La France déploie le passeport biométrique sur l’ensemble du territoire


Créée par décret en octobre 2016, en plein état d’urgence, la base de données des titres électroniques sécurisés (TES) a concrétisé un projet qui s’oppose aux libertés individuelles et qui consiste à l’informatisation des données biométriques de toute la population française. C’est la fusion du passeport et de la carte d’identité qui potentiellement pourra contenir nos données bancaires et nos données de santé. Ce projet mondialiste pour une surveillance généralisée devait aboutir à la monnaie numérique programmable et conditionnelle comme le veut Bruxelles et Washington. Le fichage biométrique est couplé à la surveillance de masse des caméras qui seront installées dans nos communes et dont la dotation représentera pour l’exercice 2025 100 millions d’euros. Ce fichage généralisé permet l’authentification et l’identification de chaque individu.

L’identité numérique est arrivé une semaine après l’élection de Macron en 2022. Décret n°2022-676 du 26 avril 2022 autorisant la création d’un moyen d’identification électronique dénommé «Service de garantie de l’identité numérique» (SGIN) et abrogeant le décret n°2019-452 du 13 mai 2019 autorisant la création d’un moyen d’identification électronique dénommé «Authentification en ligne certifiée sur mobile»

Ce dispositif est le point de départ de la Technopolice de la Smart City, une ville connectée qui nous surveille 24h sur 24 avec des dérives sécuritaires dus à la multiplication des capteurs, des caméras et des bornes.

Toutes ces techniques de Technopolice ont été testé en toute irrégularité avec la reconnaissance faciale sur la ville de Nice, ville pilote pour les futures smart city. Christian Estrosi estimait en 2019, que la reconnaissance faciale dans les lycées n’est «pas enterrée» malgré le refus de la Cnil. «De toute façon, ça se fera, prévient Christian Estrosi. Je ne veux pas qu’on prenne le même retard dans notre pays que celui qu’on a pris pour la vidéo-surveillance. Aujourd’hui tout le monde en demande, on a du retard, il faut le rattraper. Sur la reconnaissance faciale, on va y venir. C’est incontournable». «Je vais monter un lobby avec un grands nombres de maires de France, annonce Christian Estrosi. La Cnil ne peut pas rester un État dans l’État».

Estrosi peut être satisfait de son lobbying, la surveillance généralisée s’étend à 3460 communes.

Geopolintel

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Les montants de la dotation pour titres sécurisés dévoilés pour les 3460 communes concernées

par Franck Lemarc

Le gouvernement a enfin publié les attributions individuelles de la dotation pour les titres sécurisés (DTS), versées aux 3460 communes équipées d’un dispositif de recueil des empreintes digitales. Cette publication est d’autant plus utile que le mode de calcul est relativement complexe. La dotation s’échelonne, selon les communes, de 9000 à 3 millions d’euros.

L’arrêté annonçant la publication des montants individuels de la DTS est paru le 13 novembre au Journal officiel, mais comme les choses ne sont jamais si simples, il a encore fallu attendre quelques jours pour connaître les montants exacts – le temps qu’ils soient publiés sur le site «documents administratifs» de l’État.

C’est maintenant chose faite, ce qui permettra à chacune des 3460 communes concernées de savoir exactement le montant qu’elle va toucher au titre de l’année 2024.

Le calcul de la DTS

Pour rappel, cette dotation est versée à toutes les communes équipées d’un DR (dispositif de recueil des empreintes digitales) installé au 1er janvier 2024. Son montant global est de 100 millions d’euros, mais elle est désormais répartie selon des modalités nouvelles – et assez complexes – définies dans un décret du 11 juillet dernier. Nouveauté de ce décret : une incitation financière aux communes acceptant d’offrir un nouveau service, la certification de l’identité numérique, et à celles ayant la plus forte activité.

Pour (tenter de) résumer, la dotation se décompose en une part forfaitaire et une part variable. La part forfaitaire est de 9000 euros – autrement dit, toutes les communes concernées touchent au moins ce montant. Les communes qui se sont raccordées à la plateforme nationale «RDV mairie» et ont activé le dispositif dit «anti-doublon» avant le 31 août 2024 touchent en outre un bonus de 500 euros par DR raccordé. Selon les calculs de Maire info, 329 communes (soit 9,5% du total) ne touchent que la part forfaitaire, et 841 (24,3%) la part forfaitaire avec bonus. Soit un total de 1170 communes qui ne touchent pas de part variable.

Le calcul de cette part variable est le plus compliqué. D’un total de 41 millions d’euros environ, elle est répartie, au prorata du nombre de demandes et d’un coefficient, entre toutes les communes qui traitent 1876 demandes ou plus par an. À partir de ce chiffre, chaque demande de passeport ou de CNI donne droit au minimum à un versement estimé à 1,93 euro. Mais un coefficient multiplicateur est appliqué, de façon à ce que la dotation soit plus importante dans les communes traitant beaucoup de demandes. Au-delà de 2500 demandes, le nombre de demandes est artificiellement majoré (multiplié par 1,5 jusqu’à 3999 demandes, et par 2,25 à partir de 4000 demandes).

Par exemple, si une commune a enregistré 4000 demandes, elle ne touchera pas 7720 euros (4000 x 1,93 euro), mais 17 370 euros : en appliquant le coefficient de 2,25 aux 4000 demandes, on obtient le chiffre de 9000, que l’on multiplie ensuite par 1,93 euro, soit 17 370.

Dernière variable : le fait de traiter ou non la certification de l’identité numérique, qui augmente également la dotation. Chaque certification d’identité numérique recueillie en 2023 équivaut à 10% d’un recueil. Quelques données chiffrées

Logiquement, ce sont donc les communes les plus peuplées qui touchent les dotations les plus importantes : environ 3 millions d’euros pour Paris, 1,3 million d’euros pour Marseille et 854 000 euros pour Lyon. Une douzaine de grandes villes représentent donc à elles seules environ 10% de l’ensemble de la dotation.

110 communes sur 3460 touchent plus de 100 000 euros. 309 communes touchent entre 50 000 et 100 000 euros. Et la majorité (1841 communes) touchent entre 9501 et 50 000 euros.

La répartition des communes touchant la DTS est très variable : c’est le Nord qui compte le plus de communes équipées d’un DR (111), devant la Gironde (85) et l’Ille-et-Vilaine (66). À l’autre extrémité du prisme, la Lozère, le Cantal et la Guyane n’en comptent que 9. Le nombre de communes équipées ne détermine pas mécaniquement le montant de dotation, naturellement, puisque c’est le nombre de demandes qui est déterminant. Ainsi La Réunion, avec seulement 24 communes équipées, touche 1,5 million de DTS en tout, soit presque autant que l’Ille-et-Vilaine avec ses 66 communes équipées. Ce sont le Nord et les Bouches-du-Rhône qui touchent le plus de DTS (3,8 et 3,1 millions d’euros), quand la Haute-Marne, la Creuse, la Lozère et le Cantal touchent moins de 200 000 euros à l’échelle du département.

source : Mairie Info via Geopolintel



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