Un employé de l’ambassade britannique à Moscou s’est vu retirer son accréditation et intimer l’ordre de quitter le territoire sous deux semaine pour avoir fourni de fausses informations lors de son entrée en Russie, a annoncé ce 26 novembre le Centre de relations publiques du Service fédéral de sécurité de Russie.
Un employé de l’ambassade britannique à Moscou, Wilkes Edward Pryor, a été privé par la diplomatie russe de son accréditation pour avoir fourni de fausses informations lors de son entrée en Russie, a rapporté ce 26 novembre le Centre de relations publiques du Service fédéral de sécurité de Russie (FSB). Le ministère russe des Affaires étrangères a ordonné au diplomate de quitter le territoire russe sous deux semaine, précise le document.
Selon cette même source, Pryor, deuxième secrétaire du département politique de l’ambassade du Royaume-Uni, «a remplacé dans un poste de couverture l’un des six officiers de renseignement britanniques» expulsés de Russie en août.
«Il a été établi de manière fiable que le deuxième secrétaire du département politique de l’ambassade britannique à Moscou, Wilkes Edward Pryor, qui a été envoyé à Moscou par l’intermédiaire de la direction de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale [EECAD, ndlr.] du ministère britannique des Affaires étrangères, et qui a remplacé en position de couverture l’un des six officiers de renseignement britanniques expulsés de Russie en août de cette année, a délibérément indiqué de fausses informations lors de l’obtention de l’autorisation d’entrer dans notre pays, violant ainsi la loi russe», stipule le communiqué du FSB.
«Dans le même temps, le FSB russe a identifié des signes indiquant que ledit diplomate effectuait un travail de reconnaissance et un travail subversif menaçant la sécurité de la Fédération de Russie» est-il également spécifié.
Six employés de l’ambassade britannique reconnus coupables d’activités subversives
Le 13 septembre, le FSB a rapporté que le ministère russe des Affaires étrangères avait retiré les accréditations de six employés de l’ambassade du Royaume-Uni à Moscou, parce que leurs actions présentaient des «signes d’activités de renseignement et de subversion».
«Les faits révélés permettent de considérer que les activités des diplomates britanniques envoyés à Moscou par cette direction menacent la sécurité de la Fédération de Russie», avait déclaré l’agence dans son communiqué.
Plus tard, le FSB avait publié les photos et les noms de ces diplomates britanniques privés de leur accréditation. Il s’agit de Jessica Davenport, Grace Alwyn, Andrew Daft Callum, Kathryn McDonnall, Thomas John Hickson et Blake Pattel.
Selon le FSB, depuis le début du conflit en Ukraine, l’EECAD se serait transformé en un service de renseignement travaillant contre Moscou, ce qui signifie que la Russie considère les activités des diplomates britanniques travaillant sous les auspices de cette direction comme une «menace pour la sécurité».
S’adressant à l’agence TASS, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait alors pleinement soutenu l’évaluation du FSB, déclarant que ces diplomates britanniques en Russie étaient effectivement impliqués dans des «actions visant à nuire à notre peuple».