Oreshnik : le nouveau cauchemar de l’OTAN rend-il les militaires français raisonnables ?


par Valérie Bérenger

En réponse à l’autorisation de Washington, qui a levé les restrictions imposées à l’Ukraine concernant l’utilisation de missiles américains ATACMS pour frapper le territoire russe, et au tir de 6 missiles sur les régions de Briansk et de Koursk, la Russie a riposté. Une riposte en conditions de combat et sous forme d’un avertissement, avec un nouveau missile balistique hypersonique de portée intermédiaire expérimental à tête multiple : Oreshnik.

En guise de test, Oreshnik a frappé un complexe militaro-industriel ukrainien, l’usine Yuzhmash à Dnepropetrovsk, qui produit des technologies de fusées depuis l’époque soviétique. Une réussite spectaculaire car si l’on en croit nos sources, des bâtiments touchés il ne reste que… poussière.

Cette fois, le missile portait des charges conventionnelles, mais il existe aussi une option nucléaire… Or, malgré ce que les journalistes, soi-disant spécialistes du sujet proclament dans toute la presse européenne, aucune défense anti-aérienne au monde n’est aujourd’hui capable de détruire un tel missile en vol…

Face aux attaques des forces conjointes de l’OTAN sur son territoire, la Russie a largement démontré une fois encore, qu’elle dispose non seulement de la meilleure défense aérienne au monde en détruisant la quasi-totalité des missiles ATACMS, Scalp ou Storm-Shadow qui lui sont envoyés ; mais avec Oreshnik, qu’elle possède aussi les missiles les plus rapides et les plus invulnérables connus à ce jour.

Depuis des années, LCI, BFM TV et consorts invitent sur leur plateau des charlatans comme le colonel Michel Goya ou le Général Michel Yakovleff qui affirment… que Macron est un génie, que Poutine est moribond, que l’armée russe est écrasée, que Trump serait la réincarnation d’Hitler, que Zelensky est un martyr, etc. Des hallucinations médiatico-politico-militaires frisant la schizophrénie, scandées à l’envi sur le grand théâtre de la propagande mondialiste otano-kievienne.

Face à ces délires il n’aura fallu qu’un seul coup au but, d’un unique missile pour que, dans un sursaut de lucidité, les militaires – du moins français – semblent retrouver un semblant de raison :

Général Bruno Baratz, à la tête du commandement du combat futur : «Le monde a basculé dans l’incertitude, le monde d’avant a disparu».

Général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de terre : «Le monde que nous avions façonné après la fin de la guerre froide «vacille». L’instabilité du contexte pousse à la gravité, et l’armée doit se tenir prête à tous les scénarios. Qui sait quel sera notre rôle demain dans des garanties de sécurité offerte à l’Ukraine ?» Le général veut encore croire qu’une aggravation des crises n’est pas inéluctable. «Nous sommes capables de modifier le cours des événements».

Général François Chauvancy – Le tir du missile balistique russe est-il un coup de bluff ou un réel danger ? «La question est «et on fait quoi» ? Nous découvrons depuis trois ans que la guerre est possible en Europe. Nous le savions mais jusqu’à présent ça ne nous intéressait pas. Tout a été fait pour que la guerre n’arrive jamais, y compris par le droit international qui devait résoudre toutes les situations. (…) Est-ce qu’on aura le temps de faire face ? On ne se prépare pas à une menace du jour au lendemain. Il faut des années de préparation et fera-t-on ce qu’il faut pour que nous ayons ces années pour s’y préparer, or si on ne veut pas la guerre il faut s’y préparer. Est-ce que nos sociétés sont prêtes à faire les sacrifices nécessaires ? Accepterions-nous que demain il y ait la guerre ? Nous avons un travail à faire dans ce but sur un temps très long : 5, 10, 15 ans. Ce type de missile hypersonique c’est la réponse russe qui montre que la Russie est capable de frapper très précisément avec ce type de matériel un site parfaitement identifié. Ce qui veut dire que le renseignement marche aussi du côté russe. Deuxième point : ce missile était chargé de têtes conventionnelles, pour moi c’est un ultime avertissement conventionnel et non pas un ultime avertissement nucléaire comme nous voulons bien le dire dans notre doctrine. Le tir de ce missile n’est pas gratuit. Avec ce missile Poutine nous met en garde en nous disant qu’il peut désormais frapper sur le continent Européen, en Ukraine en particulier, et ça ne fait que prolonger la nouvelle doctrine nucléaire russe signée la 19 novembre. Le 1000ème jour de la guerre ce qui est symbolique. Il nous dit ainsi «je vous dis ce que je vais faire, je l’écris et je le signe et je vous envoie ce missile pour vous montrer que nous avons la capacité de frapper l’Europe et pas forcément les États-Unis».

Pour l’instant Poutine n’a jamais montré qu’il bluffait. C’est ça le problème».

Général Jean-Paul Paloméros, ex commandant suprême de l’OTAN : «Les européens sont exsangues sauf à se démunir nous-mêmes. Les Américains sont bloqués ils ne fournissent plus. La catastrophe est tombée beaucoup plus tôt qu’on l’attendait. Vous croyez vraiment que le jour où Poutine va faire tirer un missile nucléaire il va avertir ? Il ne va avertir personne, ça n’a aucun sens. Si on devait vraiment en arriver là il n’y aurait aucun avertissement spécifique».

Seuls les journalistes des plateaux TV, qui essaient en des tentatives aussi vaines que malencontreuses d’expliquer que «non» ce missile n’est pas invulnérable, croient encore à leurs mensonges. Affirmant du matin au soir tout et son contraire sans que le paradoxe ne semble les déranger.

L’OTAN de 2024 est devenue une addition de faiblesses, de forces armées nationales sous dimensionnées, sous entraînées, sous équipées, sous financées, plus ou moins bien organisées et dirigées du fait de nomination de généraux – tout au moins pour la France mais nous pouvons supposer la même chose des USA et de l’UE – qui doivent leur carrière non pas à leurs compétences propres mais à l’état en place. Des forces armées qui de surcroît sont dispersées désormais sur plusieurs fronts tant pour la sécurité intérieure qu’en des engagements extérieurs dont l’Ukraine, le Proche-Orient, le Moyen-Orient et la mer de Chine.

On voit mal ce qui pourrait améliorer la situation à court terme, surtout avec l’élection de Donald Trump aux USA et le déclin actuel plus qu’évident des économies occidentales. Et ce même en considérant que l’État profond américain permette à Donald Trump de mener son plan à bien car ne l’oublions pas, en Amérique comme dans l’UE c’est l’argent qui donne le ton, et la récente visite du fils Soros à l’Élysée, venu sans nul doute donner ses ordres à ses obligés n’augure rien de bon pour l’avenir de la paix. Mais ce qui est rassurant dans toute cette gabegie c’est que plus cette guerre perdure, plus les économies occidentales s’effondrent, et plus les peuples se rebellent contre une guerre qui ne les a jamais concernés.

Alors certes, la coalition franco-britannique parle d’envoyer des militaires nationaux sur le théâtre ukrainien. Comme si ce secret de polichinelle était une nouveauté ! Il y a bien longtemps que les «spécialistes» des missiliers occidentaux servent sur le terrain ukrainien sous fausse bannière. Comment en effet préprogrammer un missile Storm, Shadow ou Scalp lorsque l’on n’a pas la formation nécessaire à cet effet ? Quant à envoyer des troupes européennes en Ukraine sous la forme de régiments privés, là encore il s’agit d’une lapalissade digne de «Trois jours avant sa mort il était encore vivant». Mais il est vrai que l’UE n’en est plus à ça près.

Plus les jours passent, plus Vladimir Poutine doit boire du petit lait à voir l’Occident otanien s’effondrer sur lui-même. Une belle revanche sur 1990…

source : RusRéinfo



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