Infodujour